Commencer la semaine avec Four Year Strong c’est ce que beaucoup ont décidé de faire ce lundi soir. C’est au Backstage By The Mill que l’on retrouve le quatuor américain, pour fêter la sortie de leur dernier album analysis paralysis (2024). Ce soir là c’est aussi l’occasion de voir, ou revoir pour beaucoup, nos groupes français Mirabelle et Two Trains Left. Mais Shoreline était aussi de la partie. Les allemands accompagnent Four Year Strong sur leur tournée européenne.
Two Trains Left
C’est donc à Two Trains Left de lancer les hostilités ce soir. Acclamés par le public avant leur entrée sur scène, le groupe de pop punk commence d’entrée de jeu avec Not OK. C’est l’heure de l’échauffement pour les parisiens, quelques personnes commence à se préparer physiquement pour la suite de la soirée. Comfort Zone s’enchaîne, avec des premiers riffs retentissant, un vrai hymne musical au pop punk qu’on prend plaisir à écouter.
Le bassiste n’hésite pas à chauffer la salle en demandant de faire du bruit avant de lancer Power Lines. Ce qui provoque une déchaînement dans la foule dès le début des riffs, alors que d’autres qui connaissent les paroles se pressent à accompagner le chant. Le set très court du groupe parisien se termine avec Something New et Dissapear. Le dernier titre est issu de leur dernier album Probably For Nothing (2024) à écouter sans modération !
Mirabelle
Mirabelle poursuit la soirée avec leur musique pop-punk énergique. Le groupe, parisien également, a ramené du monde et les fans sont bien présents dans la salle. Dés le début de leur set avec Streetlight, le public se bouscule vigoureusement et jump au rythme de cette super intro. Mirabelle salue les parisiens et remercie Four Year Strong. Le ton est très vite donné, sur un set court il faut bien choisir ces morceaux et avec The Worst, ils nous entrainent direct dans leur univers sur un titre hyper catchy avec des riffs heavy à souhait.
Mirabelle ne perd pas de temps, like my favorite liquor u make me wanna sing, issu de leur EP Permanent Damage (2023) est une machine à jump. On commence également à voir quelques slams du public et ça chante très fort ! Le guitariste se met en place sur le devant de la scène pour entamer les riffs de Big Sleep, qui suscite une certaine euphorie dans la salle. Puis, le chanteur prend le temps de lancer « PO POLOLO » reprit en chœur par le public, qui signe les riffs de l’intro de 6 Feet Underground. Mirabelle terminera son set par The Night of My Murder, un dernier tour de piste pour le guitariste qui finira dans le pit à jouer ses derniers accords. Puis, ils sortent de scène laissant place à la suite de la soirée.
Shoreline
Quelques minutes plus tard, Shoreline monte sur la scène du Backstage. Le groupe originaire d’Allemagne nous propose une musique emo punk hardcore de qualité. Avec Needles, le set commence fort, nous mettant dans l’ambiance avec des riffs au rythme efficace et un chant clair, plus calme mais bien portée. Le refrain nous emporte sur une série de jump et de pogos, alors que la voix se fait plus énervée. S’ensuit Heat My Soul pendant lequel le bassiste ne tient pas en place parcourant la scène, sur un air plus emo.
Avant de poursuivre, le chanteur prend la parole pour faire un petit discours contre la fascisme, expliquant que tout le monde doit se soutenir pour faire de cette scène une safe zone. Malgré un son d’ampli qui plane très fort pendant sa prise de parole, Shoreline envoie Seoul sur une série de clap lancé avec le public. On apprécie la douceur de cette intro qui fait planer une ambiance quelque peu nostalgique. Une musique et un rythme qui rappellent bien des influences d’adolescents emo punk rock.
Shoreline fait sa toute première date en France à Paris ce soir pour leur plus grande joie. C’est avec toujours autant d’énergie qu’ils enchainent leurs morceaux Cold Feet, Forgive et Surviver, devant un public bien réceptif à la musique qu’il propose. Même si cela peut s’écarter un peu du style de Four Year Strong. Le chanteur nous raconte brièvement les péripéties vécus avec le tour bus qui est tombé en panne sur la tournée, et qu’ils n’avaient pas trop les moyens de payer les réparations. Tout ça, pour rappeler que les groupes vivent aujourd’hui beaucoup de la vente de merch (et c’est vrai !).
