Ghost envoûte totalement l’Accor Arena
Convoqués par Papa Emeritus IV, les fidèles de Ghost ont vigoureusement répondu à l’appel ce lundi 18 avril 2022 à l’Accor Arena pour un concert aussi déchainé qu’envoutant.
Une première partie qui ne manque pas d’originalité
La soirée est tout d’abord introduite par Twin Temple qui, en trois chansons, tente de fédérer la foule à coup de « Hail Satan ! » et d’un son Doo-Wop tout droit sorti des années 60. Le contraste est fort, un peu trop peut-être. Twin Temple en surprend plus d’un et peine à séduire même si le duo aura le mérite d’offrir un concept de mélange des genres assez original. Là où Ghost renforce son côté pop par une puissante grosse caisse et des riffs lourds, Twin Temple n’apporte rien de plus à ce son Doo-Wop si ce n’est qu’une prestation scénique presque trop grossièrement satanique.
C’est en revanche une très bonne surprise pour Uncle Acid & the DeadBeats. Le groupe anglais aux allures punk et psychédéliques mobilise facilement la foule et fait vibrer tout l’Accor Arena. I’ll Cut You Down en fait bouger plus d’un. L’ambiance monte, on adore.
Un show musical et visuel impressionnant
Et puis il est 21h pile quand le chant liturgique Allegri Misere s’estompe et que les premières notes d’Imperium surgissent. C’est alors que le grand drap blanc tombe et que Kaisarion entame le show. Papa Emeritus IV et ses fidèles disciples, les Nameless Ghouls, arrivent sur scène.
On est tout de suite transporté dans l’univers mêlant horreur et satanisme de Ghost. Le décor gothique nous emmène cette fois dans un cimetière avec des magnifiques vitraux à l’effigie de l’antipape. Les costumes de Papa Emeritus IV et les sinistres masques steampunk des Nameless Ghouls sont toujours aussi splendides. La mise en scène est à la hauteur de nos attentes. Ghost accorde en effet la plus grande attention à chaque détail, au millimètre près, et ça n’est pas passé inaperçu. Le caveau de « stronzo secondo Emeritus » (stronzo étant un terme quelque peu « désobligeant » en italien) par lequel s’extirpe discrètement le Papa Emeritus IV pour faire ses changements de costumes en fait notamment partie.
Une setlist parfaite
Pendant près de deux heures, Ghost enchaine ses titres phares comblant systématiquement de bonheur ses fans : Rats, Marry on a Cross, Cirice, Year Zero, Faith, Ritual, etc. Puis, le groupe ponctue sa prestation de ses morceaux issus de l’album Impera. Et ces derniers fonctionnent très bien en live ! Comme prévu, ça dandine diablement fort lors de Spillways, Kaisarion, Hunter’s Moon et Call Me Little Sunshine. Pyrotechnie, confettis, effets de son et de lumière épileptiques, on monte cette fois encore d’un cran avec Ghost.
Arrive enfin le moment du rappel où Ghost nous éblouit par sa reprise d’Enter Sandman qu’on avait déjà eu l’occasion de découvrir dans The Metallica Blacklist, l’opus de reprises de 53 chansons issues du Black Album de Metallica. Et c’est encore plus subjuguant et magique en live. La soirée se termine alors, assez classiquement mais tout de même magistralement, par Dance Macabre et Square Hammer.
Offrant un show musicalement et visuellement vibrant pendant près de deux heures à près de 10 000 fidèles, Ghost confirme bel et bien sa singularité et sa diabolique grandeur. Car oui, un concert de Ghost n’est seulement pas un concert, c’est un véritable spectacle.
Enfin, alors que les lumières se rallument, Ghost en profite pour annoncer sur les écrans de l’Accor Arena sa présence le 18 juin 2022 au Hellfest complétant enfin la line-up !
Setlist
- Imperium
- Kaisarion
- Rats
- From the Pinnacle to the Pit
- Mary on a Cross
- Devil Church
- Cirice
- Hunter’s Moon
- Faith
- Spillways
- Ritual
- Call Me Little Sunshine
- Helvetesfönster
- Year Zero
- He Is
- Miasma
- Mummy Dust
- Kiss the Go-Goat
- Enter Sandman
- Dance Macabre
- Square Hammer