Live reports | Bloodywood remplit le Trabendo

Bloodywood remplit le Trabendo

Gaël29 mars 2023

Les indiens de Bloodywood ont intégralement remplit le Trabendo ce mardi 21 mars 2023. Il s’agit du deuxième passage parisien du groupe, après avoir fait danser le Gibus à l’été 2019. Le concert de ce soir, alors qu’il a été reporté d’un an, est sold-out depuis de nombreux mois.

Lake Malice

Le groupe Lake Malice démarre les hostilités. C’est un quatuor britannique, emmené par sa chanteuse Alice Guala. Le groupe se donne à fond et cela paye. Nous sommes joyeusement pris dans l’ambiance énergique du groupe. Entre la chanteuse qui s’agite dans tous les sens et les guitaristes qui échangent fréquemment de place, l’énergie est présente.

La chanteuse demande même un wall of death où le bassiste descend dans la foule pour écarter les gens. Il se pose sur les marche surplombant les premiers rangs du public avant la reprise de la musique et du pogo.

Bloodywood

Le public est bien compact et attend les musiciens de Bloodywood dans ce petit Trabendo. Le groupe entre sous l’ovation de la foule et entame Gaddaar.

C’est avec plaisir qu’on écoute BSDK.exe, l’un des morceaux les moins mis en avant de leur album Rakshak. Cependant nous prenons tout autant de plaisir sur le plus connu et énergique Aaj.

Le chanteur/rappeur Raoul Kerr prend la parole avant Dana Dan. Il nous fait un dialogue très solennel à propos des abus sexuels et morals qui existent, dont parle le morceau. Le public est immédiatement réceptif et se range derrière l’orateur. Il en est également de même avant Jee Veerey, titre parlant de la dépression. Raoul dit de ne pas se laisser aller aux détraqueurs qui sont dans nos têtes. « Nous serrons votre patronus, laissez nous vous apporter la lumière ».

Nous apprécions fortement le mélange de sonorités électriques et indiens, avec notamment la flûte. En revanche le morceau Zanjeero Se est plutôt démunie de ces sonorités, mais la prestance du chant indien de Jayant Bhadula suffit à lui seul.
C’est maintenant le moment de Machi Bhasad (Expect a Riot) un des premiers morceaux du groupe. Toujours autant apprécié du public.

Avant le tout premier morceau qui a fait exploser le groupe sur les réseaux, Raoul revient au micro. Il donne un message de paix et d’amour, que nous sommes tous ensemble, peu importe notre origine, couleur de peau, la personne que nous choisissons d’aimer. « Diversity is a gift ». Ari Ari résonne alors dans les enceintes de la salle ainsi que dans les gorges déployées du public. Le rappel est enfin effectué avec un retour au début puisque le groupe réinterprète Gaddaar.

Bloodywood a définitivement retourné le Trabendo, en un temps record. Avec un set d’une heure et de neuf chansons (dont la première rejouée à la fin), ils dépassent d’un seul titre le set de 2019. Il faut dire qu’à l’époque ils avaient très peu de titres originaux et pas encore d’album de sorti. Il y avait possibilité ce soir de faire 3-4 morceaux de plus sans rejouer Gaddar, cela sera notre seul regret. Mais nous préférons que la bande se réserve et continue son périple qui arrivera au Hellfest au mois de juin. Le set ne sera probablement pas beaucoup plus court, mais nous courrons les voir avec plaisir !