Délaissant pour une fois la capitale, Avatar était de passage en banlieue parisienne au Plan de Ris Orangis. La salle était comble pour cette deuxième date d’une tournée française conséquente: pas moins de onze dates!
Urne
C’est avec enthousiasme que le public du Plan accueille Urne, qui ne lui est manifestement pas inconnu. Le groupe originaire de Londres, revient des US où il a défendu son dernier album A Feast on Sorrow. L’album est produit par Joe Duplantier de Gojira, que Joe Nalyy remercie à plusieurs reprises pendant le show. Il prend également le temps de préciser qu’il y a eu pour le groupe un avant et un après Gojira. D’ailleurs, la parenté de style se sent dans la musique lourde et très sombre, où les lignes mélodiques répondent au growl du bassiste-chanteur. L’ensemble, puissant mais mélodieux, trouve un écho dans le public qui headbang dès le premier titre. On peut toutefois regretter que comme leurs parrains, Urne reste assez statique et ne propose que peu de mise en scène. Avec son set de 45 minutes, le groupe a chauffé le public pour recevoir Avatar sur la scène du Plan.
Avatar
La tension est palpable durant l’entracte. La foule surexcitée réagit aux harangues d’un photographe qui s’improvise chauffeur de salle depuis son pitt photo. Le public hèle « Avatar, Avatar ! » jusqu’à ce que les lumières du Plan s’éteignent, annonçant enfin le show.
L’entrée en scène d’Avatar est époustouflante : chaque membre du groupe sort d’une boite noire dans un grand flash de leds, accompagné d’un son tonitruant et de feux de bengale. Dès les premières minutes, la foule est galvanisée. Ainsi elle ne se calmera plus, et se déchaîne en pogos, wall of death et slams tout au long de la soirée.
Le cirque s’installe au Plan
C’est d’abord le chanteur Johannes Eckerström qui assure le show avec une énergie incroyable et un jeu de scène des plus théâtral. Son look emprunté au Joker ainsi que ses mimiques teintées d’une extravagante folie donnent une atmosphère singulière. De surcroit les pitreries qu’il enchaîne tout au long du concert tel un Monsieur Loyal sous son chapiteau ajoute un grain de folie supplémentaire. Que ce soit pour gonfler un ballon depuis le balcon, mais aussi jouer un morceau de trombone, ou bien sortir d’un cadeau géant avec des ballons, Johannes joue à merveille le clown glauque. Facétieux, il commence même un strip-tease avant de se raviser : « Non, non, j’ai vu le prix des billets vous n’avez pas payé assez cher pour voir ça« .
Les musiciens contribuent aussi largement à créer cette ambiance étrange propre à l’univers du groupe. A cet égard, John Alfredsson, le batteur anime la soirée avec un jeu de scène digne de celui du chanteur; ses pauses figées et saccadées et son regard vitreux lui donnent des airs de robot psychopathe. Pour leur part, Jonas Jarlsby et Tim Öhrström manquent de se dévisser la tête à force de headbanger. Ils s’offrent aussi une bataille épique de solos de guitare, arbitrée par un bourreau (j’avoue, je n’ai pas compris le concept) qui contribue à cette ambiance surréaliste. A l’inverse, Henrik Sandelin reste un peu plus en retrait et donne l’assise rythmique au reste du groupe.
Une setlist équilibrée
Le concert alterne entre les extraits du dernier album et les classiques. 5 titres représentent Dance Devil Dance, dont le titre éponyme qui ouvre le concert, et le single Do You Feel In Control. Le mélange est subtilement dosé entre les périodes death metal et les anciens titres plus groove/heavy metal. Cela nous donne un bon aperçu de l’ensemble de la carrière d’Avatar. Du côté des classiques, les incontournables comme Hail to the Apocalypse, Bloody Angel ou encore A Statue of A King sont bien évidemment présents.
Setlist
- Dance Devil Dance
- The Eagle Has Landed
- Valley of Disease
- Chimp Mosh Pit
- Paint Me Red
- Bloody Angel
- For the Swarm
- Puppet Show (Johannes au trombone)
- When the Snow Lies Red
- Do You Feel in Control?
- Battle de guitares
- Black Waltz
- Tower (Johannes au piano)
- Colossus
- Let It Burn
- A Statue of the King
Rappel:
- The Dirt I’m Buried In
- Smells Like a Freakshow
- Hail the Apocalypse
Note : suite à un problème technique, nos photos présentent des bandes disgracieuses. Nous nous excusons pour la qualité inhabituelle !
Un grand merci à Replica Promotion de nous avoir invités à partager cette soirée avec Avatar au Plan ! Pour ne rien rater de l’actualité musicale, vous pouvez aussi suivre nos chroniques d’albums et nos interviews.