CATTLE DECAPITATION à Lyon : Brutal Death et nuques brisées

Cattle Decapitation est une denrée rare en France, et encore plus si on habite pas à Paris. Ce soir du 05 février 2025, nous avons eu l’honneur d’assister à la performance légendaire des américains, en co-tête d’affiche avec Shadow of Intent, soutenus par Revocation et Vulvodynia.

Retour en textes et images sur cette soirée qui sera, c’est sur, l’une des plus belles soirées Death Metal de l’année. Mille mercis à Sounds Like Hell Productions pour l’invitation !

Vulvodynia : Raw Death Metal from south Africa !

Si les groupes de death metal scandinave et outre-Atlantique sont pléthore, il est plus rare d’assister à une performance d’un groupe venu d’Afrique. Alors que nous dit Vulvodynia, venu nous offrir une bonne dose de death rauque et viscéral ?

Si le reste de la soirée sera bien technique à souhait, posons un instant nos cerveaux, gardons nos méninges pour les calculs compliqués de côté, et concentrons-nous sur l’essentiel : les riffs rocailleux, la voix d’outre-tombe. Vulvodynia, c’est une dentelle au maillage rugueux et tranchant, qui produit un effet secondaire instantané dans nos nuques, nous forçant à les secouer.

Le groupe arrive sur les planches de la Rayonne en outsider, peu connu du public français. Il repart en roi, après un set brutal, avec le sentiment du travail accompli : celui d’avoir chauffé la salle.

Revocation : grimaces et complexité

À l’inverse de Vulvodynia, Revocation est presque un habitué des terres lyonnaises. Pour autant, c’est toujours le même plaisir d’admirer l’art de David Davidson et sa bande. Ce soir, le groupe apparaît en grande forme avec la présentation du titre Confines of Infinity, glissé parmi les classiques du groupe, qui est un avant-goût du prochain album.

On retrouve des musiciens en pleine forme, David Davidson et le nouveau venu Alex Weber multipliant les grimaces. Plaisir d’ailleurs de voir débarquer Alex qui a quitté le navire Obscura (en y oubliant ses compositions, il paraît) pour prendre la route avec Revocation. Quand on connaît le talent en composition du bonhomme, ça augure du bon pour la suite !

En bref, ce soir, c’était les retrouvailles entre un groupe aimé des Lyonnais et des musiciens contents de performer devant une foule nourrie qui répond aux riffs par le pogo.

Shadow of Intent : changement d’ambiance

Après les maths, le sport : Shadow of Intent entre en scène avec la furieuse envie de retourner La Rayonne. Vous connaissez Lorna Shore ? Là c’est pareil, sauf que le chanteur mange à la cantine ! L’impressionnante carrure de Ben Duerr couplée à son organe vocal hors norme en font le maître des lieux dès les premières secondes.

La fosse se déchaîne, la musique aussi. Une violence qui ne s’arrêtera que lorsque le combo quittera la scène, mais en attendant, chaleur, sueur, corps entrechoqués, voilà un bref résumé de l’activité en fosse, portée par le deathcore brutal et mélodique de Shadow of Intent.

Tout est parfait : la technique, la justesse, la violence. Shadow of Intent signe la plus grosse performance de la soirée, sans aucun équivoque.

Cattle Decapitation : l’apothéose

Les maîtres entrent en scène, pour parachever la soirée de manière grandiose. Scéniquement, c’est propre : Travis Ryan ne tient pas en place pendant que les autres musiciens ramonent nos tympans à grands coups de distorsion. Pour autant, le son n’est pas top. À moins d’être au fond de la salle, l’équilibre n’est pas présent, et la voix de Travis est très peu audible sur les premiers rangs.

Le son sera amélioré au fil du set, heureusement, car pour le reste, tout est parfait. En témoigne un public bien agité comme il faut qui répond à sa manière à la violence musicale développée sur scène.

Cattle Decapitation est venu nous présenter Terrasite pour la première fois à Lyon malgré un opus sorti en 2023. Les titres de ce dernier né s’imbriquent parfaitement dans une setlist qui contient de nombreux grands crus de caractère.

Carton plein pour Cattle Decapitation et tous les acteurs de la soirée, qui ont régalé un public lyonnais qui attendait cette date de pied ferme.

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