En décembre 2020, nous avions eu l’opportunité d’interviewer Yungblud sur Skype. Le samedi 7 mai dernier, après deux concerts à l’Olympia, nous retrouvons Yungblud en chair et en os à Paris. Dominic Harrison nous a accordé quelques minutes le temps d’une interview. Retour sur la tournée, et le nouvel album à venir.
You can find an English version of the interview below.
Pozzo Live: Comment étaient les deux concerts à Paris ? Comment te sens-tu ?
Yungblud: Pour être honnête, j’étais un peu rempli d’émotions. Mon guitariste, mon batteur et moi, on s’est posés après le concert hier soir, et on se dit vraiment qu’en tant que groupe, c’était deux shows très, très sentimentaux. On débordait d’émotions, c’était tellement beau de recevoir toute la passion et la solidarité de cette salle historique. Vous savez, plusieurs de nos artistes préférés, David Bowie, Amy Winehouse, The Strokes, se sont produits dans cette salle. Donc remplir la salle deux soirs de suite… Le gérant de la salle nous a dit « Je n’ai jamais vu cet endroit se déchainer comme ça ». C’était juste dingue, magique.
Tu as joué plusieurs fois à Paris, mais c’est la plus grande salle que tu aies faite jusqu’à présent. Je pense que tu sais que c’est LA salle à Paris et en France qui est vraiment mythique. Qu’est-ce-que ça t’a fait de voir Yungblud écrit avec les lettres rouges de l’Olympia ?
C’était fou. Je me revois arriver à côté de la salle en voiture et de me dire « QUOI ? ». Et la file, la file d’attente ! Les gens ont attendu deux jours dehors, la file était à l’angle de la rue à 11h du matin. Je suis arrivé vers 11h pour faire de la promo, et je me suis demandé « Wow, mais depuis combien de temps ils sont là ? », et on m’a répondu « un jour, deux jours ».
Oui, on a parlé à certains fans qui sont arrivés vers 5h du matin.
Tellement cool. Je pense que c’est ça, c’est le lien que j’ai toujours voulu avec tout ça. Il a toujours été question de famille, le but a toujours été de construire un endroit où les gens peuvent venir pour se sentir aimés pour exactement qui ils sont, pour crier leur douleur, pour dire bonjour à un étranger qui ressent exactement la même chose qu’eux. C’est à ça que sert Yungblud. Si tu te sens enchainé par tes parents, tes amis, ton prof, ton patron, ton travail, ton école, n’importe quoi, viens ici, et je te promets que tu trouveras de l’amour, de la paix. Ce n’est rien d’autre qu’une communauté.
Oui, c’est quelque chose qui ressort vraiment lors des concerts, ce sentiment de communauté.
Les gens me regardent comme si j’étais fou, quand je dis « Je ne me considère pas vraiment comme un musicien ». Les gens me disent « Quoi ? ». Au fond, c’est comme si je voulais simplement être un communicateur. Je veux parler aux gens. Si on va à un de mes concerts, c’est du putain de rock and roll, et c’est fou. Mais le meilleur truc à regarder, c’est le public. C’est la connexion, le bruit, la quantité d’amour qu’il y a dans la pièce. Vous voyez ce que je veux dire ? Ce n’est pas à propos de …. * Yungblud mime un musicien qui joue de la guitare *, blablabla. Enfin, un petit peu. Mais les autres peuvent faire ça. Ça, c’est ce qui a déjà été fait avant. Le plus excitant avec mes concerts, c’est que si vous voulez voir un chanteur, ne venez pas me voir. Si vous voulez voir un guitariste, ne venez pas me voir. Si vous voulez ressentir que votre cœur est rempli, que vous pouvez accomplir n’importe quoi, et être qui vous voulez être, et être aimé et accepté pour ça, alors venez à un concert de Yungblud. C’est ce qui est spécial et distinctif à propos de nous, je crois.
De tous les endroits où tu as tourné dans le monde jusqu’à maintenant, est-ce qu’il y a encore des endroits où tu n’es pas allé et où tu aimerais jouer ? Est-ce qu’il y a une salle en particulier dont tu rêves ?
