Les jours deviennent plus longs, la météo s’adoucit et le soleil est enfin de retour. C’est alors dans cette atmosphère idéale que nous reprenons les festivals : le premier sur notre liste est le Reperkusound à Lyon, du 15 au 17 avril 2022. Et cette 17ème édition compte bien nous faire danser trois jours consécutifs sur divers genres de musique électronique.
En route donc pour le Double Mixte !
Dès notre arrivée, nous avons eu l’impression de nous trouver dans un grand labyrinthe. En effet, le Double Mixte était organisé en quatre scènes différentes :
– La Main Stage qui accueillait principalement les têtes d’affiche et qui mélangeait différents genres ;
– La Solar Stage qui présentait des artistes technos aux influences diverses ;
– La Moon Stage où nous avons découvert une programmation surtout trance les deux premiers jours, puis Hip-hop et Rap sur le troisième ;
– La Space Invaders où les organisateurs ont donné carte blanche à plusieurs collectifs :
- Le 1er soir à Positive Education pour une programmation axée techno minimale.
- Le 2ème soir à Phase, où on retrouve de la Drum n’Bass, du dubstep et de la Bass House.
- Le 3ème soir à TFIF Events avec principalement de la techno industrielle.
Nuit 1 du reperkusound : 15 avril 2022
A peine arrivées, nous avons fait la découverte de l’artiste Madben dans la Solar Stage. L’artiste a fait honneur à la techno en montrant l’étendue de sa technique. Son set, joué avec dynamisme, était de très bon augure pour le reste de la soirée.
Nous avons ensuite rejoint la Main Stage du Reperkusound, qui s’emplissait à vue d’œil. La raison ? Le grand Boris Brejcha n’allait pas tarder à monter sur scène. Grand nom de la techno, il n’a plus rien à prouver. Il a pourtant réalisé son set avec une main de maître et une énergie phénoménale. Enveloppé d’une aura tantôt bleue tantôt rouge, le DJ masqué a réussi à électriser la foule avec sa Hi-Tech Minimal.
Une fois de retour à la Solar Stage, nous avons plongé dans l’univers d’Irène Drésel. Artiste dont la techno est souvent qualifiée de « florale », Irène Drésel n’a pas hésité à symboliser cet aspect bucolique sur scène. Sizo del Givry l’accompagnait également à la percussion et c’était très agréable de les entendre jouer des instruments en live. Le duo nous a bercé avec son set aux mélodies cristallines.
Enfin, nous avons terminé notre soirée par une exploration de la Moon Stage, principalement dédiée à la trance pour ce premier soir. Nous avons pu y voir Rise et Lethyx Nekuia. Rise nous a offert un set incisif et sa trance progressive nous a transportées. Quant à Lethyx Nekuia, on l’avait découvert en octobre dernier lors d’une soirée organisée par le collectif lyonnais PYRAMiiD. L’artiste a su nous faire rentrer dans son univers avec une belle énergie !
Nuit 2 du reperkusound : 16 avril 2022
Nous étions à peine arrivées au Reperkusound que nous avons été happées par un remix de Linkin Park qui résonnait dans la Space Invaders. Nous y avons fait la découverte du DJ Koos. Et quel plaisir d’entendre de la Bass House ! La foule était en délire et par moments, on entendait littéralement les festivaliers « taper du pieds ». Dans son set, on identifie deux morceaux du nouvel album de Moksi : Free Moksi, ou encore de Tony Romera. Un de nos coups de cœur du festival.
Après avoir interviewé Eduardo Neto alias Mandragora, nous sommes parties le voir à la Main Stage. L’artiste trance, comme à son habitude, a réalisé une véritable performance accompagnée de visuels hypnotiques. Son jeu de scène est également très dynamique et l’artiste nous transporte dans différents univers au travers de ses morceaux.
Nuit 3 du reperkusound : 17 avril 2022
Notre dernière soirée au Reperkusound commence fort avec le bordelais Mezerg. Armé de son theremin, il a complètement retourné la salle : on oscille entre basse et kick, techno et trance. Véritable monstre de scène, Mezerg montre alors qu’il sait gérer les foules. L’artiste est un véritable homme-orchestre et la musique qu’il crée en live semble habiter complètement son corps. À la fin de son set, sa belle chemise bleue est trempée et le public est en transe.
L’Entourloop nous a permis de redescendre légèrement en pression et nous a emmené dans un autre univers musical, celui du reggae et du hip-hop. Mais cela ne veut pas dire qu’ils n’étaient pas énergiques, bien au contraire ! Les deux papys, Sir Johnny et King James, étaient aux platines. Le MC Troy Berkley, l’artiste reggae BlabblerMouf et le trompettiste N’Zeng ont accompagné les deux DJ. A cinq, ils nous ont concocté un cocktail explosif !
Une fois de retour à la Space Invaders, on perçoit un style qui nous est familier. Les différents morceaux nous font penser à la soirée No Gender, organisée par le collectif lyonnais « The Future is Female ». On comprend d’où vient la ressemblance : ce soir, la carte blanche est donnée à ce même collectif, avec Istigkeit comme représentant. L’artiste nous emporte ainsi dans une danse infernale, sous le rythme entêtant de la musique industrielle.
Nous concluons enfin la soirée en découvrant un duo qui connait une très belle ascension : Ascendant Vierge fait une entrée fracassante sur la Solar Stage. Mathilde Fernandez et Paul Seul nous présentent de la pop hardcore teintée d’ésotérisme (on repense notamment à l’interlude de la chanteuse qui décrit le trait de trois signes astrologiques). Mathilde est très énergique sur scène et l’aigu de sa voix nous a hanté à la fin du festival.
Nos coups de cœurs DU REPERKUSOUND 2022.
Lobna : Un véritable coup de cœur pour Koos. Une découverte qui a su nous plonger directement dans l’ambiance le second soir ! Il s’agit du seul artiste Bass House de la programmation et la taille de la salle Space Invaders a permis de créer une superbe ambiance intimiste.
Et puis, j’ajoute évidemment Mandragora… Le fait de pouvoir l’interviewer puis de le voir directement sur scène était génial. Que ce soit au niveau des visuels psychédéliques ou le fait qu’il ait passé mon morceau préféré « Vapo Vapo », j’étais aux anges. Et je me suis sentie totalement transportée dans son univers.
Lisa : Comme Lobna, j’ai trouvé que le set de Koos était incroyable. Car non seulement il jouait de la Bass House, qu’on trouve rarement dans les soirées lyonnaises, mais il nous a également contaminé avec son énergie et sa bonne humeur.
De même, Mezerg m’a impressionnée. Car non seulement il créait en direct de la musique avec des instruments atypiques, mais aussi parce qu’il était complètement déchaîné. Il nous a embarqué, qu’on le veuille ou non, dans son set frénétique.
A l’année prochaine pour une nouvelle édition du Festival Reperkusound !
Photos et co-écriture avec Lisa Miliani.