Interviews | Richard Wicander le batteur de Fire From The Gods au Hellfest

Le groupe Fire From The Gods était présent au premier week-end de cette grosse édition du Hellfest 2022. Nous avons pu échanger avec le batteur Richard Wicander, aka Richy. Echange très sympathique entre expériences musicales et album à venir.

Pozzo Live : Après plusieurs reports vous êtes finalement sur la scène du Hellfest. Un ressenti de votre expérience ? Sur scène, hors scène.

Richard Wicander : C’était vraiment épique, un super moment. C’était un set très tôt, mais beaucoup de gens sont venus. Il y avait un public vraiment énergique !

Pozzo Live : Qu’est-ce que vous écoutez ? Qu’est-ce qui vous inspire ?

Richard Wicander : C’est amusant parce-que j’ai écouté pas mal de hip-hop ces dernières années. Les influences que j’ai prises pour Fire From The Gods proviennent du hip-hop moderne. Et c’est majoritairement des tempos, des rythmes, des ressentis que je prends, puis je mélange ça en rock et métal avec nos propres vibrations. Je ne recherche pas spécialement les paroles dans le hip-hop, ce n’est pas vraiment le meilleur là-dedans. Mais l’expérience musicale du hip-hop est vraiment sympa.

Dans le rock et le métal j’aime beaucoup le nouveau Architects. Je suis également un gros fan de Bring Me The Horizon. Don Broco aussi, je suis très fan, ils sont extra. Spécialement l’album Automatic.

J’ai l’impression que le hip-hop et la pop ont moins de règles maintenant. Cela me plait fortement de prendre ça comme inspiration et de le transformer en musique rock. Les genres commencent un peu à se ressembler et c’est marrant d’essayer des choses nouvelles et un peu étranges.

Pozzo Live : Quel est votre lieu préféré pour composer ou penser à la musique ?

Richard Wicander : Mon studio à Houston. J’y travaille depuis 6 ans maintenant. C’est un studio qui est également un grand salon. Quand nous y allons pour travailler c’est très intimiste. Dans un sens c’est très confortable, et c’est aussi un endroit où l’on se retrouve soi-même en termes d’acoustique et en tant qu’être humain. C’est amusant de créer de la musique là-bas.

Cependant si je devais choisir un endroit, et que quelqu’un me donnait beaucoup d’argent, j’achèterais un chalet dans les alpes suisses. Et je bosserais avec une super vue. Mais bon … peut-être un jour (Rires).

Pozzo Live : Pour vous quelle est la meilleure raison de faire de la musique ?

Richard Wicander : Pour moi c’est vraiment une thérapie. J’ai commencé à faire de la musique et à jouer dans un groupe depuis que j’ai 10 ans. Je jouais de la guitare. C’était ma première passion, de chanter et jouer. C’est plus tard que j’ai découvert la batterie. Et je n’ai jamais pu m’arrêter de jouer de la batterie, c’est beaucoup trop amusant ! (Rires)

Pozzo Live : Un album à venir prochainement ?

Richard Wicander : Absolument ! Notre prochain album devrait sortir vers octobre ou novembre, la date n’est pas encore arrêtée. Mais cela sortira cet automne et cela s’appellera Soul Revolution, qui est aussi notre prochain single qui doit sortir le 15 juillet. J’ai produit, enregistré et mixé cet album moi-même.

Nous avions tout l’album. Après une tournée de 10 semaines aux Etats-Unis nous étions rentrés chez nous et nous nous sommes dit « il nous faut une chanson de plus ». En dernière minute, nous avions quatre jours, nous l’avons trouvée. Nous avons complètement cerné, au niveau musical et parolier, le sens de tout l’album, qui est la « révolution de l’âme » (Soul Revolution). Trouve l’amour en toi et aime les autres, malgré cette haine constante dans le monde en ce moment. Il faut passer à travers cette merde. Nous ne sommes pas un groupe politique, nous sommes un groupe social et économique. Nous nous soucions des gens, nous nous soucions de vous, de moi. C’est complètement avec de l’amour que les gens seront heureux, et que je pense les choses se feront de manière fluide. Mais les gens choisissent la haine plutôt que l’amour pour leur propre ego. On le voit, l’histoire le montre à chaque fois, mais nous devons cesser ça. Briser ce cercle de haine. Et continuer à être de plus en plus chaud au Hellfest tous les ans ! (Rires).

Pozzo Live : Vous tournez pas mal en ce moment. Est-ce qu’il y a une destination inédite où vous aimeriez aller ?

Richard Wicander : J’aimerais beaucoup jouer à Wiesbaden en Allemagne au Schlachthof. C’est un endroit où j’ai grandi et suis allé toute ma vie. J’adorerais y jouer moi-même un jour. Ce serait épique de jouer au Schlachthof de Wiesbaden. [En allemand :] « Wiesbaden ! J’arrive ! »

Pozzo Live : A propos de tourner. Est-ce que vous avez une anecdote un peu inhabituelle d’une tournée ou d’un concert ?

Richard Wicander : Ce qui me vient à l’esprit est la fois où nous roulions à travers l’Arizona. Nous étions dans un van, il faisait super chaud. En premier nous avons vu une voiture retournée en feu sur le bord de la route. Mais surtout une heure plus tard nous avons vu un gars droit devant nous en moto qui s’est fait découper par un camion. Il allait probablement à 160 km/h et BOOM mort sur le coup. C’est le truc le plus choquant que j’ai pu voir pendant une tournée, entre deux shows. C’est marqué dans mon esprit et j’y pensais en permanence. Nous avions couru hors du van pour essayer de l’aider. Je me souviens encore, c’est ancré dans mon esprit, quand les secours ont enlevé son casque et le sang qui a coulé, les dents sont tombées de sa bouche, il n’avait plus de visage. C’était affreux. C’était vraiment l’expérience la plus folle vécue en tournée.

Pozzo Live : En dehors de la musique, quelle est votre passion ?

Richard Wicander : J’adore le football. Je suis allemand donc j’ai grandi avec le foot. Et le skateboard. Je skate depuis que j’ai 6 ans. Mon père était un grand skateur des années 70, il m’a naturellement donné l’envie d’en faire très tôt. J’adore le skate et le football.

Pozzo Live : Vous avez emporter une planche en tournée ?

Richard Wicander : C’est trop dangereux. La dernière tournée où j’ai fait du skate c’était quand nous jouions avec Korn et Staind. Mais j’avais juste un long board, j’y suis allé très peu et tranquillement, il faut éviter c’est effrayant. Quand je suis en pause je suis à nouveau sur ma planche et je me casse le pied (rires). C’était la seule fois de ma vie où je suis remonté en skate, fait quelques sessions, des half-pipes, et je me suis cassé le pied juste en marchant au sol. Je n’étais même pas sur ma planche, c’est plutôt naze. Mais en tournée je ne skate pas, j’admire simplement de loin.

Pozzo Live : Dernière question. Quel groupe ou artiste vous nous conseilleriez d’interviewer ?

Richard Wicander : Rage Against The Machine ! C’est un de mes groupes préférés, si vous interviewez Rage Against The Machine ce serait top.