Live reports | Delilah Bon enflamme la scène de La Maroquinerie

Delilah Bon a fait son grand retour à Paris avec un concert à guichet fermé à La Maroquinerie ce 27 septembre. Presqu’un an jour pour jour après sa dernière date en tête d’affiche dans la capitale, ses fans ont répondu présents pour cette soirée mémorable. Elle était accompagnée du groupe Halflives, qui a ouvert la soirée.

Halflives

À 20h, le trio Halflives, composé d’une batteuse, d’une chanteuse et d’un bassiste, monte sur scène avec une énergie déjà palpable. Dès les premières notes, on peut entendre des cris enthousiastes dans la foule. La chanteuse, très dynamique, capte l’attention du public avec sa présence scénique indéniable.

Petite surprise : elle s’adresse d’abord à l’audience en français, avant de poursuivre en anglais pour inclure tout le monde. Il s’avère que le groupe d’origine italienne serait désormais basé à Paris même.

Moment insolite pendant la chanson Snake, lorsqu’une peluche de serpent s’invite sur scène, envoyée depuis la fosse. Elle passe des mains de la chanteuse au cou du bassiste et devient presque la star de la performance.

Au fur et à mesure du set, l’énergie ne fait qu’augmenter. Arrivé à Dynamite, de plus en plus de personnes chantent les paroles, et la foule s’anime davantage. Globalement, Halflives a su offrir une performance électrisante, préparant parfaitement la salle pour l’arrivée de Delilah Bon.

Delilah Bon

À 21h, l’impatience est à son comble. Enfin l’heure du retour de Delilah Bon sur la scène de La Maroquinerie. Le set commence avec une introduction parlée, avant que Hela et Ruena, figures incontournables de la scène de Delilah Bon, ne fassent leur entrée sur Brat. Enfin, Delilah arrive sur scène, accueillie par une salle remplie et prête à vivre une soirée mémorable. On enchaîne avec Grown Ass Men, venant de son dernier album « Evil, Hate Filled Female », sorti deux semaines plus tôt.

La salle vibre particulièrement sur I Don’t Listen To You, une chanson devenu virale sur TikTok et qui a permis au grand public de découvrir Delilah. La communion entre l’artiste et son public atteint alors un niveau impressionnant, et nous sommes qu’au début du set.

Pendant Bad Attitude, Hela et Ruena répétant un moment marquant de leur dernier concert parisien, un crowdsurf épique. Hela en profite même pour faire voler des bulles au-dessus de la foule tout en crowdsurfant, pendant que Ruena continue de jouer de sa basse.

Pause émotionelle

Après Finally See Me, Delilah fait une dédicace touchante à sa mère, qui est aussi sa manageuse, s’occupe du merch et filme les performances tous les soirs.

L’un des moments forts du concert arrive pendant War On Women, où Hela brandit un drapeau “Trans Rights Are Human Rights” et Ruena révèle au dos de sa basse l’inscription “We will not be silenced”. Des messages puissants, en accord avec le discours engagé de Delilah Bon qui se bat pour des causes sous-représentées en musique.

Une fin de set énergétique

L’énergie rebondit avec Epstein après cette pause émotionnelle. La fosse se transforme même en mosh pit. Et on enchaine avec I Wish A Bitch Would. Delilah nous confie sa joie d’être de retour en tournée après la saison des festivals, car pour elle, l’ambiance là-bas est moins adaptée à l’énergie brute et aux paroles cash de ses chansons qui ne sont pas toujours comprises.

Le concert atteint son apogée avec la très attendue Dead Men Don’t Rape, un moment cathartique pour le public, qui ne fait plus que crier les paroles dans une énergie collective palpable.

La soirée se termine sur les morceaux Evil, Hate Filled Female et Maverick, offrant une dernière chance à la salle de tout donner. Une nuit mémorable, à la fois énergique et profondément émotionnelle.

Une soirée inoubiable

En conclusion, Delilah Bon a une fois de plus livré une performance explosive et inoubliable avec cette date à La Maroquinerie. Entre moments de rage collective, messages engagés, et une complicité palpable avec ses fans, cette nuit a fait trembler le sol de Paris. Cette date parisienne sold out restera gravée dans les mémoires, et on ne peut qu’attendre impatiemment son retour.