Retour sur le festival Kinbaku Matsuri du 1er Novembre 2019 organisé par Black Speech Production.
On vous en avait parlé le mois dernier (voir l’article), on peut désormais vous expliquer dans les moindres détails ce que c’est le festival : KINBAKU MATSURI.
Nous arrivons devant le Warehouse à 14h30, Il y a déjà la queue pour rentrer. Malgré l’ouverture des portes annoncée plus tôt sur Facebook pour 14h30, nous patientons jusqu’à 15h00 avant de pouvoir prendre possession des lieux. On soupçonne déjà quelques imprévus dans l’organisation de la journée.
A peine rentrés on fait le tour des lieux, dépose nos affaires au vestiaire et nous voilà prêts à attaquer le festival !
INITIATION SHIBARI (1/2)
On commence au club avec l’initiation Shibari. Ici les lumières sont douces, l’ambiance est calme, intime, presque studieuse. Le Warehouse se remplit doucement, nous sommes encore peu nombreux dans le club avec les participants à l’activité. Deux groupes d’une dizaine de personnes sont assis en cercle avec un professionnel qui dirige l’initiation. Ils expliquent, distribuent des documents, conseillent, les participants n’ont plus qu’à s’exercer avec les cordes distribuées au début ! Sur un des murs est projeté un diaporama de photographies de diverses performances de Shibari.
Nous quittons le club pour nous préparer au premier concert qui ne devrait plus tarder.
GEISTERWALD
Début des hostilités avec Geisterwald ! Suite à un imprévu, le chanteur (Harald Wolken) se produit seul sur scène pour la première fois sans Gaelle Blumer (batteuse). Les crânes et squelettes sur scène ainsi que sa tenue complète créent un véritable univers, les lumières rouges et bleues omniprésentes viennent bien appuyer le caractère industriel de leur musique. Une chose est sûre, dès les premières minutes du concert nous sommes complètement dedans !
C’est un show bien énergique qui s’offre devant nous. Après avoir fait monter un homme sur scène (en recevant quelques coups de martinet au passage bien sûr ! ), il sort d’une sorte de hotte noire une main et une tête coupée (en plastique on vous rassure mais tout de même ! ). Son matériel n’est pas toujours épargné dans toute cette agitation en tout cas il a réussi à mettre une sacré ambiance sur scène bien qu’il soit seul et ça force l’admiration ! Les quelques problèmes techniques rencontrés pendant son set ont été quasiment imperceptibles. Un véritable jeu de scène présent jusqu’à la dernière minute avec un dynamisme fou, ce concert audacieux a donné un bon coup d’envoi au festival !
HERRSCHAFT
L’intro d’Herrschaft nous rappelle à l’ordre, pas le temps de traîner !
Le groupe arrive sur scène, quelle présence ! Les images diffusées sur l’écran en arrière plan sont captivantes. Le lâcher de confettis au début du concert semble nous dire « Bienvenue dans le monde d’Herrschaft, que le spectacle commence ! ».
Un fumigène est utilisé sur scène et ne manque pas de recouvrir les premiers rangs, le chanteur (maX) change de costume très régulièrement en incarnant différents personnages bien stylisés à leur manière (Baphomet, prêtre, agent de police…). Le show avance et le public semble rentrer de plus en plus dans leur univers, il faut dire qu’avec des riffs aussi entraînants il est impossible de rester stoïque !
Une reprise de You Spin Me Round au TOP, bien énergique. Une dernière chanson littéralement explosive et un final qui frôle la soirée mousse, on est certains d’une chose : un concert d’Herrschaft n’a rien d’ordinaire !
Ce concert est un show bien rythmé et notre attention est captée sans cesse par l’écran ou par ce qu’il se passe sur scène, nous on est convaincus !
Le concert se termine, il est temps d’aller recharger en bière ! La pause est assez longue pour bien nous laisser le temps de discuter et de se poser en attendant Shaârghot. On apprécie le choix du lieux pour la place disponible, la terrasse était assez grande pour accueillir une bonne partie du public sans se marcher dessus (plutôt appréciable on va pas se mentir ! )
SHAÂRGHOT
Le public semble être bien chaud pour Shaârghot, après les premières notes plus aucun doute l’ambiance repart immédiatement ! Visuellement, le groupe nous offre une belle unité sur scène avec leur peinture noire intégrale.
Une scène bien arrangée avec un écran qui nous aide à plonger dans leur univers. Wall of death dès la 3ème chanson, c’est bon le public définitivement chaud. Les paroles des refrains bien entraînants sont projetées et permettent une vraie fusion entre le groupe et le public : on bouge, on chante, personne n’est épargné ! On nous a promis un vrai show, avec Shaârghot aucun doute on y est !
A plusieurs reprises, on a l’impression d’être visés par le laser du guitariste, le jeu de scène est en symbiose avec ce que l’on voit à l’écran : un chaos bien propre à l’univers du groupe.
Le rappel est évident, ils reviennent en trombe et l’arrivée du bidon sur scène fait un grand effet ! Le groupe aura mis la salle en bordel du début à la fin, bien joué !
SEIKO PHOENIX (1/2)
Nous avons eu 25 minutes pour nous remettre de nos émotions car une musique de cirque se fait entendre, il est temps d’assister à la première performance de Seiko Phoenix de la soirée. Une estrade est installée au milieu de la salle, entourée par le public.
Vêtue de rouge, le show commence avec cette démone qui aime, littéralement, jouer avec le feu. Les cornes enflammées, les torches éteintes à la bouche et la danse avec les éventails enflammés ont fini de captiver le public. Malgré quelques maladresses, un premier show bien féminin mélangeant pyrotechnie, danse et strip-tease qui fait du bien dans le cours de cette journée.
