MyBaby est un trio originaire d’Amsterdam composé de Cato et Sheik Van Dyck respectivement au chant/guitare/violon et à la batterie et du guitariste Daniel daFreez Johnston.
Leur musique est riche de multiples influences : ils nous concoctent une potion à base de blues/rock psychédélique, de disco/funk, de sons électro le tout saupoudré de vaudou et de gospel. Un mélange des plus étonnant qui fonctionne à merveille et qui apporte de la fraîcheur en faisant tomber les barrières entre des styles de musiques si différents.
Atteindre la transe par la musique et la danse, la recette est vieille comme le monde et MyBaby a su l’appliquer parfaitement. Le groupe défend actuellement son 3ème opus « Prehistoric Rhythm » à travers l’Europe et s’ils font souvent salle comble à l’étranger, ils peinent encore à trouver leur public en France. Il s’agit ce soir de leur toute première date parisienne et elle se déroule dans la très sympathique salle du Pop Up du Label. Pour ma part, j’avais eu la chance de les voir il y a 2 ans lors de l’Euro Festival Harley Davidson et le metalhead que je suis avait succombé immédiatement au groove imparable de MyBaby.
21h, la salle plonge dans la pénombre, le trio entre sur scène et après un court speech d’introduction par daFreeze le groupe entame son set par un enchainement Good Gin Blues, de l’album MyBaby loves Voodoo / Sunroof Diesel Blues issu du dernier album. Premier constat, le son live est beaucoup plus organique que sur album, plus de guitare et un peu moins de sons électro. Les passages dansants dignes d’un dancefloor enfiévré succèdent aux accroches bluesy et aux longues plages atmosphériques et planantes.
MyBaby enchaînent les titres sans relâches pour nous entraîner dans un voyage quasi mystique qui laisse la part belle aux improvisations comme me le confirmera plus tard le guitariste du groupe. Prehistoric Rhythm est largement représenté avec pas moins de 6 extraits dont le single « Love Dance » sur lequel Cato fait vibrer les cordes de son violon, ainsi que « Make A Hundred » qui donne l’occasion à la chanteuse de demander au public totalement conquis de profiter à 100%, voir 200% de l’instant présent, car finalement, c’est tout ce qu’on a et c’est tout ce qui compte.
Il est 23h, nous avons traversé les 2 dernières heures dans une bulle et n’avons pas vu le temps passer. Personne ne veut réellement que ça s’arrête, aussi le groupe nous gratifie-t-il d’un rappel, qui semble plus ou moins improvisé et fini sur un beau solo de guitare.
Cette fois ci c’est bel et bien fini. Voilà une excellente soirée qui confirme la très bonne impression que m’avait laissé le groupe il y a 2 ans. Vivement la prochaine !
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