A l’occasion du concert de Simple Plan avec Sum 41 à l’Accor Arena de Paris, nous avons pu échanger avec le groupe Québécois.
Chuck Comeau et Sébastien Lefèbvre ont discuté avec nous dans la langue de Molière et cela semblait leur faire plaisir pour une fois de ne pas échanger en anglais.

Nous avions déjà échangé avec Chuck lors de la sortie du dernier album de Simple Plan, mais c’est en face à face à Paris que nous le voyons maintenant.

You can find an English version of the interview below.

Pozzo Live : Comment allez-vous ? Est-ce que tout le monde va bien ? Est-ce que vos proches se portent bien ?

Chuck : Comment tu vas Sébastien ?

Séb : ça va pas mal, j’ai réussi à bien dormir depuis ces derniers jours. Le décalage horaire m’a bien frappé au début mais là ça va. Toi tu te portes bien ?

Chuck : Moi ça va, 100%, en pleine forme. Je suis vraiment excité d’être ici à Paris, ça fait longtemps qu’on n’est pas venu. J’adore cette ville. Ça fait longtemps qu’on n’est pas venu en Europe !

Seb : Ouais c’est vrai, ça faisait 3 ans.

Chuck : Alors c’est vraiment cool de revenir, d’avoir la chance de faire des shows qui ont été si incroyables jusqu’à maintenant. C’est beaucoup plus gros que ce qu’on n’a jamais joué jusqu’à présent. C’est vraiment cool. On est bien, nos proches vont bien aussi.

Seb : Ouais !

Chuck : On leur parle chaque jour. C’est difficile pour moi avec les 9h de décalage, mais on trouve des moyens. On se couche un peu plus tard qu’on devrait, mais on trouve des solutions pour leur parler.

Pozzo Live : Est-ce que vous vous êtes préparés pour cette tournée globalement de la même façon que les précédentes ? En termes d’organisation, d’excitation ?

Seb : En fait on a eu la chance d’être en tournée, en plus avec Sum 41 cet été. Tout le mois de mai et tout le mois d’août. C’était un peu notre préparation pour la tournée euro. Mais sinon avant le mois de mai au tout tout tout début on a fait quoi deux-trois jours ? Deux jours de pratique ?

Chuck : Oui pour le nouvel album, ensuite le Mexique.

Seb : Ouais, puis on était au Mexique.

Chuck : Donc on a eu la chance de faire notre retour depuis avril. On a fait à peu près deux ans sans tournée à cause de la pandémie et tout. Et puis en avril on a recommencé. On a fait quand même beaucoup de spectacles, surtout les Etats-Unis et puis au Canada pendant l’été. C’était vraiment bien. Je pense que la seule préparation était plus mentale, de se préparer à être loin de nos familles. Mais aussi à se préparer en voyant à quel point les salles sont énormes. Et de voir que cela va être une tournée plus ambitieuse que ce que l’on a déjà fait ici en Europe. Donc c’est vraiment d’être prêt pour ça, d’être à notre maximum chaque soir. Et d’être au plus haut niveau qu’on peut donner pour nos fans et puis pour les gens qui ne nous connaissent peut-être pas, qui ne nous aurait jamais vu en spectacle. C’est une chance de faire une première impression et puis de montrer de quel bois on se chauffe comme on dit au Québec !

Pozzo Live : C’est la plus grande salle française que vous ayez faite à ce jour (hors festival). Vous avez, à présent, essayé un peu toutes les tailles de salle à travers le monde. Vous avez une préférence sur le format ?

Chuck : Moi j’aime vraiment la chance qu’on a que ça varie beaucoup. On peut jouer dans une salle plus intime parfois, puis après on peut faire des arènes, des festivals comme Rock en Seine ou le Rock Am Ring qui sont énormes de 100 000 personnes. Il y a quelque chose de spécial là-dedans. Je dirais peut-être que j’aime un petit peu mieux quand il y a vraiment beaucoup de monde parce-que, je ne sais pas, il y a comme une sorte d’adrénaline d’excitation qu’arrive. Qui n’est peut-être pas .. qu’est spéciale pour moi. Mais en même temps c’est cool d’avoir une salle où t’es proche des fans. Avec Simple Plan on a la chance de vraiment faire tout l’éventail de ces salles-là.

Seb : Moi je me tiendrais entre les 2500 et 5-6000. C’est cette taille-là que j’aime. Il y a une forte énergie, mais une proximité aussi. C’est un petit peu le mariage des deux côtés.