J’adorerais jouer au Japon. J’ai hâte d’aller au Japon. En Amérique Latine. On est allé au Mexique, mais j’ai hâte d’aller en Argentine, au Brésil et en Colombie. Mais j’ai un lien très fort avec l’Europe. J’adorerais jouer dans un zénith ou un stade en France un jour, ça serait magique pour moi. Je crois que j’ai envie de vivre ici. Il y a quelque chose avec vous que j’adore très sincèrement. Je crois que la passion, l’opinion, la lutte, et l’appréciation de l’expression et de l’art sont très en accord avec moi. J’adore ça.
En parlant de la tournée, tu tournes avec Nova Twins. Comment est-ce que tu les as choisies comme première partie ?
Je crois que le rock and roll est prétentieux et ennuyeux depuis longtemps. Et puis tu vois un groupe comme Nova Twins, et que tu vois ces deux filles botter le cul à la perception que les gens ont du rock and roll. Et je leur ai dit « Vous devez venir en tournée avec moi, s’il vous plait, venez en tournée avec moi ! ». Je trouve qu’elles déchirent. Elles ont quelque chose à dire. Leurs chansons sont enracinées dans la politique, particulièrement avec ce qu’il se passe en ce moment aux Etats Unis. Elles sont littéralement en train de secouer tout le monde en Europe. Et je les trouve juste géniales, je les trouve incroyables, je pense qu’un jour elles vont être énormes, et je pense qu’elles vont changer les choses. C’est ce que je trouve beau à propos de ma famille – quand je dis famille, je parle de mes fans, mais j’aime les appeler « ma famille », et je veux remercier tous ceux qui viennent aux concerts, parce qu’à chaque fois que j’emmène quelqu’un en tournée avec moi, ils me disent à quel point ils sont bien accueillis, à quel point ils sont traités gentiment, et je pense que c’est une preuve de ce que l’on est. Le niveau de respect et d’amour que cette communauté offre à des nouveaux groupes, j’en suis extrêmement reconnaissant et extrêmement fier. C’est vraiment putain de cool.
Oui, les gens ont accueilli Nova Twins les deux soirs comme…
Comme si c’était elles la tête d’affiche !
Avant que le concert commence, le public criait leur nom, les gens avaient hâte de les voir. Je ne sais pas si tu as vu leur story Instagram
Oui, je l’ai vu, avec toutes les lumières venant du public !
Nikki [ndlr : membre de l’équipe de Nova Twins] filmait et le public criait « On vous aime ! On vous aime ! »
C’est ce dont je parlais. Toutes ces choses me font déborder de fierté et d’excitation, parce qu’il y a beaucoup plus d’amour que de haine dans ce monde. Tout ce qu’on a à faire, c’est le chercher, se battre pour l’avoir, et ne pas renoncer jusqu’à l’obtenir. Et cette communauté s’agrandit de jour en jour. Et j’ai tellement de chance d’en faire partie. C’est magique, c’est juste magique. Vous voyez ce que je veux dire, vous le ressentez, je vois que vous le ressentez autant que moi, c’est à propos de nous. C’est à propos de nous. Ce n’est pas moi. Je crois que l’idée la plus fausse autour de Yungblud, c’est celle-ci. Et en faisant ce nouvel album, je crois que je voulais un peu détruire toute cette caricature. Ce n’est pas à propos de moi. Donc ne basez pas votre opinion sur Yungblud en vous basant sur moi. Regardez ce que ça créé, regardez ce qu’on fait les uns pour les autres. Yungblud, c’est quelque chose à quoi je me rattache. C’est une invitation à déverrouiller sa cage thoracique, pour laisser les gens voir ton cœur. C’est mon avis, en tout cas.
En parlant du prochain album, le public à Paris a été le premier à entendre Memories. Peux-tu nous dire comment cette collaboration avec Willow s’est faite ?
