Bring Me The Horizon a fait une belle ascension et arrive aujourd’hui jusqu’à l’Accor Arena. Le groupe britannique avait déjà en 2016 été transféré du Trianon initialement au Zénith qui a été complet. Récemment en l’espace d’un an nous les avons vus au Hellfest, à la Halle Tony Garnier de Lyon et au Zénith de Toulouse. La bande d’Oliver Sykes ne s’arrête plus et relève maintenant le défi de l’Accor Arena.
Spiritbox
La salle n’est pas encore bien remplie quand Spiritbox entre en scène. Mais qu’importe les fans du groupe canadien sont déjà là pour faire honneur au quatuor.
La chanteuse Courtney LaPlante alterne avec aisance entre chant clair et chant plus guttural. Le tout est soutenu par les choeurs du bassiste Josh Gilbert.
Courtney nous embrigade dans l’ambiance « I wanna see you shake your little French asses !! ». L’énergie de la foule se ressentira plus présente au fur et à mesure que les deux fosses se remplissent.
Motionless in White
Il faut préciser qu’il y a une fosse or et une fosse « classique » ce soir. Le premier tiers du parterre est réservé aux plus rapide des acheteurs (et plus fortunés). Cependant une fois les deux remplies il n’y a plus que le cordon de sécurité qui permet encore de les distinguer.
La salle est déjà bien remplie et donne une sacrée ovation à Motionless in White dès leur arrivée. Chris Motionless, casquette sur la tête, démarre les premières lignes de Disguise.
Les pogos se lancent dans les deux parties de la fosse. Sur Sign of Life le chanteur demande à la foule de s’accroupir, qui donne un regain d’énergie au rédémarrage de la chanson. Un wall of death est demandé sur Slaughterhouse, qui sera suivi dans chaque partie de la fosse.
Une marée de flash de téléphones est allumée sur Another Life et Eternally Yours finit le set en douceur.
Bring Me The Horizon
Bring Me The Horizon monte en permanence en prestation scénographique et compte bien utiliser la grande scène de l’Accor Arena. Le groupe a fait installer une grande estrade à deux niveaux. La batterie et les claviers sont installés tout en haut de ce qu’on pourrait plutôt appeler une mezzanine à cette hauteur.
L’infographie du show a été également revue. 5 min avant le début du spectacle un menu de jeu vidéo de type horreur/survie est lancé sur deux écrans géants de chaque côté de la scène (inspiré de Resident Evil 2).
Au lancement du show le « jeu » est lancé et une intro avec une présentation par une IA démarre. Après une interruption par un message enregistré du groupe nous pouvons démarrer. Les britanniques commencent avec le tout récent AmEN! (publié quelques jours avant le concert). Des flammes immenses de pyrotechnie jaillissent en avancée de scène. Le chanteur Oli Sykes se tient sur le premier niveau d’estrade. Il chante derrière un énorme pied de micro sculpté couleur argent. De loin on imaginerait presque une inspiration de Korn et du pied de micro de Jonathan Davis. Cependant ici le pied de micro est sculpté en forme de squelette de bouc.
Des canons de fumées prennent le relais des flammes à la fin du pont de Teardrops. Nous sommes ravis de voir le groupe jouer à nouveau la chanson The House of Wolves qui avait été retirée des précédentes dates françaises. Le public également vu les deux circles pits présents dans les fosses.
Après un petit retour de l’IA sur les écrans, la foule se donne à fond sur MANTRA. Bring Me The Horizon n’a pas pris le pari de vendre les places sur les balcons de l’Accor Arena qui sont bâchés, mais le reste des gradins (et bien évidement les fosses) sont bien chargés.
Le combo oscille ce soir entre titres récents comme Parasite Eve ou 1×1 et hits plus anciens comme Shadow Moses. Le récent titre LosT n’a été publié que depuis un mois et a déjà rejoint la setlist pour le plus grand plaisir du public.
Courtney LaPlante revient sur scène pour faire la partie d’Amy Lee sur le morceau au titre à rallonge de Post-Human. Elle reste également sur le suivant Nihilist Blues.
Après un Kingslayer très bien reçu le groupe termine sur une superbe version acoustique de Follow You.
Le rappel réserve quelques surprises. Drown voit Oli Sykes aller prendre son habituel bain de foule. À noter qu’il ne va non pas voir l’avant de la fosse or, mais bien la fosse classique dans le fameux cordon de sécurité. Le chanteur de Bring Me The Horizon poursuit ensuite sa route en remontant les escaliers sur le côté des gradins de l’Accor Arena. Après cela il revient vers la scène par le haut de ceux-ci pour enfin redescendre les escaliers et retrouver ses comparses sur scène.
Throne envoie une pêche de vigueur à tout le monde et Can You Feel My Heart termine un set riche en émotions.
Pari risqué pour Bring Me The Horizon d’annoncer la grande salle qu’est l’Accor Arena après avoir fait le Hellfest, la Halle Tony Garnier et le Zénith de Toulouse dans les 12 derniers mois. Cependant la « petite » configuration est semble-t-il bien remplie ou presque. Le show est revisité et réinventé. Le renouvellement d’estrade, d’infographie et de setlist justifie une telle nouvelle date. Le pari est remporté pour le groupe britannique. Nous avons hâte de les revoir avec leur nouvel album qui a été annoncé, quelques jours après leur concert parisien, pour le 15 septembre.
Setlist :
- AmEN!
- Teardrops
- The House of Wolves
- MANTRA
- Dear Diary,
- Parasite Eve
- Shadow Moses
- 1×1
- LosT
- One Day the Only Butterflies Left Will Be in Your Chest as You March Towards Your Death (with Courtney LaPlante)
- Nihilist Blues (with Courtney LaPlante)
- DiE4u
- Kingslayer
- Follow You (Acoustic)
Rappel - Drown
- Throne
- Can You Feel My Heart
Live Report : Gaël ; Photos : Charles
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