Pozzo Live : Vous aviez quasiment sorti la moitié de Harder Than It Looks en format single. Est-ce que vous pensez que les plateformes d’écoute de musique poussent vers l’arrêt des formats albums comme on les connait ?

Chuck : Je pense que c’est un peu la nouvelle tendance d’avoir beaucoup de chansons avant la sortie de l’album. C’est complètement différent de tout ce qu’on avait fait avant avec nos albums précédents. On n’avait jamais vraiment fait les choses de cette façon-là. Je pense que ça encourage une écoute un peu différente. C’est sûr que le niveau d’attention des fans a peut-être un peu changé. Mais je pense que les fans qui sont vraiment les fans hardcore de Simple Plan écoutent l’album du début à la fin. Je pense que ça ne va jamais changer, ils vont toujours vouloir ce format-là. Par contre c’est de plus en plus difficile pour un groupe d’arriver à faire écouter au plus grand public l’album au complet. Il y a beaucoup plus de focus peut-être sur 3 ou 4 chansons. Alors ça change un peu comment on pense à sortir la musique à comment on pense à faire des compositions. Mais en même temps moi je suis encore attaché à l’album. Je trouve que c’est encore spécial de créer quelque chose comme ça.

Seb : Ouais des chansons qui vont ensemble. Mais la tendance c’est vraiment plus souvent la fréquence. C’est quelque chose qui va demander beaucoup d’adaptation pour nous. On est vraiment très lent entre les albums. Puis il y a certainement les gens qui attendaient cet album-ci et qui ont eu un très bon … moment.

Chuck : Une bonne progression.

Seb : Une bonne progression. Il y avait une chanson, une autre chanson, une autre chanson, puis quand l’album est arrivé ça a explosé. Les gens étaient super contents, puis là ils sont presque comme « bon alors c’est quand les prochaines chansons ? ». Nous on vient de commencer à faire des tournées.

Chuck : On vient de terminer l’album !

Seb : C’est cette adaptation-là qui va être difficile.

Chuck : C’est vrai qu’il va falloir que ça nous force à repenser comment on fait les choses. Puis comme Sébastien il dit, ça va être important de peut-être sortir plus de choses plus fréquemment. Ça va changer forcément comment on approche la composition, puis comment on approche les nouvelles chansons. Une chose que j’aimerais vraiment qui reste, pour nous c’est vraiment notre marque de commerce, c’est vraiment ce qui nous a amenés où on est aujourd’hui, c’est toute l’attention à créer des chansons qui sont vraiment, à nos yeux, spéciales. Qui ne sont pas juste : on sort une chanson juste pour sortir une chanson. Il y a vraiment une démarche puis on ne laisse jamais une chanson sortir si on n’est pas complètement fier et qu’on ne pense pas que c’est la meilleure chanson qu’on ait écrite de notre vie. C’est difficile de faire ça, de combiner ça avec sortir des chansons à chaque trois mois. Parce-que ça prend du temps pour les créer. Donc va falloir qu’on trouve une façon d’y arriver mais ça nous force à évoluer.

Pozzo Live : Est-ce qu’il y a des idées particulières de tournée ou concert qui vous trottent dans la tête ? De la mise en scène ou un concept plus global (vous avez déjà fait une tournée anniversaire ou des concerts avec un orchestre symphonique)

Seb : Cet exemple-là justement on parle depuis un moment de peut-être essayer de recréer l’expérience symphonique à différents endroits dans le monde. Ça serait vraiment le fun ! Imagine on vient à Paris avec l’orchestre de Paris et puis on refait des chansons comme ça. Ou bien on va à Sydney au Sydney Opera House et puis on refait le concept symphonique, ça serait vraiment cool.

Chuck : Peut-être que durant une tournée qu’on fait, on peut peut-être rajouter une date comme ça, vraiment spéciale pour les fans. Puis il y a des fans de pleins de pays qui pourraient converger vers ce spectacle, ce serait vraiment cool.

