Découverte en première partie de Mac DeMarco aux Nuits de Fourvières, Aldous Harding est revenu dans les contrées lyonnaises.
La chanteuse de Nouvelle-Zélande avait su charmer son public avec son projet Designer. De retour pour la tournée de son dernier album Warm Chris, elle enchaine son concert parisien avec l’Epicerie Moderne à Feyzin.
Premièrement, le bassiste de Aldous, H. Hawkline est venu seul. Avec une bande enregistré, il nous joue quelques morceaux de Milk for Flowers. Sa gentillesse et son humour ont directement su capter l’audience. Il nous prévient son regret de ne pas avoir suivi plus assidument les cours de français. D’abord assis, il lance son magnétophone pour faire succéder les morceaux ou sa charmante voix nous berce. Le magnéto s’arrête, il se lève et fini sur un morceau dansant.
Finalement, le groupe d’Aldous Harding arrive au complet sur scène. Quatre musiciens et musiciennes : un batteur, un bassiste, un guitariste et une claviériste. Arrive finalement l’excentrique Aldous Harding pour jouer trois morceaux de son dernier projet.
Le son impeccable donne à la délicatesse de sa musique toute sa finesse, particulièrement les notes de piano ou le son clair de la batterie. Aldous Harding, discrètement accompagné par sa bande, touche à la grâce sur Treasure. Ses déplacements burlesque à la Jacques Tati aux expressions faciales d’un De Niro provoque le rire. Néanmoins, c’est pour mieux incarner sa musique que son corps participe pleinement à son art.
Après ses déhanchées sur Lawn ou sa mélancolie de Staring at the Henry Moore, la chanteuse nous parle pour la première fois : « It’s like we know each other already ». Là-dessus, elle enchaine sur son tube The Barrel, et signifie que sa musique parle d’elle-même. Son peu de communication direct n’empêche pas à la magie d’opérer.
Toutefois sur Bubbles, Aldous Harding se met au côté de sa claviériste pour jouer une partition feutrée. Tandis que Passion Babe fait revenir l’énergie au centre la scène. Enfin, ils concluent avec trois morceaux au style éclectique, renouvelant l’atmosphère. Après leur départ et un long applaudissement, ils reviennent sur le très beau Designer, tout autant apprécié.
En guise de conclusion, Aldous Harding nous remercie de la plus belle manière : « Thank you for being open and letting me be open with my songs ». On en redemanderait presque.
Setlist :
- Ennui
- Tick Tock
- Fever
- Treasure
- Fixture Picture
- Lawn
- Warm Chris
- Staring at the Henry Moore
- The Barrel
- Bubbles
- Passion Babe
- Imagining My Man
- Old Peel
- Leathery Whip
- Designer