Le Cabaret Vert, festival ardennais mythique, était de retour pour une 17ème édition du 16 au 20 août 2023. Nous avons eu la chance d’assister à ces cinq jours de festivité et nous revenons aujourd’hui sur les concerts qui nous ont marqués.
MERCREDI 16 AOÛT
Notre soirée s’est ouverte avec Damso, que nous avons déjà vu à Beauregard et au Lollapalooza. Comme d’habitude, Damso se donne sur scène et communique avec son public qui chante à gorges déployées « Morose », « Macarena » ou « Mwaka Moon ».
Nous avons eu la chance de conclure cette première nuit de festival avec Calvin Harris, DJ qui se produit rarement en France. C’est lors de sa performance que nous avons réalisé le nombre de tubes créés par l’anglais : « One Kiss », « This Is What You Came For », « How Deep Is Your Love », « Summer »… Chaque titre était accompagné d’un jeu de lumières éblouissant, nous plongeant dans une ambiance de discothèque.
Ce n’est que le premier soir et nous avons déjà la voix cassée !
JEUDI 17 AOÛT
Quel plaisir d’ouvrir ce deuxième jour avec les Black Eyed Peas, groupe qui a bercé notre jeunesse. Même si 20 ans se sont écoulés depuis la sortie de leur premier album, les membres ont prouvé qu’ils n’avaient pas pris un seul coup de vieux. Notre seul regret est de ne pas voir Fergie sur scène. Mais quel plaisir d’entendre « I Gotta Feeling » résonner dans la ville de Charleville-Mézières !
Nous avons également eu l’occasion de découvrir 070 Shake, jeune rappeuse américaine. Avec son charisme et sa nonchalance travaillée, l’artiste sait hypnotiser une foule avec ses titres mélancoliques et écorchés.
Nous concluons la soirée avec un peu plus de punch avec Yungblud et Scarlxrd. Si l’un est plus dans le punk/rock et l’autre dans le rap, les deux artistes ont pourtant une énergie et des sonorités similaires. Ils occupent tout l’espace de la scène, sautant, courant, tout en mettant leurs cordes vocales à rude épreuve. Impossible de ne pas être contaminé par leur dynamisme !
VENDREDI 18 AOÛT
Lors de ce troisième jour du Cabaret Vert 2023, nous découvrons l’étonnante Fishbach, jeune interprète qui oscille entre rock, synthpop et variété. Ce que nous retenons le plus chez elle ? Sa voix profonde et puissante, semblable à celle d’une cantatrice, ainsi que la théâtralité avec laquelle elle incarne ses titres sur scène.
Christine and the Queens a d’ailleurs continué dans ce registre dramaturgique, avec une scénographie incluant des sculptures d’animaux et des lumières tamisées. C’est dans cette ambiance que Chris chante, danse et s’exprime devant le public : « Je sais ce que vous vous dites : ce n’est pas un concert comme les autres, c’est un rituel. Oui je suis fou », dit-il au début de son concert. Et en effet, ce n’est pas qu’un simple concert : c’est une véritable performance.
Nous terminons alors avec une artiste que nous connaissons bien, Fousheé, qui avait fait ouvert le concert de Steve Lacy l’année dernière. Et comme lors de cette première partie, la chanteuse r&b nous propose quelque chose de très rock’n’roll.
SAMEDI 19 AOÛT
Nous entamons alors les deux derniers jours du Cabaret Vert avec des grosses têtes d’affiche, que nous avons décidé de séparer en deux genres : d’un côté le rap, de l’autre le rock.
Dans la première catégorie, nous retrouvons Cypress Hill et Dinos. Le groupe américain a récemment fêté ses 30 ans d’existence et nous replonge dans les premiers balbutiements du hip-hop. Et même avec un joint en bouche, B-Real débite comme il sait faire ! Quant à Dinos, que nous avons déjà vu au Printemps de Bourges, il continue d’électriser les scènes sur lesquelles il passe et de montrer l’étendue de son talent.
Mais c’est surtout avec la deuxième partie que nous en prenons plein les yeux. En effet, nous avons eu la chance d’être témoin du seul passage de Sleep Token en France. Si vous ne les connaissez pas, on vous recommande d’écouter leur dernier album sorti cette année, Take Me Back To Eden. Toute leur performance se déroule dans une ambiance sombre et éthérée, le chanteur Vessel dégageant un charisme presque surnaturel. Quel plaisir d’entendre sa voix en live !
Nous concluons enfin cette avant-dernière soirée avec du rock made in France. En effet, Skip The Use, des habitués du Cabaret Vert, retournent complètement la scène Zanzibar. Mat Bastard, le membre principal du groupe français, est d’une énergie sans faille. Nous ne comptons plus le nombre de fois où il saute ou suscite des pogos dans le public. Impossible de rester sur notre faim avec ce dernier concert !
DIMANCHE 20 AOÛT
Enfin, nous terminons cette 17ème édition du Cabaret Vert avec Juliette Armanet, qui aura fait près de 150 dates lors de sa tournée. Comme à son habitude, l’artiste nous propose un show exaltant et se montre très proche de son public. Qu’on aime sa musique ou non, on ne peut que reconnaître sa présence scénique et admirer son punch.
C’est avec une certaine nostalgie que nous quittons Charleville-Mézières, mais soyez rassurés : le Cabaret Vert reviendra en 2024 du jeudi 15 au dimanche 18 août !
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