Un autre concept que j’aime vraiment beaucoup et qu’on fait depuis cet album-là c’est de faire des tournées avec d’autres groupes qui sont au même niveau que nous. De faire des co-headlines avec des groupes. Ce n’est pas facile pour les gens en ce moment après la pandémie, qui n’ont pas forcément beaucoup d’argent pour aller aux spectacles. Donc nous ce qu’on veut créer c’est un évènement vraiment spécial. Que les gens DOIVENT être là. Qu’ils se disent « ok, peut-être que ça ne va jamais arriver à nouveau ». Sum41/Simple ou Offspring/Simple Plan ou d’autres groupes comme ça. Donc essayer de créer un engouement à ce niveau-là pour que les gens se disent « je dois être là, je ne peux pas rater ça ». C’est un peu ce concept là qu’on essaye d’amener. Et puis c’est aussi le fun pour nous, on peut jouer devant plus de gens. On joue devant des fans qui peut-être ne nous connaissent pas. Ça nous permet de continuer à progresser en temps que groupe.

Pozzo Live : Vous semblez encore très fiers du générique « What’s New Scooby-Doo », vous l’interprétez parfois sur scène et le mettez en avant sur les réseaux. Est-ce que c’est important pour vous de le considérer comme partie intégrante de votre discographie ?

Seb : Oui. Moi je dirais que c’est une chanson qu’est importante pour nous parce-que c’est une chanson qui a amené des gens à découvrir Simple Plan. Et puis c’est drôle ! Je veux dire ça dure une minute et demi.

Chuck : Ouais elle n’est pas longue.

Seb : C’est le fun, elle est rapide. Puis les gens ils font « Oh my god ! Je n’en reviens pas qu’ils la jouent ce soir » et tout le monde est super content. C’est bien rare que les gens fassent « hein ? Mais pourquoi ils jouent ça ? ». C’est souvent que les gens sont contents qu’on la joue, c’est bien fun.

Chuck : C’est super drôle parce-que la première partie de notre carrière, je dirais même la première quinzaine de notre carrière, on l’avait fait en 2002 ou 2003, et les gens n’en parlaient pas vraiment. Mais c’est depuis vraiment TikTok que les gens ont redécouvert la chanson.

Seb : Et depuis cette génération-là a grandi et maintenant vient aux spectacles et font « oh ! je regardais ça quand j’étais petit ! ».

Chuck : Ils l’ont vu quand ils étaient jeunes et là ils veulent la réentendre. C’est comme s’il y avait eu une sorte d’engouement sur TikTok, à chaque fois qu’on poste sur cette chanson c’est fou, il y a des millions et des millions d’impressions. On s’est dit pourquoi pas essayer de la jouer et la réaction est tout le temps vraiment fun. Et puis les gens viennent déguisés au spectacle en Scooby-Doo ou avec des tee-shirts. C’est plaisant et je pense que pour nous c’est comme une sorte de clin d’œil un peu. Ce n’est pas pareil qu’une chanson de Simple Plan, mais en même temps c’est vraiment notre style. Et puis on entend Simple Plan dans les arrangements et tout, c’est cool.

Pozzo Live : Malheureusement, nous avions la version française étant petits.

Chuck/Seb : [rires]

Chuck : On aurait dû faire la traduction, ils auraient dû nous demander, mais je ne pense pas qu’ils savaient qu’on parlait français. On aurait pu faire la version, sinon j’ai aucune idée de qui chante sur la version française.

Seb : Je n’en ai aucune idée non plus.

Pozzo Live : Si vous deviez dire quelque chose au vous d’il y a 15 ans, qu’est-ce que ce serait ?

Seb : Quelque chose qu’on a le droit de répéter devant la caméra ! [Rires]

Chuck : Je dirais pour moi : de pas t’en faire, de continuer, que le groupe va être capable de survivre toutes les épreuves. Puis va avoir une sorte de pérennité et va être encore là. Les choses vont seulement s’améliorer. Parce-que dans les carrières tu peux avoir des moments où il y a des hauts et des bas. Donc peut-être à certains moments où je me demandais « est-ce qu’on va réussir à pouvoir jouer pendant 20 ans, 25 ans, 30 ans, de peut-être se rassurer un peu moi-même et de dire « oui ça va être possible ». Puis tu va pouvoir être ici et faire des shows plus gros que jamais, 20 ans plus tard, 23 ans plus tard, après que le groupe ait débuté.

Seb : C’est un beau message

Pozzo Live : Est-ce qu’il y a une question que personne ne vous a jamais posée et que vous aimeriez qu’on vous pose ?

Seb : Oh boy ! C’est sûr qu’il y en a, mais c’est des affaires de fans. Il y a un site web incroyable en république tchèque, c’est une fille qui récupère toutes les informations sur Simple Plan. Il s’appelle simpleplan.cz. Il y a toujours les petits détails. Il me semble de temps en temps elle sort des affaires comme « oh j’aimerais bien leur demander ça ». C’est toujours elle qui a les questions pointues, je n’arrive pas à y penser là.

