Alors que Ditz viennent de sortir leur dernier album Never Exhale en janvier dernier, les anglais nous ont offert un show exceptionnel ce samedi soir. Une date qui a fait sold-out à La Maroquinerie à Paris, qui n’était pourtant pas l’unique date française. Ditz a sillonné notre beau pays intervenant à Orléans, Rennes et Lyon. Après les avoir découvert en 2024 au Zénith de Paris en première partie d’Idles, Ditz avait marqué les esprits et beaucoup semblaient impatients de les revoir.
CHEST
C’est Chest, groupe de jeunes parisiens, qui ouvre la soirée. Front Left Speaker de deBasement résonne fort dans la salle alors que le groupe monte sur scène bière à la main. Caché au fond de la scène, le batteur balance son rythme très prenant sur All Things Good Ends. Les guitares commencent à sonner et on entre tout de suite dans leur univers post-punk très british. Ils mettent déjà une super ambiance et le public semblent très apprécier ce qu’il a dans les oreilles. S’ensuit Self Sabotage avec une ligne de basse très bien mise en avant, alors que le chanteur se penche vers le public pour chanter. Ce titre parvient à faire remuer le public, sûrement grâce aux riffs de fin très quali, qui redoublent de puissance et donne de l’énergie à la salle.
Après leur tout premier concert il y a quelques mois, Chest arrive déjà à un très haut niveau de performance scénique. Ils seront d’ailleurs recommandés plus d’une fois par Cal Francis (Ditz-chant). L’ambiance est excellente, l’accent anglais est parfait, on oublierait presque qu’on a des parisiens en face de nous. Blood On Your Doorstep donne un ton un peu plus heavy, avec des guitares saturés et un break qui fait monter la tension. La fosse part en vrille et saute de tous les côtés. Les morceaux défilent et ne ressemblent pas. Entre l’intro basse batterie ultra vibrante qui ravie la Maro sur Aceta et le rythme encore plus rapide de Going Clear qui vient donner un nouveau coup d’adrénaline aux danseurs sur la piste, on ne s’ennuie pas !
Chest jouera un nouveau titre en live, Entertainement, qui comme son nom l’indique fera son travail. Tandis que le chanteur envoie un dernier cri qui envoie le dernier couplet. Enfin, Chest termine avec To Govern, sur lequel le chanteur se fera porter par le public sur les dernières secondes de leur belle prestation de 35 minutes. Un groupe à suivre de près !
DITZ
Il est 20h55 quand les amplis s’allument dans la salle plongée dans le noir. Ditz arrive et commence à s’installer, alors que l’intro V70 démarre, intro de l’album Never Exhale. Puis arrive Cal Francis, bouteille de vin à la main, qu’il partage avec le public au premier rang. Toujours aussi charismatique, Cal ne perd pas de temps pour se faire porter et même marcher sur la foule, alors qu’est lancé Taxi Man. Un des premiers singles sortis l’automne dernier, morceau qui définit parfaitement ce que musicalement Ditz a à offrir. Alors que le break arrive, un premier wall of death se créé au sein de La Maroquinerie. Le show est bel et bien lancé et l’ambiance est déjà à son top alors que Four en rajoute une couche en terme d’énergie dans le public. Les guitares fusent, la batterie frappe fort et le chant de Cal nous entraine dans l’univers très noisy de ce titre.
Never Exhale est mis à l’honneur sur ce début de setlist. Ditz poursuit avec God on a Speed Dial et Space/Smile sur laquelle la batterie frappe encore plus fort alors que le plus public se déchaine davantage sur ce titre court. Cal Francis remercie chaleureusement Chest pour l’ouverture et atteste de la qualité de leurs compositions et n’hésite pas à dire « un jour vous vous direz : ce groupe vient de Paris« . Trêve de paroles, les anglais originaire de Brighton continuent leur performance avec Clocks. Ce titre issu de The Great Regression (2022) ajoute une dose de violence musicale supplémentaire qui se fait bien ressentir dans le pit. La présence scénique de Cal est impeccable, il descend dans la fosse, traverse le public avec son micro, pendant que la batterie retentit sur Senor Siniestro. « I feel like death » sont les premiers mots prononcés en soft spoken sur ce début pendant qu’il retraverse le public vers la scène. La basse résonne fort et le public se jette les uns sur les autres sur les cris puissants de Cal.
On repart pour un tour !
Et c’est reparti, Cal redescend de la scène pour passer saluer les ingés à la console et le public au fond. Perché sur la rambarde, il commence à chanter hehe et traverse la foule de nouveau en faisant la tour de la salle, alors que les guitares grésillent. Il finira par se faire porter par le public. Tout le reste du show, ne sera que folie, l’ambiance ne redescendant pas d’un poil ce soir. Avec Teeth, où la foule est en feu et se pousse d’un coup pour créer un moshpit aussi grand que la salle. Instinct plus tranquille dont les fans connaissent bien les paroles, sur lequel on apprécie la sonorité plus aigus des guitares qui viennent ponctuer la voix grave de Cal. On chantera un joyeux anniversaire au passage à la mère de Jack (guitariste) tout émue et gênée d’être présentée devant la scène à Paris. Ils enchaineront avec I Am Kate Moss, la force tranquille de la setlist.
Mais, on prend une grosse claque sur la version live de My Body As A Structure. La tension monte au fil des secondes, créant dans le public un énième wall of death avant que soit balancer le puissant break. S’ensuit Smells Like Something Died In Here, dans une version live encore plus intense avec la vibration de la basse dès l’intro. Une atmosphère inquiétante règne alors dans la salle, le public attendant avec impatiente la suite du morceau. Cal s’accroupit pour chanter au pied de son micro, avant qu’arrive le moment le plus intense du morceau et commence à élever la voix. Après Britney, pendant lequel Cal sort de scène pour laisse la place au reste du groupe, s’enchaineront alors The Warden, Ded Würst, Summer of the Shark et Seeking Arrangement.
Ditz ne sentent tellement bien à Paris, pour célébrer cette belle date sold-out ils décident de nous jouer un morceau supplémentaire : Fuck The Pain Away. C’est une belle cover du groupe Peaches qui date de 2000, un titre plutôt bien reçu par le public qui continue de sauter partout. Enfin, pour terminer cette superbe prestation, Cal prépare le public en leur montrant d’un geste de la main qu’il doit faire un circle pit. C’est alors No Thanks, I’m Full qui sera joué avec un public qui ne fatigue toujours pas. Cal regarde avec attention le public avant de le faire s’accroupir et se relever, de quoi bien remuer la salle une dernière fois. Les amplis continuent de tourner quand Cal prend de la hauteur pour se jeter sur le public. Une acclamation plus que mérité pour Ditz qui a su conquérir le coeur des parisiens ce soir.
Retrouvez Ditz à l’Elysée Montmartre le 21 novembre prochain pour poursuivre cette folle soirée !
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