Green Day est de retour en France pour remplir à nouveau l’Accor Arena, sept ans après. Nous avions vu le trio américain pour le Hella Mega Tour en 2022, après deux reports de pandémie, avec Fall Out Boy et Weezer. Plus récemment c’est au Bataclan, en concert intimiste annoncé une semaine avant, que Green Day est apparu chez nous il a quelques mois. La tournée de l’album Saviors s’est transformée en cours de route en tournée anniversaire des 30 et 20 ans des albums Dookie et American Idiot. La soirée s’annonce chargée.

The Interrupters

Le groupe de ska punk The Interrupters à la charge d’ouvrir la soirée. Ils commencent à avoir l’habitude d’ouvrir leurs camarades, à presque se demander s’ils ne sont pas en co-tournée permanente. Déjà en 2017 ils avaient ouvert le concert de Green Day dans cette même salle.

Le groupe avec sa bonne humeur embarque gentiment la foule. Le guitariste, après avoir présenté le reste du groupe, nous propose un petit solo faisant frémir le public.  La chanteuse Aimee, demande ensuite des circle pit. Un honnête cercle prend forme au milieu de la foule. Rien de comparable avec le spontané qui surgit sur l’avant-dernier morceau. Il faut dire que la reprise de Bad Guy de Billie Eilish a remonter le public sur ressorts.

Une bonne première mise en bouche avant le Slam Dunk en fin de semaine et le Hellfest la semaine suivante.

Green Day

L’habituel Bohemian Rhapsody de Queen résonne dans les enceintes de la salle, faisant chanter le public à tout rompre. Ensuite c’est le roadie déguisé en lapin qui met l’ambiance sur Blitzkrieg Bop des Ramones. Enfin voilà le moment pour Green Day d’entrée en scène, acclamé par l’Accor Arena pleine à craquer, après une vidéo alliant les musiques de la marche impériale et de We Will Rock You de Queen. Le groupe démarre d’emblée avec The American Dream Is Killing Me du récent Saviors.

 

Billie Joe Armstrong nous souhaite la bienvenue au 30ème anniversaire de Dookie et envoie la sauce avec Burnout. Un décor de fond de scène s’installe rapidement pour donner un image similaire à la pochette de l’album. Une toile tendue en V pour faire l’explosion, et des ronds de « fumées » en ballons.
Il ne faut pas attendre plus loin que Having a Blast pour avoir une ambiance déchainée dans la foule. Des slameurs démarrent déjà leur chemin à bouts de bras du public.

La setlist n’est majoritairement pas une surprise, on déroule l’album dans l’ordre. C’est cependant, bien entendu, l’occasion de voir des morceaux qui ne sont plus joués depuis longtemps par la bande. Les musiciens sont en pleine forme et heureux d’être là. On remarque sur Welcome to Paradise, le bassiste Mike Dirnt en train de sauter et faire de nombreuses mimiques. Énergie qui ne le quittera pas de tout le show. Sur ce même morceau on relève un important circle pit qui démarre spontanément.

C’est le moment du hit de l’album, Basket Case. Des feux d’artifices et de la pyrotechnie agrémentent le titre. Les morceaux s’enchainent, il y a peu de discours d’entre chansons mais principalement de nombreux merci dans les dernières notes. Il faut dire que la setlist est longue.

Après un petit coup de guitare dans le dos de Billie Joe pendant When I Come Around, un avion gonflable géant s’introduit dans la salle sur Coming Clean. Pendant deux chansons deux roadies au sol déguisés en chiens trainent le ballon flottant tout autour de la fosse.
Pour All by Myself tout le monde sort de scène et une musique orchestrale, avec vidéo de musiciens symphoniques, retentie. Tré Cool arrive en veste léopard pour chanter le morceau.

 

Pour l’entre albums Green Day interprète Know Your Enemy et Billie Joe fait monter une fan du public de l’Accor Arena. Elle est conviée à chanter le pont du morceau extrait de 21st Century Breakdown. Il lui propose ensuite à l’oreille de se jeter dans la foule en sortie de pont, ce qu’elle exécute sans se faire prier.
Ensuite le groupe souhaite malgré tout nous présenter le dernier album sorti récemment. Nous avons le droit à trois morceaux de celui-ci. En commençant par un énorme circle pit sur Look Ma, No Brains!
Puis Hitchin’ a Ride (après un petit bout d’Iron Man de Black Sabbath) et Brain Stew terminent cet intermède.

On part ensuite sur le gros morceau, le titre éponyme démarre l’album American Idiot. En fond de scène c’est le bras de la pochette, tenant le coeur/grenade, qui est gonflé en format XXL. Le long titre Jesus of Suburbia se termine avec un joyeux wall of death qui se mue en pogos. L’énergie est maintenue sur l’incroyable hit Holiday. Puis c’est les flash des téléphones qui sont de sortie pour Boulevard of Broken Dreams.

Comme pour Dookie il est très plaisant d’avoir des morceaux moins joués récemment. Green Day se lance dans un Are we Waiting où une boule à facette géante vient illuminer l’Accor Arena de ses multiples lumières. Après une rapide transition St. Jimmy est démarré avec des tirs de cotillons.
Le hit Wake Me Up When September Ends lance un élan de cris dès les premières notes. Les flash de téléphones sont allumés et certains sont colorés en vert ou bien en rose.

Après de nombreux remerciements, le chanteur nous dit être chanceux de faire de la musique depuis 35 ans (et oui déjà).
Nous avons encore le droit au récent morceau Bobby Sox, déjà adopté par la foule. Puis la soirée se termine définitivement avec le culte Good Riddance (Time of Your Life).

Comme usuellement c’est un set bien garni de 2h30 que nous propose Green Day, pour le plus grand plaisir du public de l’Accor Arena. Un bonheur d’avoir ces deux albums cultes en entier, et tout de même cinq titres du dernier album. Il ne restait naturellement plus beaucoup de place pour d’autres pans de la discographie, même si le groupe a tout de même intercalé quatre autres morceaux. Encore un show impressionnant du groupe californien a qui nous souhaitons encore de belles années.

Setlist :
  1. The American Dream Is Killing Me
  2. Burnout
  3. Having a Blast
  4. Chump
  5. Longview
  6. Welcome to Paradise
  7. Pulling Teeth
  8. Basket Case
  9. She
  10. Sassafras Roots
  11. When I Come Around
  12. Coming Clean
  13. Emenius Sleepus
  14. In the End
  15. F.O.D.
  16. All by Myself (orchestral version)
  17. Know Your Enemy
  18. Look Ma, No Brains!
  19. One Eyed Bastard
  20. Dilemma
  21. Hitchin’ a Ride
  22. Brain Stew
  23. American Idiot
  24. Jesus of Suburbia
  25. Holiday
  26. Boulevard of Broken Dreams
  27. Are We the Waiting
  28. St. Jimmy
  29. Give Me Novacaine
  30. She’s a Rebel
  31. Extraordinary Girl
  32. Letterbomb
  33. Wake Me Up When September Ends
  34. Homecoming
  35. Whatsername
  36. Bobby Sox
  37. Good Riddance (Time of Your Life)

Vous allez aimer !