Je pense qu’il y a une question que peut-être les gens ne réalisent pas, et qu’ils ne se posent pas souvent, c’est comment on fait une setlist avant les concerts. Bien souvent les gens viennent nous voir « oh mais pourquoi vous n’avez pas joué celle-là ? ». Mais si on veut jouer celle-là faut qu’on enlève une autre que t’as envie d’entendre ça ne marche pas !

Chuck : Ce n’est pas évident.

Seb : Ce n’est vraiment pas évident.

Chuck : Moi je dirais « c’est qui le membre le plus essentiel de Simple Plan ? ». Et puis ma réponse ce serait Sébastien.

Seb : Mais non aucune chance ! [Rires] Ce n’est pas moi du tout !

Chuck : Aahh … t’es essentiel

Pozzo Live : On avait évoqué la difficulté de faire une setlist, avec Chuck à la sortie de l’album.

Seb : C’est pas facile ! Vraiment ! Et en même temps c’est comme si 95% de la setlist était très évidente. A chaque fois on se pose la question. Celle-là ? Celle-là ?

Chuck : En fait ce n’est pas une question, c’est plus un message aux fans. J’aimerais ça, jouer Loser of the Year, puis Take My Hand, jouer You Suck At Love. Toutes les chansons que nous aussi on les adore, mais en même temps c’est pas facile. Si on joue celles-là, on ne peut pas jouer Welcome To My Life.

Seb : Non seulement ça, mais tous les soirs Pierre demande à la foule si c’est la première fois qu’ils viennent nous voir. Et presque 80-90%, c’est leur premier spectacle. On ne pas ne pas jouer I’m Just a Kid ou ne pas jouer Addicted ou Perfect ou Untitled.

Chuck : Faudrait faire une tournée où on fait juste des pièces obscures. Ça ce serait cool.

Seb : Oh bah là on va charger deux fois plus cher, va falloir pratiquer deux fois plus fort.

Chuck : C’est vrai. On ne les joue pas aussi souvent.

Pozzo Live : Quel groupe ou artiste vous conseilleriez à Pozzo Live d’interviewer ensuite ? À la sortie de l’album Chuck nous a dit « Magnolia Park » il faut donc changer de réponse.

Seb : Moi je dirais Offspring, mais faut poser des questions seulement à propos de Simple Plan. On part en tournée avec eux au mois de novembre, donc si vous les interviewez…

Chuck : Blink-182, mais seulement sur I’d do Anything [Ndlr : Blink est en featuring sur cette chanson de Simple Plan]

Seb : Ouais c’est ça ! [Rires]

Interview réalisé par Gaël & Charles.
Merci à Simple Plan, et à Kinda Agency.

ENGLISH VERSION OF THE INTERVIEW:
Pozzo Live : Hello ! How are you doing? Is everyone doing okay? Are your families doing fine?

Chuck: How are you Sébastien?

Seb: Pretty good, I’ve been sleeping well these past few days. Jetlag hit me pretty hard at first, but it’s all good now. How are you?

Chuck: I’m good, 100%. I’m in great shape. I’m really excited to be here in Paris, we haven’t been here in a long time. I love this city. It’s been a long time since we’ve come to Europe.

Seb: Yeah, it’s been three years.

Chuck: So, it’s really cool to be back, we’re lucky to do shows that have been so incredible until now. It’s bigger than anything we’ve played until now. It’s so cool. We’re good, our families are good too.

Seb: Yeah!

Chuck: We talk to them every day. It’s pretty hard for me with the time zones, we’re 9 hours apart, but we find the day. We go to be a little later than we should, but we find ways to talk to them.

Pozzo Live: Did you get ready for this tour the same way you did for previous ones? In terms of organization, excitement…

Seb: Actually, we were lucky to be on tour all summer, especially with Sum41, throughout all the month of May, and August. It kind of got us ready for the European tour. But before touring in May, at the very very beginning, we only practiced for two or three days?

Chuck: Yeah for the new album, and then, Mexico

Seb: Yes, then we were in Mexico.

