Pozzo Live vous emmène à Essonne en Scène qui s’est déroulé du 3 au 5 septembre dans le domaine de Chamarande.
Pour des raisons techniques il ne nous sera pas possible d’être sur site le vendredi alors notre voyage commence le samedi 4.
La première chose qui attire notre attention est le site qui est vraiment très joli et la taille humaine du festival, une scène, deux ou trois commerçants et quelques buvettes et point. Voilà qui annonce un foutu bon festival bien convivial !
Nous commençons donc la journée avec Teacup Monster, qui est un groupe du coin que j’ai déjà eu l’opportunité de croiser au Download Festival et si il y a bien une chose qui n’a pas changée, c’est bien leur énergie qui nous colle un bon petit coup de pompe où je pense et qui nous fait forcément bouger. Le public n’est pas encore entièrement là et c’est devant un parterre peu garni que Teacup Monster lancera la journée de la plus belle des manières.
On enchaîne avec Ginzha, un groupe dont je n’ai jamais entendu parlé à ce jour et je vois arriver sur scène quatre joyeux drilles en Kimono bleu à fleurs ce qui me rend un tant soit peu stupéfait. Mais juste quelques secondes auront été nécessaires au groupe pour me faire passer de la stupéfaction à la béatitude et me faire dire : “putain ce groupe est juste Géant”. Ginzha nous sert un rock tout simplement extraordinaire, surprenant et innovant que je ne peux que conseiller. Je vous le dis, ils iront loin et en ce qui me concerne, ce sera la méga claque du Fest.
Amateurs de rock, ruez vous sur ce groupe à consommer et voir sans modération.
Changement de plateau et on accueille Hervé qui nous envoie en pleine face un son électro-tech hyper rythmé. Bien que le plateau soit hyper minimaliste, Hervé étant, et c’est le moins que l’on puisse dire, un individu hyper actif, il a le don d’occuper toute la scène à lui tout seul et ne manquera pas de secouer la foule qui en redemande à grand coup de basse…
Changement total d’univers en voyant monter sur scène Catherine Ringer et ses musiciens et la couleur est annoncée dès le début, sera joué des reprises de Rita Mitsouko, des chansons connues et des chansons moins connues…
Ce qui se déroule devant nos yeux est juste incroyable, le groupe est une perfection scénique, tout est beau, travaillé et méga pro. Nous retrouvons une Catherine Ringer dont on a l’impression que les années n’ont pas de prises sur elle, toujours aussi expressive, vivante et belle et que dire du groupe composé de musiciens justes hors normes. Le public est absorbé, hypnotisé mais à la fois comment ne pas l’être?
Tout y est entre la qualité du son, les chansons, les jeux de scènes…
Je ne pense pas exagérer en disant que nous touchons du bout du doigt la perfection. A voir ABSOLUMENT !
Il est déjà temps d’accueillir sur scène le dernier artiste du jour en la personne de Monsieur Jean Louis Aubert. Tout comme Catherine Ringer, Jean Louis Aubert arrive sur scène avec un univers que nous connaissons tous et dès les premiers accords il emmènera le public loin, loin, très loin de Chamarande dans son univers électrisé où nous sommes si bien!!!
Toujours aussi énergique et ce malgré une genouillère Jean Louis Aubert captive son public aussi bien avec des titres récents qu’avec des morceaux issus du répertoire de Téléphone.
Tout comme Catherine Ringer, voici une valeur sûre à voir et à revoir…
Il est temps de retourner chez soi avec des images et des mélodies pleines la tête avant de revenir pour l’ultime journée d’Essonne En Scène…
Nous sommes prêts pour la dernière ligne droite du festival Essonne en scène et ça va commencer très fort avec Turfu où comment passer de Chamarande à Ibiza en deux temps trois mouvements. Turfu développe un univers musical qui leur est propre et qui mélange la musique électronique, la batterie (à demie électronique soit dit en passant) et chose improbable… un accordéon.
Les titres s’enchaînent sans toutefois être, en ce qui me concerne, capable de comprendre le rapport entre l’énoncé du titre et le son…
Quoiqu’il en soit, pour les amateurs de rave party ce groupe est pour vous!
On change totalement de style avec la montée sur scène de Dandyguel un groupe de rap essonnien. Le trio se met en place progressivement, tout d’abord les samples puis le premier chanteur (champion de France en impro s’il vous plaît) pour le premier titre puis le dernier membre du groupe. Nous sommes face à un rap intelligent et engagé qui fait plaisir à entendre mais également à regarder car ils ont toujours le sourire aux lèvres, quel que soit le sujet entamé, et ça fait du bien surtout en ce moment…
Pas de pass photo pour Suzanne, on en parle pas : next…
Les suivants justement ne sont rien de moins que Boulevard des Airs, d’ailleurs contrairement à la chanteuse qui est passée juste avant eux, BDA se contrefout des conditions pour les photographes et nous autorise à rester tout le set contrairement aux vœux du management, c’est suffisamment rare pour le préciser alors encore merci les artistes.
Revenons au plus important à savoir le show de BDA et on ne va pas être déçu, c’est vivifiant, entraînant, super joyeux, ça donne envie de bouger dans tous les sens, des lights à tomber par terre mais en plus ce sont des gars tellement gentils.
Petite anecdote quand BDA nous annonce, après avoir vanté la beauté du site, qu’ils ont bien failli ne jamais réussir à pénétrer sur le site suite à un sombre problème de pass sanitaire… le groupe nous racontera également la petite histoire entre eux et Vianney au sujet du titre ‘Allez reste’.
Ce concert fut vraiment un super moment et que dire du final, une apothéose, quand tout le groupe s’assoit sur le bord de la scène, éclairé uniquement par une façade et entame une chanson avec le public, accompagné le plus simplement du monde avec une guitare sèche. On avait l’impression d’être à un feu de camp avec des potos qui poussent la chansonnette, le Top.
Il est désormais arrivé le moment de mettre le dernier coup de collier avec l’arrivée sur les planches de Claudio Capéo. Les premières secondes du show se déroulent en une pénombre ou les musiciens entonnent ce qui ressemble à une petite intro, une sorte de mise en bouche puis hop les lights s’allument le volume est boosté et Claudio apparaît tout sourire et c’est parti pour quatre vingt minutes de folie où le public est en folie et chante à tue-tête. Quel plaisir d’assister à ce set où nous aurons la surprise de voir monter sur scène le chanteur de Boulevard des Airs pour accompagner son copain.
Encore une fois ce fut un grand spectacle qui nous a été offert et qui donne un très joli point final au festival Essonne en Scène édition 2021.
C’est hélas l’heure de partir mais quel weekend de bonheur, du monde, pas de masque, des sourires, des artistes au taquet, tous tellement heureux de pouvoir à nouveau s’exprimer sur scène face à son public, que de beaux souvenirs…
Restez à l’écoute, on vous en dit plus dans les semaines qui viennent. En attendant, allez jeter un oeil à nos chroniques et nos interviews !