J’avais cette chanson depuis des siècles. J’avais le refrain, et à vrai dire je l’écrivais pour quelqu’un d’autre. Au début, ça a commencé comme une chanson de hip-hop que j’écrivais pour m’amuser, ça commençait avec « I wish I could just let go… » comme une chanson de trap. Et puis en l’écrivant, je crois que ma méthode d’écriture a changé. Mais je crois que l’énergie qui en sort ne ment pas, et qu’on ne peut pas l’ignorer. Et cette chanson est sortie dans les circonstances les plus improbables, et ne ressemblait… pas à du Yungblud, vous voyez ce que je veux dire ? Mais c’est moi qui l’ai faite. Et je me suis dit « Non, je garde ce refrain », parce que c’était comme une libération. Je voulais que la chanson parle de se libérer de ses traumas passés, des expériences passées qui ont pu causer de la douleur, faire mal. Je voulais pouvoir la crier dans une salle avec des milliers de personnes, pour qu’elles partagent cette peine avec toi, et que tu partages la leur, pour que ces expériences qui t’ont fait mal, fait peur ou peut-être même traumatisé puissent être plus faciles à encaisser. Lancez cette chanson, canalisez cette énergie, et transformez là en quelque chose de beau. Et je ne pouvais pas imaginer une meilleure artiste que Willow pour collaborer sur cette chanson. Je trouve qu’elle est une véritable force de créativité, avec un message à transmettre, une identité, une passion, un pouvoir, une bravoure et beaucoup de recul sur toutes les idées fausses. Et c’est vraiment une des meilleures artistes avec qui j’ai partagé un studio. Et sa voix ? Wow. Je vous jure, ce couplet et ce refrain, on les a faits en trois prises ? Et je crois qu’on a utilisé toute la prise, on n’a rien coupé. Bam, deuxième prise, d’un coup. C’était dingue.
Est-ce que la chanson sera sur le nouvel album ?
C’est le deuxième single de l’album. Il y a d’autres collaborations à venir. Et je fais de mon mieux pour traduire une de mes chansons en français. Je vais chanter une chanson en français. Mais ça va sûrement me prendre un peu de temps donc n’attendez pas ça pour la semaine prochaine parce que je mettrais peut-être trois mois à gérer la prononciation correctement. Mais j’essaie, parce que je vous aime, je vous aime, « je t’aime France » [dit en français, ndlr].
Est-ce que tu peux nous donner des indices sur le nouvel album comme le nom, ou la date de sortie ?
L’annonce est imminente. Le titre : c’est quelque chose que vous voyez depuis longtemps, c’est un indice. Il fait partie de notre fanbase depuis longtemps. Et la date de sortie : l’album sortira cette année.
Sur cette tournée, tu es habillé un peu comme un écolier. Ça nous rappelle le rock un peu old-school à la AC/DC. Est-ce que c’est lié à l’atmosphère des nouveaux singles, ou est-ce que tu voulais juste changer de style ?
Je me réveille avec mes fringues. Un jour, je veux avoir l’air masculin, un jour je veux avoir l’air féminin. Un jour je veux ressembler à un poulet, le lendemain à un putain de bourdon. Parfois je veux avoir l’air sportif, d’autres fois je veux avoir l’air sexy. Je choisis mes vêtements en fonction de ce que je ressens, et je veux répandre cette idée de « porte ce que tu ressens ». Il y a quelque chose avec cette naïveté d’écolier que j’avais envie de répandre. Et je me suis dit que n’importe qui pouvait acheter une chemise, une cravate, un short et tous se ressembler. C’est facile. Je ne sais pas, j’adore ça. Je me sens bien avec ça pour l’instant, et quand j’en aurai marre, je changerai. C’est aussi simple que ça. Alors, allez acheter une chemise, allez acheter une cravate, allez acheter des bretelles et un short, des chaussettes roses, et c’est parti. Je trouve qu’il y a un certain humour là-dedans, c’est drôle, et j’aime bien ça.
Dernière question : qui conseillerais-tu à Pozzo Live d’interviewer après toi ?
Je pense que vous devriez interviewer un groupe irlandais qui sont sincèrement authentiques, et qui sont un de mes groupes préférés en ce moment, ils s’appellent Fontaines D.C. Je ne sais pas si vous l’avez déjà fait, mais je les adore, ils sont géniaux.
Ils sont géniaux, absolument. J’essaierai de les contacter en disant « Hey ! Dom nous a dit de vous interviewer ! ».
Absolument, à 100%/
Merci de nous avoir accordé ton temps.
Non, merci beaucoup, merci pour les questions, merci pour l’amour, honnêtement, merci beaucoup.