Chuck: We were lucky to come back since April. We spent about two years without touring because of the pandemic and all. And then we got back into it in April. We’ve done a lot of shows during the summer, especially in the United States, and then in Canada. It was really great. I think the only preparation we needed to do was more of a mental one, to prepare ourselves to be away from our families. We also had to get ready because the venues are so big! It’s a way more ambitious tour than what we did before here in Europe. So, we have to be ready for that, to do our best every night. We want to give our best to our fans, and also for people who may not know us, who may have never seen us live before. It’s a chance for us a to make a good impression, and to show what we’re made of!

Pozzo Live: This is the biggest venues you’ve played in France (except for festivals). By now, you have played in big venues, and in more intimate ones. Do you have a preference?

Chuck: What I love is how lucky we are that this changes a lot. We can play in an intimate venue sometimes, and then do arenas, or play festivals like Rock en Seine or Rock Am Ring which are huge festivals with 100 000 people. There’s something special in that. I’d say that I like it a little bit better when there’s a lot of people because, I don’t know, it creates some sort of excitement adrenaline, which is special for me. But it’s also cool to have a venue where you can be close to your fans. With Simple Plan, we’re lucky to be able to do all of that.

Seb: I would stick to venues in between 2500 and 5000 or 6000 people. That’s the size I like. There’s a strong energy, but there’s a closeness as well. I think it’s the perfect combination of both.

Pozzo Live: You had almost released half of Harder Than It Looks as singles. Do you think that streaming platforms are going to end the album format that we’ve always known?

Chuck: I think now it’s kind of what bands tend to do, to release a lot of songs before the album is out. It’s completely different from what we had done with our previous albums. We had never done things this way before. I think it encourages a different kind of listening. Maybe fans’ attention has changed a little bit. But I think the hardcore Simple Plan fans will listen to the album from beginning to end. I think it’ll never change; they will always want this format. But I think, it’s getting harder and harder for bands to make a more general audience listen to the entire album. There’s a bigger focus on 3 or 4 songs. So, it changes the way we think about releasing music, the way we write songs a little bit. But I’m still very attached to the album format. I think it’s still special to create something like this.

Seb: Yes, it’s songs that go together. But the tendency now is frequency. It’s something that is going to ask a lot of adaptation from us. We always take a lot of time in between albums. But there are certainly people who were expecting this album who had a great time.

Chuck: A good progress

Seb: A good progress. There was a song, another song, then another one, then when the album arrived, it exploded. People were really happy, and now they’re almost like “So, when are you releasing your next songs?”. We just started touring!

Chuck: We just finished!

Seb: It’s this particular adaptation that is going to be hard.

Chuck: It’s true that we’re gonna have to rethink the way we do things. And like Sebastien said, it’s going to become important that we release things more frequently. It will definitely change the way we approach our writing, the way we approach new songs. If there’s one thing that I want us to keep, it’s our “hallmark”, it’s what brought us to where we are today, it’s all the attention devoted to creating songs that are really special to us. We’re not releasing a song just for the sake of it. There’s really a process, and we never release a song if we’re not completely proud of it and if we don’t think it’s the best song we’ve written in our whole life. It’s hard to do that, to combine this with the idea of releasing a new songs every three months. Because the creating process takes times. So, we’re going to have to find a way to make it work, but it forces us to evolve.

Pozzo Live: Do you have any ideas for particular tours or concerts? Whether it’s the staging, or a more global concept. You’ve already done an anniversary tour or shows with a symphonic orchestra.

Seb: This exact example, with the symphonic experience, we’ve been talking for a while about recreating it in several places in the world. Imagine, we come to Paris with the Paris symphonic orchestra and we do songs like this. Or we go to Sydney Opera House, and we redo the symphonic concept, it would be really cool.

Chuck: Maybe during one of our tours, we would add an extra date like this, it would be very special for the fans. Fans from many different countries could all come to this one show, it would be really cool.
Another concept I really like that we’re doing since this album is touring with other bands that are on the same level as us. Co-headlining with other bands. It’s not easy for people who don’t have a lot of money now, after the pandemic, to go see a lot of shows. We want to create a special event, that makes people HAVE to be there. An event that makes them go like “Okay, maybe it’s never going to happen again”. Sum41/Simple Plan or The Offspring/Simple Plan, or other bands like this. We want to create an enthusiasm like this, so that people think “I have to be there, I can’t miss this”. It’s this concept that we’re trying to bring. And it’s also fun for us, we get to play in front of more people. We play in front of fans that may not know us. It keeps us progressing as a band.

Pozzo Live: You still seem very proud of the opening credits for “What’s New Scooby Doo”, you sometimes play it on stage and you put it forward on social media. Is it important to you to make this a real part of your discography?

