Lundi dernier, Alestorm et Gloryhammer ont fait trembler l’Olympia de Paris qui a ouvert ses portes pour une soirée dédiée au Pirate Metal. En effet, pendant plus de 4h, les fans ont pu assister au show décoiffant de 4 groupes qui se sont enchaînés sur la scène parisienne. Plus qu’un concert donc, un vrai festin pour les gourmands de ce style de musique.
Les fans, dont plusieurs déguisés pour l’occasion, ont embarqué volontiers dans la soirée. Après Rumahoy puis Wind Rose en première partie, ils se sont complétement déchaînés sur le set un peu plus conséquent de Gloryhammer. Enfin, Alestorm clôtura en apothéose cette soirée pleine de surprises.
Souquez les artimuses ! On vous raconte tout, et en image, de cet évènement qui restera longtemps dans nos mémoires visuelles, auditives et… olfactives!
Un Rumahoy en amuse bouche
Dirigé par le mystérieux Captain Yarrface, ce navire, qui nous vient tout droit d’Ecosse, et son équipage masqué, nous a embarqué pour une soirée pirate qui fera plus d’une vague.
Rumahoy ouvre la soirée avec Cowboys of the Sea et Treasure Gun, chansons issues de leur dernier album Time II : Party sorti en 2020. Ils poursuivront ensuite avec Not Looking for Love, leur tout dernier single sorti en décembre 2022. D’ailleurs, le clip avec le chanteur de Alestorm en invité d’honneur vaut le détour.
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Rumahoy termine son set par deux chansons de leur premier album The Triumph Of Piracy sorti en 2018. D’abord Forest Party puis Pirate Ship qui fera sauter les fans sur ses refrains très entraînants.
Wind Rose en entrée s’il vous plaît
Après une courte pause, c’est au tour de Wind Rose de nous éclater. Ils annoncent très vite les couleurs de leur musique. Avec Army of Stone on passe du Pirate Metal à un style plus Folk. Je m’aventurerai même à dire qu’ils ont inventé leur propre style, le Dwarf Metal. La formation Italienne s’inspire des légendes des nains du monde de J.R.R Tolkien. Ce qui les distingue du reste des groupes de la soirée. Une mention spéciale pour leurs costumes extrêmement bien exécutés qu’on croirait directement sorti du film The Hobbit.
Ils enchaînent ensuite une alternance parfaite de morceaux de leurs deux derniers albums Warfront (2022) et Wintersaga (2019). Drunken Dwarves va clairement mettre le public en fureur, la foule se déchaînera tel une tempête d’été sous les regards admiratifs des quelques sexagénaires bien installés au balcon. Ensuite avec Fellows of the Hammer et Mine Mine Mine!, Le groupe Toscan continuera à conquérir un public plus large que ses propres fans. Le groupe interprètera également pour la première fois en France le deuxième single de leur dernier album. D’ailleurs, avec Together We Rise, on découvre toute la puissance opératique du chanteur Francesco Cavalieri.
Wind Rose terminera son set avec la fameuse Diggy Diggy Hole reprise très populaire de la chanson originale de Yogcast, chantée en chœur par la salle parisienne. Ainsi jusqu’à la fin, le groupe aura fait trembler le plancher de l’Olympia et suer les courageux de la fosse. Ils quitteront la scène sous les fortes acclamations d’un public conquis avec en musique de fond la version électro de Diggy Diggy Hole. Une version qui dénonce la politique d’annulation pendant la crise sanitaire de 2020.
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Gloryhammer : un plat bien copieux
Avant la très attendue tête d’affiche Alestorm, c’est Gloryhammer qui fera son show à l’Olympia de Paris. La formation britannique a choisit d’ouvrir son spectacle avec la chanson Delilah de l’artiste de 82 ans, Tom Jones. Ceci pendant que son portrait trônait sur scène toute la durée de sa chanson, succès de l’album du même nom de 1968.
Puis le groupe démarre son jeu avec The Siege of Dunkeld (In Hoots We Trust) qui annoncera ouverte la saison des Circle Pit, Pogo, Crowd Surfing(slam) et autres figures bien sympatoches. Le ton de la soirée est donc donné et son odeur aussi d’ailleurs. Comme si le public n’était pas déjà assez chaud, le groupe remet une couche avec leur chanson éponyme Gloryhammer. Le nom du groupe résonnera ainsi dans toute la salle pendant que le chanteur se livre à un combat enflammé sur scène.