Interview réalisé par Hugo & Audrey.
Merci à Yungblud, et à Polydor.
Vous pouvez pré-commander le nouvel album de Yungblud ici.
English version of the interview:
How were the shows in Paris? How do you feel?
I was a little bit emotional to be honest. Me and my guitar player, and my drummer sat after the show yesterday night and we really believe that they were massively sentimental shows for us as a group. We got really emotional, it was just so beautiful to receive the passion, the solidarity, of that mad historic venue. You know, some of our favorite artists, Bowie, Amy Winehouse, The Strokes have played that venue. So, to do two nights sold out, the manager was like “I have never seen that place go crazy like that”, it was just mad, magic.
You’ve played several times in Paris now but it was the biggest venue you’ve played this far. I think you know it’s the one venue in Paris and in France that’s really mythical. So how did it feel to see Yungblud written in the red letters of the Olympia?
It was crazy. I remember coming up next to the car and it was just like “WHAT”. And the line, the lines! They were outside for two days, and the line was around the corner at like 11am. I came in for some promo at 11am and was like “wow, how long have they been here?” and they were like “a day, two days”.
Yeah, we talked to some fans who arrived around 5am.
So cool. I think that’s it man, I think that’s the connection I always wanted from this thing. It was always about family, it was always about a place where people could come to feel loved for exactly who they are, to scream away the pain, to say hello to a stranger who feels exactly like them. That’s what Yungblud was about. If you’re out there and you feel chained up by your parents, your friends, your teacher, your boss, your work, your school, anything, come here, and I promise you you’ll find love and you’ll find peace. It’s not about anything other than community.
Yeah, it’s something that really comes out of the shows, this sense of community.
People look at me like I’m crazy, and I’m like “I don’t really see myself as a musician”. People are like “what?”. It’s almost like I just wanna be a communicator, I wanna talk to people. If you come to the show, it’s fucking rock and roll and it’s crazy. But the best thing to watch is the audience. It’s the connection, it’s the noise, it’s the amount of love in the room. You know what I mean? It’s not about… *mimics playing guitar* blablabla. It is a little bit. But other people can do that. That’s what’s been done before. I think the most exciting thing about this show is: if you wanna go see a singer, don’t come see me. If you wanna go see a guitar player, don’t come see me. If you wanna feel like your soul is full, like you can do anything, and be whoever you wanna be, and be loved and accepted for it, then come to a Yungblud show. That’s what is special and individual about us, I believe.
Of all the places you’ve toured in the world so far, are there places that you haven’t played yet where you’d really like to go?
I would love to play Japan, I can’t wait to go to Japan. Latin America. We’ve been to Mexico but I can’t wait to go to Argentina and Brazil and Colombia. But I have such a big connection to Europe and I would love to play in an arena or a stadium in France one day, that would be magic to me. I wanna live here, I think. There’s something about you guys that I genuinely adore. I think the passion and the opinion and the fight and the appreciation for expression and art is very aligned with my heart. I love it.
Talking about the tour, you are touring with Nova Twins. How did you choose them?
I think rock and roll has been so pretentious and boring for so long. And you see a band like Nova Twins and you see those two girls absolutely kick the fucking ass of what people perceive rock and roll to be. And I was like “You have to come on tour with me, please come on tour with me”. I think they’re just bad ass. They have something to say. Their songs are ingrained in politics, like especially with what’s going on in America right now. They’ve been literally riling everyone up all over Europe. And I just think they’re great, I think they’re brilliant, I believe they’re gonna be massive and I believe they’re gonna make a change. I think what’s so beautiful about my family – by family, I mean fanbase, but I like to call them my family, I think, and I wanna say thank you everybody that comes to the shows because everyone I bring someone out on tour, they always say how beautifully you treat them and how nicely you treat them and I think that’s a testament to us all. The level of respect and love that this community shows new bands, I’m extremely thankful and I’m extremely proud of that. You know, it’s really fucking cool.
Yeah. People welcomed Nova Twins the two nights like…
I thought they were headlining!
Before it started, they were screaming for Nova Twins, they were excited to see them.
I don’t know if you’ve seen the Instagram stories of Nova Twins…
Yeah I’ve seen it, I love it, with the lights!