Seb: Yes. I would say it’s an important song for us because it’s a song that lead people to discover Simple Plan. And it’s funny! I mean, it lasts for a minute and a half.

Chuck: Yeah, it’s very short.

Seb: It’s fun, it’s quick. And people go: “Oh my god I can’t believe they’re playing it tonight” and everyone is really happy. It’s very rare to have people say “What? Why are they playing that?”. People are often happy when we play it, it’s always a lot of fun

Chuck: It’s super funny because it’s from the first part of our carrier. We made it in 2002 or 2003 but people didn’t really talk about it. It’s really since the TikTok era that people rediscovered it.

Seb: And since then, this generation has grown up, and now comes to the shows and goes like “Oh! I used to watch this when I was a kid!”

Chuck: They saw it when they were young, and they want to hear it again. It’s as if there had been some sort of enthusiasm on TikTok, each time we post something with this song, it gets a lot of views. That’s why we said “Why not playing it live?”, and the reaction is always fun. People come to the shows dressed as Scooby Doo or with t-shirts. It’s nice, and it’s a cool way to wink at us. It’s not the same as a Simple Plan song, but at the same time, it’s really our style. We can hear Simple Plan in the arrangements and all, it’s great.

Pozzo Live: Unfortunately, we had the French version when we were kids….

Chuck: We should have done the translation! They should have asked us, but I think nobody knew we spoke French. We could have done this version, I have no idea who sings on the French version.

Seb: I don’t know either.

Pozzo Live: If you could say something to yourselves 15 years ago, what would you say?

Seb: Something that we can say in front of the camera!

Chuck: For me I would say: don’t worry, keep going, the band will survive everything, and is going to become permanent and remain there. Things will just keep getting better. In any carrier, there are going to be ups and downs. Sometimes, I wondered if we were going to be able to play for 20, 25 or 30 years. So, I’d like to reassure myself and say “Yes, it’s going to be possible”. You’re going to be able to do shows bigger than ever, 20 or 23 years later after the beginning of the band.

Seb: It’s a beautiful message.

Pozzo Live: Is there a question that nobody every asked you, and that you’d like to be asked?

Seb: Oh boy! I’m pretty sure there is, but it’s really something for the fans. There is an incredible website in Czech Republic, it’s a girl that collects any kind of information on Simple Plan. It’s called simpleplan.cz. There are always small details. Sometimes she says stuff like “Oh, I’d love to ask them that”. It’s always very precise questions, but none of them are coming to my mind now.
I think there’s one thing that people don’t realize and don’t ask themselves very often, is how we make a setlist before concerts. Very often, people come to us and say “Oh, why didn’t you play that one?”. But if we play that one, we have to take out another one that you also want to hear, so it doesn’t work out!

Chuck: It’s not that easy

Seb: It’s really not

Chuck: I would ask: who’s the most essential member of Simple Plan? And my answer would be Sébastien.

Seb: No, no way. It’s not me at all!

Chuck: Aaaah… You’re essential.

Pozzo Live: We had talked about the difficulties of making a setlist with Chuck, when the album came out.

Seb: It’s not easy. Really! But at the same time, it’s as if 95% of the setlist was an obvious choice. Each time we ask ourselves the question. This one? This one?

Chuck: It’s not a question, it’s more of a message to the fans. I would love to play Loser Of The Year, then Take My Hand, and play You Suck At Love. All these songs that we also love. But at the same time it’s not easy. If we play these, we can’t play Welcome To My Life.

Seb: Not only this, but every night, Pierre asks the crowd if it’s their first time seeing us live. And for almost 80-90% of the crowd, it is. We cannot NOT play I’m Just A Kid, or not play Addicted or Perfect or Untitled.

Chuck: We should to a tour where we play just the unknown songs. It would be cool.

Seb: We’re gonna have to charge it twice as expensive, because we’re gonna have to practice twice as hard.

Chuck: It’s true. We don’t play these as often.

Pozzo Live: Which band or artist would you advise Pozzo Live to interview next? When the album came out, Chuck said Magnolia Park, so, we need another answer.

Seb: I would say The Offspring, but you only ask them questions about Simple Plan. We go on tour with them in November, so, if you interview them…

Chuck: Blink-182, but only about I’d Do Anything.

Seb: Yeah, that’s right!

Interview carried on by Gaël & Charles.
Thanks Simple Plan, as well as Kinda Agency for this opportunity

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