Live reports | Gojira enflamme Bercy !

Enfin ! 1 an après le report de cette date tant attendue, les fans du mastodonte du metal français Gojira se sont donnés rendez-vous à Bercy pour un show exceptionnel. Retour sur un concert brut, débordant d’amour et de proximité.

*Pour ce report, nous allons faire plaisir au groupe et renommer l’Accor Arena en Bercy.

Employed To Serve

19h30, les sièges trouvent petit à petit leur compagnon d’un soir et la fosse se remplit peu à peu lorsque débarquent les british d’Employed To Serve.

Menés par l’énergique Justine Jones, le groupe de deathmetal aux influences de Testament et Exodus servira d’échauffement à une fosse déjà bien en forme. Avec leur titre We Don’t Need You, ils solliciteront la participation de la salle, sans trop de réticence de notre part.

Alien Weaponry

Après une courte pause, la deuxième première partie entre en scène, laissant apparaître un trio Néo-Zélandais surprenant. Débutant par un haka effectué par le batteur Henry De Jong, le groupe de thrashmetal qui a déjà fait ses preuves au Hellfest captivera à nouveau l’attention d’une fosse qui s’adonne amicalement à quelques circle-pits et pogos.

Avec parfois des chansons interprétées en maorie, Alien Weaponry invoque ses racines, qui continueront de pousser jusqu’à 21h, le temps d’une entracte qui permet à l’arbre Gojira de prendre vie à 21h20.

Gojira

Tandis qu’à 21h20 un décompte de 180 secondes se déclenche, la foule, elle, bouillonne et semble prête à en découdre ! Les écrans de scène dévoilent le soleil, s’approchant à mesure que le décompte prend fin, et Gojira ouvre les hostilités avec Born For One Thing. Ils enchainent ensuite avec deux chansons de leur troisième album From Mars To Sirius avant que le lourd riff de Stranded ne se fasse entendre et ne déclenche quelques slams, mosh-pits et circle-pits.

Car oui, ce qui a rythmé la fosse lors de ce show c’est bien l’énergie et la fougue dégagée par un parterre de métalleux excités ! Les enfants sauvages se sont réveillés et on peut apercevoir des batailles de ballons aux formes douteuses, des bourrins scander les paroles de leur chanson préférée et des couples qui s’enlacent.

Mais alors qu’arrive la moitié du concert, l’intro de The Art Of Dying vient nourrir le brasier déjà brûlant du public parisien. Désormais devenu un incontournable du groupe, le célèbre morceau à la métrique en 45/4 chauffe les poignets et montre l’étendue technique d’un Mario Duplantier au sommet de sa forme. Prouesse qui sera réitérée par un solo de batterie de quasi quatre minute juste après le morceau ! Scéniquement parlant, pyrotechnie et serpentins son là pour nous épater. Simple mais efficace.

Un public sollicité et actif !

En outre, Gojira fait la part belle au spectateur dans ce show, la caméra étant souvent braquée sur nous. Joe Duplantier n’a cessé de ponctuer les chansons de son groupe par des interventions à la fois sincères, d’une bienveillance sans failles et surtout humoristique. Mario, lui, distribue ses baguettes durant tout le concert, comme un boulanger sur le marché, faisant de nombreux heureux (et sûrement jaloux) parmi nous.

De même qu’il exprimera son amour pour le public en nous remerciant de nous être déplacés, Joe manifestera à maintes reprises sa joie de jouer dans un Bercy presque plein à craquer. D’ailleurs il s’agit, pour Gojira, de leur premier concert dans cette salle mythique. Si mythique qu’il ne se feindra pourtant pas au passage de tacler délicieusement le choix du nom de la salle « Accor Arena », remplaçant depuis 2015 le « Bercy » tant iconique.

Ensuite, le concert se poursuit et se clôture en parcourant une majeure partie des titres de Fortitude. Exception faite pour L’Enfant Sauvage et Toxic Garbage Island. En tout, des chansons de cinq des sept albums du groupe seront jouées. Le rappel sera généreux et donnera un coup de boost aux plus fatigués, après 1h40 de show exceptionnel !