A l’occasion de la sortie de leur nouvel album Echo, en ce début décembre, nous avons pu passer un moment avec Aaron Pauley, bassiste et chanteur de Of Mice And Men. Une interview pour aborder non seulement cet album mais également la carrière du groupe ainsi que des éléments plus personnels.

Echo, dernier album du groupe

Pozzo Live (PL) : Salut Aaron ! La forme ? Comment vas-tu ?

Aaron Pauley (AP) : Ecoute, ça va super ! Et toi ?

 

PL : Au top également, et surtout ravi d’avoir l’occasion de parler avec toi. Cela fait un moment que j’attendais, car la dernière fois que je vous ai vu, c’était en 2017, d’abord au Hellfest puis ensuite à Paris, où vous aviez joué en compagnie d’In Flames et Five Fingers Death Punch. Ca te parle ?

AP : Carrément, car honnêtement, j’adore le public français. C’est toujours une super expérience de jouer devant lui. On a une vrai connexion avec. Particulièrement dans un endroit comme le Hellfest, énorme, en extérieur et avec de supers moyens techniques. Là-bas on avait joué près d’une heure entière, c’était bruyant, c’était poussiéreux, mais c’était génial.

PL : Je m’en rappelle aussi et c’était énorme, clairement. J’espère vous y revoir bientôt.

AP : Nous aussi, car c’est définitivement un de nos endroits préférés où jouer.

 

PL : C’était le bon temps ! Parce qu’ensuite est venue la pandémie, tout le monde s’est confiné, beaucoup de choses ont été arrêtées ou suspendues et nous sommes entrés dans une période difficile pour beaucoup de monde. Comment l’as-tu vécu toi, et comment l’a vécu le groupe ?

AP : En fait, cela a surtout été difficile d’arrêter les tournées et de ne plus pouvoir jouer en live, de voir du monde. Mais d’un autre coté, ce fut également l’occasion de prendre du temps pour nous, pour nos proches, et de se retrouver en studio pour faire marcher notre créativité. Le genre de chose pour lesquelles on a malheureusement pas toujours assez de temps d’habitude.

PL : Justement, on a beaucoup parlé des gens et notamment des fans de musique à qui les concerts et les festivals manquaient, mais j’imagine que la réciproque était vrai pour les groupes et les musiciens. Qu’est-ce qui était justement difficile à ce sujet, et comment avez-vous surmonté cela ?

AP : En fait, c’est surtout que pour nous, c’était la meilleure façon qu’on avait pour interagir avec les gens, se sentir vivants et rester connectés. Et puis on a finit par découvrir des alternatives, avec des plateformes en ligne comme Twitch, qui nous on permit non seulement de rester connectés avec le monde et les fans, mais aussi de se retrouver entre nous pour pouvoir bosser, notamment sur les différents EPs réalisés cette année. Au final on s’est rendus compte que l’important, ce qui nous reliant tous, c’était la musique en elle-même, alors on a juste continué à écrire, à jouer et à partager.

 

PL : Bon, quand j’ai la chance d’interviewer un artiste, et encore plus quand j’en suis fan, j’aime bien en apprendre plus sur les personnes qui se cachent derrière. Alors justement, qui se cache derrière le chanteur de Of Mice And Men ? Qui est Aaron Pauley en dehors de la scène ou du studio ?

AP : En fait, même mon temps libre est en bonne partie consacré à la musique. Je bosse sur des petits projets musicaux, je mixe, je fais du montage, bref, je m’occupe pas mal avec la musique, même au quotidien. Après, je passe évidemment du temps en famille, et je suis aussi amateur de jeux vidéos. J’aime aussi les belles montres et les chronographes. Mais clairement, c’est la musique qui occupe la majorité de mon temps et de ma capacité de travail.

 

PL : Pour en revenir à la musique, justement, parlons du groupe, car cette année, vous avez sorti trois EPs, et maintenant un album, ce qui représente beaucoup de boulot, j’imagine. Vous êtes plutôt productifs tout en ayant beaucoup de créativité. Comment l’explique-tu, et comment travaille le groupe ?

AP : En fait nous utilisons beaucoup les outils de communication comme Zoom, car cela nous permet de travailler de manière collaborative, un peu comme si nous étions en studio. Cela a été très utile durant les différents confinements. A côté de çà, on utilise aussi une dropbox pour le groupe, dans laquelle chacun vient déposer des idées ou des pistes de réflexion, et parfois on y trouve des trucs vraiment excitants à creuser. Tu sais, beaucoup de nos morceaux sont nés ainsi, issus à la base d’un simple échantillon ou de quelques notes déposées là. Et pour finir on a aussi pris l’habitude de faire des lives du Twitch, avec nos fans. On leur présente des idées ou des projets, et on en discute, tout simplement. Parfois, ce travail participatif et collaboratif peut même déboucher sur une chanson.

PL : Travailliez-vous déjà ainsi avant la pandémie ? Ou est-ce la pandémie qui vous à amener à développer ces modes de fonctionnement ?

AP : On travaillait déjà comme çà avant, en fait. Mais après, c’est aussi vrai que la crise a entraîné l’émergence de nouveaux comportements et de nouveaux outils, parfois plus simples, qui ont faciliter tout ce processus. Ce fut le cas avec Twitch, par exemple.