Puis, Shoreline reprend avec Darius qui remplit toutes les cases d’un titre emo qu’on aime écouter et qu’on recommande très fortement. Le chanteur porte beaucoup mieux sa voix en live que sur les versions studio, il y a plus de laisser aller et cela rend la performance d’autant plus agréable. Green Paint arrive par la suite, avec un bassiste qui fait du two-step sur l’intro avant qu’il continue de courir et faire de la boxe à distance avec le guitariste. Les allemands terminent leur set avec Bent/Broken, leur titre le plus écouté. Un titre vraiment très dynamique qui permet au public de poursuivre la fête et de chanter les paroles.
Four Year Strong
Four Year Strong débarque sur scène prêt à en découdre avec leur public parisien. Le show est directement lancé avec le puissant aftermath/afterthought un des titres phares de leur dernier album. Les breaks sont d’une violence radicale et le pit est déjà on fire, alors que le groupe se montre très énergique sur scène également. Dan (guitariste/chant) salue brièvement la foule avant d’enchainer sur bad habit dont le refrain sera entonné par les fans. L’album analysis paralysis sonne déjà hyper bien en version studio, mais il faut dire que la puissance des morceaux rend le live encore plus déjanté. Et c’est exactement ce qu’on attendait de Four Year Strong en concert, un déchainement de break et de riffs hyper addictifs.
Evidemment, ce n’est pas les seuls titres de cet album qui seront joués ce soir. Mais avec un album d’une aussi grande qualité, dur de choisir ! Nous aurons notamment droit à uncooked, qui est une pure folie en live. Le titre fait bouger toute la salle, en même temps, avec un chanteur qui crie les paroles « i wanna see you dance » on ne peut pas rester de marbre. Une série de crowsurfs verra le jour pendant que le reste du public s’en donne à cœur joie pour hurler les paroles. S’ensuivra également, daddy of mine, avant lequel le chanteur demandera un méga circle pit. Normal, l’intro est marqué de riffs très heavy metal qui fera bien son travail : mettre le bazar dans la salle. Puis, il y aura aussi maybe it’s me et dead end friend, qui fera bien chanter le public, à croire que cet album aura bien marqué tous les esprits. Un très bon point pour Four Year Strong.
Plus old school
Bon, le dernier album est très bien mais les fans sont aussi et surtout là pour écouter et réécouter les titres phares qui ont marqué la carrière du groupe. La bonne surprise c’est que Four Year Strong laisse encore une place à leur premier album Rise Or Die Trying (2007), en jouant Heroes Get Remembered, Legends Never Die, qui laisse planer un air de nostalgie. Mais alors que les premiers riffs de Get Out My Head retentissent, le public se met à hurler de joie, ce qui signe le sourire du groupe en retour. Impatients de pourvoir crier en chœur « get out of my head » qui lance le refrain, bassiste et guitariste jump sur scène en rythme avec le public.
Brain Pain et Seventeen auront le même effet sur tous ceux qui ont découvert Four Year Strong avec l’album Brain Pain (2020) au moment du confinement (oui oui). Il a tourné en boucle dans les oreilles de beaucoup de gens à cette période et tout le monde connait les paroles. Les membres de Two Trains Left et Mirabelle en profitent également pour participer aux nombreux slams du soir, dont certains ne s’en sortiront pas indemne. Mais c’est la fête avant tout, ainsi Go Down In History en rajoutera une couche. Comme un hymne où le public chante des « oh ohohoh » pour introduire ce morceau devenu mythique pour certains dans la scène et crier une fois de plus les paroles qui prennent le dessus de la voix du chanteur.
Pas de repos pour les braves et pas de rappel non plus ! Four Year Strong conclût la soirée tout d’abord avec We All Float Down Here, un morceau encore plus punk dans la disco du groupe, qui fait danser tout le monde. Le chanteur ne fatigue pas et alterne entre son micro et quelques sauts avec sa guitare. Puis, Wasting Time (Eternal Summer) termine la soirée en beauté, de quoi ravir les fans. Un dernier tour de piste pour le public et des chants encore plus fort pour ce final, avant d’acclamer le groupe pour leur incroyable prestation !
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