Ensuite, départ vers l’univers des licornes, mascotte du groupe, avec The Land of the Unicorns. Le public affiche fièrement ses peluches et autres bricoles en forme de licorne pour Gloryhammer. Le groupe poursuit dans la même direction artistique avec Fly Away. Les paroles « I wanna Fly away on Unicorn » rappelle l’univers très 41ème degré des paroles du groupe.
Après Keeper Of The Celestial Flame of Abernethy, le groupe enchaîne ensuite sur Masters of the Galaxy puis Hootforce de leur dernier album datant de 2019. Ils ont d’ailleurs promis aux fans présents à l’Olympia que la prochaine fois qu’ils seront de retour à Paris ce sera avec un nouvel album. On a hâte d’écouter ça !
Enfin, le groupe interprètera Angus McFife, classique de 2013 avant d’achever son public avec Universe on Fire puis The Unicorn Invasion of Dundee qui clôturera un show de folie !
Alestorm en dessert par pure gourmandise
Après Gloryhammer, c’est maintenant au tour d’Alestorm de s’attaquer à l’Olympia de Paris. Mais pas question de monter sur scène avant l’installation de l’énorme caneton gonflable qui occupera une bonne partie de l’espace jusqu’à la fin de la soirée.
Alestorm entre enfin sur scène tous vêtus de vert. Et le diable étant dans le détail, même leurs instruments sont de la même couleur. Mais ce n’est pas tout, en regardant bien au loin, on pouvait apercevoir la régie et ses membres qui ont également souhaité rester dans le thème du canard.
La tempête écossaise s’abat très vite sur scène avec une de leur chanson la plus célèbre Keelhauled. Mais ne soyez pas très choqués par l’énorme ressemblance avec Hootforce de Gloryhammer. En effet, le chanteur et claviériste de Alestorm, Christopher Bowe, est aussi le claviériste de Gloryhammer. Les deux groupes partagent souvent la scène comme ce soir à l’Olympia de Paris.
D’ailleurs, Alestorm accueillera plusieurs artistes des groupes précédents sur scène. Notamment sur Zombies Ate My Pirate Ship avec la fausse blonde à la voix encore plus fausse. Ou encore sur la fameuse reprise de Hangover avec le chanteur de Rumahoy qui se descendra une bouteille de vin en 7 secondes 30 avant de rapper sur le titre. Sans oublier le poulpe géant sur Deathrows of The Terrorsquid!
Le groupe enchaînera ainsi plusieurs de leurs chansons les plus connues au grand bonheur des fans. Mais il nous fera également découvrir 4 chansons de son nouvel album Seventh Rum of a Seventh Rum.
On se souviendra aussi du moment solennel de communion entre les artistes et le public sur la chanson Nancy the Tavern Wrench. C’était en effet impressionnant de voir toute la fosse, assise par terre, ramer sur le rythme berçant de la chanson.
Et en digestif ?
Il est vrai qu’après les prestations de Rumahoy, Wind Rose, puis Gloryhammer, le set de Alestorm nous paraît un poil long à l’Olympia de Paris. Mais on était tout de même content de les retrouver pour un encore très mouvementé. Même à bout de force, le public a tenu la longueur et s’est déchainé sur les 3 morceaux du rappel. L’incontournable Drink, l’hilarant Zombies Ate My Pirate Ship, et le fameux Fucked With an Anchor.
Le groupe saluera son public sur la musique de La bande à Picsou en fond sonore. Et alors que les lumières s’allument et qu’on croyait le show terminé, le chanteur nous surprend avec un saut dans la foule. Après avoir atterrit en toute sécurité sur les bras des fans, ce dernier demandera à être emmené au bar. Aussitôt dit aussitôt fait, nous retrouvons l’artiste quelques minutes plus tard sous les flashs des centaines de personnes qui l’entourent. Lui non plus n’est pas prêt d’oublier sa soirée !
Setlist Alestorm 1- Keelhauled 2- Pirate Metal Drinking Crew 3- Under Blackened Banners 4- The Sunk'n Norwegian 5- Alestorm 6- Cannonball 7- Hangover(Taio Cruz cover) 8- Magellan's Expedition 9- Mexico 10- Tortuga 11- Nancy the Tavern Wench 12- Rumpelkombo 13- Shipwrecked 14- P.A.R.T.Y. 15- Death Throes of the Terrorsquid 16- Shit Boat (No Fans) Encore: 17- Drink 18- Zombies Ate My Pirate Ship 19- Fucked With an Anchor
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