Nous avons pu échanger avec Tiger, le batteur de Kadavar, à propos du nouvel album du groupe, For The Dead Travel Fast (en review ici) et il nous en a livré les secrets de fabrication ! Le batteur allemand nous parlera donc ici de l’album, mais aussi de la tournée à venir et de ce que la musique et le heavy metal représentent pour lui ! Bonne lecture !

Pozzo Live : Bonjour Tiger ! Ça va ?

Tiger : Bonjour ! Très bien et toi ?

PL : Très bien ! Votre nouvel album For The Dead Travel Fast sort le 11 octobre, et le son sur cet album est plus sombre qu’à l’accoutumée. Quelles ont été vos inspirations pour celui-ci ?

Tiger : Je pense que les histoires d’horreur en sont le thème général, les démons intérieurs et peut-être surtout le personnage de Dracula nous ont inspirés. Et aussi les bandes son de films d’horreur furent une grande inspiration.

PL : J’ai entendu dire que vous êtes allés en Transylvanie pendant le processus de création. Comment était-ce ?

Tiger : Ce furent quelques jours intéressants. Parce que quand on a joué notre première tournée c’était aussi la première fois que nous allions en Transylvanie. Et quand on a traversé la frontière je me souviens d’avoir cru reculer de cent cinquante ans dans le passé. Parce que je voyais des calèches tirées par des chevaux au lieu de voitures, et puis on est allés dans les bois profonds, tu sais, la route. Et ils n’ont pas d’autoroutes, et à 150km/h parfois, parce quand tu vas en Transylvanie t’as les bois sombres, et à cause des histoires de vampires parfois tu as la chair de poule parce que le décor rappelle beaucoup ces histoires. Et y retourner ça nous a rappelé un peu les débuts du groupe, et aussi on voulait s’isoler pour l’album. Parce qu’on était déjà dans le process, et on a eu 5 jours « off » entre l’enregistrement des sessions studio et on a pris le temps de respirer et d’être dans la nature. C’était inspirant aussi.

PL : Vous avez un nouveau studio d’enregistrement. Dans quelle mesure cela a-t-il changé votre son ?

Tiger : On avait déjà enregistré l’album précédent dans le studio, mais quand on a enregistré le dernier album, le studio n’était pas vraiment terminé, et je pense qu’avec cet album on a une situation d’enregistrement confortable avec ce studio. Tout ce que je voulais accomplir comme ingé son est acompli directement, et tout est réglé parfaitement. Donc il y avait beaucoup moins de manipulations, et on a moins dû travailler avec des problèmes, car il n’y en a plus vraiment. Et j’ai pu travailler beaucoup plus intuitivement. Je pense qu’il y avait tout simplement une atmosphère plus détendue. Et on a pu réaliser nos idées.

PL : Vous tournez constamment mais vous sortez toujours des albums tous les deux ans, comment gérez-vous cela ?

Tiger : Je pense que parce qu’on est tout le temps dedans, c’est un peu malsain parfois, mais parfois c’est la seule manière de le faire, je pense. D’être dedans à 120%. On aime aller en longue tournée quand on tourne, et quand on écrit un album, il n’y a pas grand chose à côté, dans ma vie en tout cas. Donc quand on est en studio, j’y pense jour et nuit, et je dors peu. Je suis un peu dessus 24h/24 et je pense que c’est pareil pour les autres. Et c’est la seule manière de le faire, si tu essaies d’y aller lentement et pas à pas, ça ne marche jamais pour nous, la seule manière pour que ça marche c’est la manière folle, je crois.

PL : Vous commencez aussi une nouvelle tournée cet automne, que devrions-nous attendre sur la tournée ?

Tiger : Je pense que tous ceux qui nous ont vus en live savent que le concert est puissant et qu’on donne tout ce qu’on a. On le fera de la même manière, mais je pense qu’on changera le light show un petit peu, mais ça pourrait être un peu plus sombre qu’avant.

PL : Votre musique rappelle le heavy metal des débuts comme Black Sabbath, et ce style a pas mal de succès en ce moment avec des groupes comme Ghost, Greta Van Fleet ou Wolfmother. Pourquoi penser-vous que la popularité de ce style se développe de plus en plus aujourd’hui ?

Tiger : Ça l’est vraiment ? Parce que j’ai l’impression que c’est en cours depuis le premier album de Wolfmother en 2006 et c’était un peu une pierre angulaire, puis Graveyard en 2012… Je pensais en 2012 déjà que ce serait fini bientôt quand on a sorti notre premier album. Quand au pourquoi, je pense que ce n’est pas seulement parce que c’est pas seulement une approche rétro qu’on a, mais plutôt une approche classique, genre le blues et la musique classique sont toujours présents. Donc même si on refait un peu ce qui était là avant, on fait quelque chose en gardant le genre en vie. Parce que les gens commencent à écouter notre musique, peut-être pas autant qu’il y a quelques années, car ce n’est peut-être pas la musique la plus influente ou la plus populaire. Je pense que la musique produite digitalement, et synthétisée a quelque chose qui manque que notre musique a, et peut-être que c’est pour ça que ça ne mourra pas, peut-être que ça va se réduire, mais ça va rester en vie.

PL : Qu’est-ce qui vous inspire ces temps-ci ?

Tiger : Difficile à dire car je pense que la musique et le processus créatif d’écrire de la musique est de mettre quelque chose de ta vie en notes, que tu ne peux pas exprimer avec des mots. Et je pense que tout ce qui arrive, tout ce qui me donne des émotions, m’inspirent. Parfois c’est un ou deux jours après, parfois un an, mais j’essaie toujours de créer des émotions fortes, parfois même négatives mais j’essaie de mettre quelque chose que je ressens dans les notes, je cherche à faire ressentir des émotions. C’est ce que je fais.

PL : Enfin, quel groupe ou artiste aimeriez-vous qu’on interviewe ensuite ?

Tiger : Très bonne question ! Pourquoi ne pas interviewer Brian Ritchie de The Sword ? C’est un ami à moi, et The Sword m’a  beaucoup inspiré. Et il travaille sur son projet solo. Il vient de sortir son premier projet solo et c’est pas du metal, c’est un projet de synthétiseur.  Je pense qu’il a toujours été obsédé par les synthés et il a sorti un album de synthé et je pense que c’est un très bon album. Donc je dirais que tu devrais écouter cet album et lui en parler, parce que je pense que c’est génial ! Le nom est Galactic Protector.

PL : Merci beaucoup ! J’écouterai ça avec plaisir ! On se voit à Paris en novembre !

Tiger : Ok, oui ! Viens me voir au merch après le concert, j’y serai ! Bonne fin de journée !

 

Retrouvez notre review de For The Dead Travel Fast ici, et les dates de la tournée française par ici !

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