Les membres du groupes

PL : Parlons maintenant d’Echo, votre nouvel album. Celui-ci vient de sortir, et vous l’aviez un peu présenté comme un retour sur les deux années écoulées, dont évidemment la pandémie. Peux-tu détailler un peu plus ? Par exemple, cet album sera t-il différent des précédents, notamment de par son process de conception atypique ?

AP : Je ne pense pas, personnellement, que ce process à distance ait eu un gros impact sur l’album. Ce qui a eu un impact, en revanche, c’est le fait que l’on ait tout fait nous-même. Je veux dire par là que d’habitude, on compose des morceaux qui sont ensuite envoyé à d’autres, qui se chargent du mixing, du mastering…etc. Parfois tu es même un peu pressé pour rendre tes créations. Du coup tu composes, tu appuies sur un bouton et tu envoies ton travail.  Ici, nous avons tout géré nous-même, de A à Z. Il n’y a donc eu aucun influence ou intervention « extérieure ». En plus, avec le confinement, nous avions tous beaucoup plus de temps à consacrer à ce que nous faisions, et de fait, cela nous a permis d’ouvrir le champs des possibilités, d’explorer encore plus et d’aller au bout des choses. Cela s’en ressent, je pense, avec un son et des textes plus riches, plus aboutis, et plus complexes.

 

PL : Un album qu’on a déjà hâte d’écouter en live. Justement, à ce sujet, quel est le programme d’Of Mice And Men pour les mois qui vienne ? Que peut-on vous souhaiter pour 2022 ?

AP : Et bien déjà, ce n’est pas parce qu’un album sort qu’on arrête de travailler ! On continue donc à bosser sur des idées ou des projets musicaux pour le groupe. Pour le reste, on va surtout souhaité à tout le monde de rester en sécurité et en bonne santé. Et même plus que çà, on espère que tout le monde va retrouver la joie de vivre et les plaisirs de la vie, parce que c’est important aussi. On verra ensuite, mais déjà çà.

PL : On espère quand même vous voir en France bientôt !

AP : Nous aussi, parce qu’on y a de supers souvenirs !

 

PL : En attendant votre retour sur scène, qu’est-ce que tu peux nous conseiller d’écouter ? Et qui pourrait-on solliciter pour une interview ?

AP : C’est une super question mais c’est aussi difficile de répondre tellement il y a de trucs cool à écouter ! Je dirais Volumes. C’est un groupe avec qui nous avons déjà tourné et c’est aussi le groupe d’un de mes meilleurs ami. Un super mec et surtout un super musicien.  Et en plus ils viennent de sortir un nouvel album. Donc écoutez les, et invitez les !

 

PL : C’est noté ! On approche de la fin de l’interview et comme d’habitude, je propose un jeu qui s’appelle « Tu préfères ? ». Prêt à jouer ? C’est parti ! « Homme » ou « Souris » ?

AP : Difficile… Je dirais « Homme » car les souris de font pas de musique, malheureusement.

PL : « Jouer de la basse » ou « Chanter » ?

AP : Pas facile non plus, car ce sont des plaisirs à la fois proches sur certains aspects mais très différents par d’autres. Peut-être « Chanter » car c’est vraiment fort émotionnellement.

PL : « Rolex » ou « Omega » ?

AP : Ca dépend du modèle, en fait. Si tu veux faire un investissement, je dirais « Rolex », mais personnellement, pour le style, je dirais « Omega ». Et puis c’est la montre de James Bond, quoi !

PL : « Hellfest » ou « Wacken » ?

AP : C’est un piège çà ! Personnellement, j’adore les deux. Je garde un super souvenir des deux, mais au Hellfest nous avions joué de jour alors qu’au Wacken c’était de nuit, avec des effets pyrotechniques, c’était incroyable. Mais bon, vu que je suis avec un média français, je vais dire « Hellest » (rires).

PL : « Westcoast » ou « Eastcoast » ?

AP : Westcoast, mec ! Né et élevé en Californie ! Un vrai de vrai, de la Bay !

PL : « Rams », « Dodgers » ou « Lakers » ?

AP : J’aime ces équipes, mais je suis originaire de la Baie de San Francisco, donc pour moi c’est plutôt les Giants (ndlr : de San Francisco, en baseball), les Warriors (ndlr : de Golden State, en basket) ou les Kings (ndlr : de Sacramento, en basket). Après, je ne suis pas un très grand fan de sport, je l’avoue, si ce n’est la boxe et le MMA. J’adore ces sports, car derrière l’image brutale, c’est aussi très technique et très psychologique.

PL : « Chill à la maison » ou « Footing avec les chiens » ?

AP : Je suis un gros chilleur, donc « Chill à la maison ».

PL : « Restoring force » ou « Earthandsky » ?

AP : Dur à dire. C’est un peu comme devoir choisir entre ses enfants. Peut-être « Earthandsky », surtout si tu commences juste à écouter Of Mice And Men. C’est un bon mix entre ce que nous avons fait pendant 10 ans et ce vers quoi ton souhaitons évoluer.

 

PL : Nous arrivons à la fin de cette interview. Je te laisse conclure pour les fans français.

AP : Vous nous manquez tous beaucoup, nous pensons souvent à vous, et nous espérons vraiment vous revoir bientôt. En attendant, retrouvez-nous sur les réseaux sociaux et les différents plateformes en ligne.

Merci à Aaron et à Of Mice And Men pour leur gentillesse, leur simplicité et le temps qu’ils nous ont accordé.

Interview réalisée par Clément T., le 20 novembre 2020.

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