Live reports | Fat Dog retourne le Transbordeur !

Fat Dog retourne le Transbordeur !

Populaire dès leurs premiers concerts par l’énergie qu’ils y mettent, Fat Dog est enfin venu à Lyon dans le Club Punk & Boites à rythmes.

Depuis quelques temps, la salle du Transbordeur accueille des soirées aux sonorités brutales et puissantes nommées Club Punk. Récemment, No Suicide Act, les Vulves Assassines et Dalle Béton étaient venus faire leur show. C’est maintenant au tour du collectif londonien, Fat Dog, né pendant la pandémie d’enflammer la scène.

Depuis le premier single, Kings of the Slug suivi par All the Same, Fat Dog n’a pas cessé de devenir populaire pour son alliage entre musique punk déjantée et électronique dansante rappelant un mélange d’Idles et les Viagra Boys. Groupe avec qui ils ont assuré leurs premières parties (ainsi qu’avec Yard Act). Dans mon cas, c’est par la chaîne d’Anthony Fantano (un critique musical populaire sur le Youtube anglophone) et son top des meilleurs morceaux de 2024 que j’ai appris l’existence du titre Wither de ce même groupe.

ELLIS d.

Après la claque musicale, l’annonce de la tournée. C’était sûr, il ne fallait pas rater ce jeune groupe en concert. Avant qu’ils arrivent, c’est Ellis D. qui est venu lancer les hostilités par une musique qui s’inscrit dans cette lignée punk, voire post-punk et post-rock par son insistance sur les boucles mélodiques et solos de guitare énervés.

Déjà, l’ambiance est festive, le chanteur communique avec joie avec le public pour un show court mais prenant. Les musiciens s’amusent, la puissance sonore est présente accompagnée par un show stroboscopique hallucinatoire. Nous reprenons nos esprits une fois les musiciens partis de la scène et nous savons que la soirée va être bonne.

LE GROS CHIEN

Les sons abrasifs, la pièce remplie de lumières, notre vision se brouille, accumulée à la descente d’une pinte et une fatigue grandissante. La bande arrive avec décontraction dans la petite salle, maintenant remplie à ras bord. Tout devant, les fans de la première heure se bousculent avec gentillesse pour participer pleinement au show avant même que le premier morceau démarre. Les chiens sont lâchés sur Vigilante, incroyable introduction à leur premier album WOOF. Le corps bouge, le cerveau plus vraiment.

Enchaînant avec les exclusivités Boomtown et Angry Duck, la cadence s’emballe quand un des membres s’invite dans le public pour faire le crabe avec ses mains. Tout le monde le copie, se baisse puis saute en même temps quand la musique explose. De ce moment de jeu avec l’équipe de Fat Dog, le public ne s’arrêtera plus. La machine est lancée quand All The Same retentit, la gestion du souffle se complique mais le sourire est toujours présent. Dans la circle pit, une bière tombe sur mon visage. Miam.

Le single culte Kings of the Slug apparaît, il fait chaud et cela devient compliqué de rester en plein milieu de la foule. Profitant d’un instant de calme dans le morceau, je me rafraîchis le visage et bois la bouche grande ouverte. Je rejoins de nouveau le public et me relance dans un pogo encore plus déjanté qu’auparavant. Sur Clowns, je me bats et prends des coups avec joie et allégresse. Fat Dog rend fou la fosse tout en restant professionnel, le chanteur évidemment avec une bière à la main.

WOOF !

Enfin un moment de repos, beau mais dansant, sur Peace Song à l’image de ce concert déchaîné mais jamais dans l’adversité. C’est l’un des morceaux les plus fous, Wither, qui vient me faire danser jusqu’à ne plus pouvoir respirer. Et pourquoi pas envoyer tout le monde se faire voir sur Fuck Urself avant de courir un dernier sprint sur Running.

Partant de la scène, l’équipe des Fat Dog se fait attendre pour un dernier titre. Le public en veut encore à l’image des aboiements de chiens qui se font entendre ou encore des cris répétés « GROS CHIEN » en boucle en fond de L’Amour Toujours de Gigi d’Agostino. Malgré les demandes, le maitre a abandonné son canidé ne venant pas lui donner sa dernière dose. Au final, Fat Dog ne s’est pas arrêté pendant environ 1h, retournant la salle entière dans un show trop court, frustrant (il manquait 1 ou 2 morceaux) qui nous a pourtant essorés toute notre énergie vitale par sa dimension dantesque. Ne ratez pas les chiens furieux, ils mordent uniquement avec affection.

Setlist :