Nikki was filming and the audience was screaming “We love you! We love you!”.
That’s the point, that’s what I’m saying. All that stuff truly makes me ooze with pride and ooze with excitement because there is a lot more love in this world than hate. All we have to do is fight for it and look for it and not take no for an answer to obtain it. And this community gets bigger every single day. And I’m so lucky to be a part of it. It’s magic, man, it’s just magic. You know what I mean, you feel it, I can see it, you feel it as much as I do, it’s about us. It’s about us. It’s not me. This is the biggest misconception about Yungblud. And that’s what going into this new album I wanted to kind of destroy the caricature that surrounded it. It’s not about me. So don’t base your opinion on it based on me. Look at what it does, look at what we do for each other. Yungblud is something that I connect to. You know, it’s an invitation to unlock your ribcage and let people see your heart. In my opinion.
Talking about the next album, the audience in Paris was the first to hear Memories. Can you tell us how this collaboration between you and Willow was brought to life?
I’ve had this song for ages, I had the chorus, I actually was writing it for another artist. And it started as a hip-hop song that I was writing for fun, and it started like “I wish I could just let go…”. And then I was like, I was writing it, I think my writing method changed. You know I think energy can’t lie and you can’t kill it. And this song came out in the weirdest circumstance ever in a song that sounded like… not Yungblud, you know what I mean? But it came out of me. And I was like “No, I’m having that chorus”, because it was a release, and I wanted the song to be about letting go of past trauma and past experiences that may have caused pain, or may have hurt you, and being able to scream it out in the room with thousands of people and letting them take the burden on with you, and you take on their burden, so it’s easier to handle whatever you experienced that hurt you, that made you scared or go as far as even traumatized you. Put this song on, and channel that energy, and turn it into something beautiful. And I couldn’t think of a better artist to put on this song than Willow. I think she is a true creative force with something to say, an identity, a passion, a power, a defiance, and a kickback against the misconception. And she truly is one of the best artists I’ve been in the studio with. And her voice, wow. I’m telling you, that verse, and the chorus, three takes? And I think we used the whole take; we didn’t cut it. Bam, take two I think, al the way. I was like, wow. It was mental.
Will it be featured on the new album?
This is the second single of the album. There’s more collaborations coming. And I am trying my best to translate one of my songs into French. So I’m gonna sing a song in French. But it might take me a little bit of time so don’t expect it like next week ‘cause it might take me three months to get the pronunciation right. But I’m trying because I love you, I love you, je t’aime France.
Can you give us any hints on the new album like maybe the title, or the release date?
The announcement is coming imminently. The title: you all have seen this for a long time, that’s a clue. It’s been around our fanbase for a long time. And the release date: it will be out this year.
On this tour, you’re dressed more like a schoolboy. It reminds us of old school rock and roll like AC/DC. Is this related to the musical atmosphere of the new singles, or did you just want to change your style?
I wake up with my clothing. One day I wanna look masculine, one day I wanna look feminine. One day I wanna look like a chicken, one day I wanna look like a fucking bumblebee. One day I wanna look sporty, one day I wanna look sexy. I kinda wear what I feel and I wanna radiate that idea, “wear what you feel”. There was something about that schoolboy naivety that I wanted to kind of radiate. And I thought everyone can go out and buy a shirt, a tie and a pair of shorts and look like each other. It’s easy. I don’t know, I love it, I feel great with it right now and I’ll change it when I’m bored of it. It’s like that. So go buy a shirt, go buy a tie, go buy a pair of braces and some shorts, pink socks, let’s go. I think it has this humor to it, it’s quite funny, and I like that.
Who should Pozzo Live interview next?
I think you should interview a band from Ireland that I genuinely believe are so authentic and one of my favorite bands around at the moment, they’re called Fontaines D.C. I don’t know if you have done that yet, but I love them, I think they’re brilliant.
They are absolutely brilliant. I will try to reach out to them and say “Hey! Dom told us to interview you!”.
Absolutely, 100%/
Thank you for your time.
No, thank you so much, thank you for the questions, thank you for the love, thank you so much honestly, thank you so much, appreciate you.
Interview carried on by Hugo & Audrey.
Thanks Yungblud, as well as Polydor for this opportunity