INITIATION SHIBARI N°2
Nous nous rendons à la seconde session d’initiation au Shibari. L’ambiance est semblable à la première (toujours deux groupes d’une dizaine de personnes et l’éclairage bleu et rouge assez doux) à la différence des spectateurs plus nombreux et bruyants qui cassent malgré tout l’intimité de cette activité.
Les imprévus au niveau de l’organisation du festival ont eu une influence sur les horaires de la journée, nous ne savions pas quand exactement le concert/performance suivant(e) allait commencer. Si cela n’a pas trop été ressenti pendant la première partie du festival, l’attente pour OST+FRONT commençait à se faire ressentir. Cette attente un peu longue permettait de se rendre au foodtruck et de manger un bout (pour les plus rapides d’entre nous mais nous y reviendront plus tard ! ).
OST+FRONT
C’est l’heure ! OST+FRONT nous font une entrée presque théâtrale entre leur tenues de scène et l’arrivée d’Eva Edelweiß (Clavier) et sa pancarte recto/verso « Ich bin hier unfreiwillig / Lauter
» (Je suis ici contre ma volonté / Rien) et malgré l’attente le public répond présent immédiatement ! Les riffs sont puissants et lourds, les effets de lumière assez bruts, pas de doute ce groupe sait s’imposer. La salle se chauffe sur Fiesta de Sexo dès le début du set. Un show intense jusqu’à la fin avec en tête cette image des ballons noirs éparpillés dans la salle et les couleurs bleu, blanc, rouge à l’honneur. Merci à OST+FRONT pour cette très belle performance !
POINT RESTAURATION
L’appel de l’estomac oblige, nous avons testé l’unique food-truck mis à disposition pour la soirée. L’idée d’une bonne galette nous mettait en joie, la queue sous la pluie un peu moins ! Il a fallu se montrer stratégiques pour éviter de passer trop de temps à faire la queue quitte à devoir sacrifier une partie de concert/performance. Même si la qualité de la nourriture était bien satisfaisante nous regrettions tout de même la queue de 45 minutes sous la pluie (merci au public affamé de bien nous avoir fait rire malgré nos ventres vides ! ). Un deuxième point restauration n’aurait pas été de trop, surtout en vue de la sortie définitive et du temps passé dans l’établissement.
PERFORMANCES SHIBARI (2/2) ET POLE DANCE
Nous enchaînons avec la performance de Shibari dans le club. Sur « Give me a reason to love you (Portishead) », le premier duo performe dans une ambiance intime, douce, presque sensuelle.
A peine nous avons le temps de nous poser qu’une musique nous parvient de la salle de concert ; il s’agit de la performance de Pole dance sur le point de commencer. Pas de temps à perdre, nous nous dépêchons de venir nous placer. L’allure féline, c’est un show sexy tout en souplesse qui s’offre devant nous. Une prestation bien réussie tout en musique qui ne semble pas avoir laissé le public (et nous-même) insensibles !
A la fin de la performance la course reprend pour assister à la fin de la performance de Shibari. Nous entendons « Deutschland» (Rammstein) retentir du club, nous réussissons à y entrer bien que la salle soit pleine à craquer. L’atmosphère est plus sombre, les performeurs sont maquillés, le ressenti est bien différent qu’à notre première venue mais le show est toujours aussi intense et plaisant.
A 00h00 le public commence à vraiment s’impatienter (voire s’énerver), ils sont nombreux à s’être enduits de peinture phosphorescente à l’image des membres de Punish Yourself. Le public a déjà bien investi la fosse, ils sont prêts et acclament le groupe sans relâche. Le manque d’informations concernant les problèmes techniques fait que l’attente est particulièrement longue depuis les performances de Pole dance et Shibari.
PUNISH YOURSELF
00h15, le public est soulagé, le concert peut enfin commencer. La scène est peuplée de squelettes phosphorescents, il y a une belle unité visuelle au sein du groupe mais aussi entre le groupe et le public. Après plus de 45 minutes de retard, la fosse se déchaîne dès les premiers riffs et ne semble pas faire attention à cette prestation pour le moins surprenante : un jeu de lumière assez brut loin de l’extravagance à laquelle nous sommes habitués avec Punish Yourself. Malgré tout, c’est un show énergisant avec des rythmes bien pêchus, on joue avec les meuleuses, avec le feu, tout y est pour un vrai concert de Punish Yourself ! La salle et le groupe donnent tout pour ce dernier concert jusqu’à la fin du rappel, de quoi faire passer l’attente du début.
Le concert se termine et même si l’heure de fin prévue est déjà bien dépassée, nous avons tout de même droit à la dernière performance de Seiko Phoenix qui s’enchaîne bien rapidement après le concert de Punish Yourself.
SEIKO PHOENIX (2/2)
Cette fois-ci Seiko Phoenix a été inspirée par l’Asie : Kimono noir, plumes de Paon… Bien que sa tenue créée un tout nouvel univers par rapport à sa première prestation, le fond reste le même avec de la pyrotechnie, de la danse et du strip-tease. C’est une belle prestation qui nous ramène doucement vers la fin du festival tout en sensualité.
CONCLUSION
Il est 2h00 du matin et cette journée de concerts et performances vient de s’achever. En conclusion le Kinbaku Matsuri a eu bien des difficultés et des imprévus dès le début mais qui a réussi à tenir toutes ses promesses ! Les groupes nous ont tous offerts un super show (avec une première fois à Nantes pour Geisterwald, Shaârghot et OST+FRONT, sans oublier Herrschaft et Punish Yourself ! ) et de très belles performances de Seiko Phoenix, de Shibari et de Pole Dance. Un grand merci à Black Speech Production pour cette première édition, à quand la deuxième ? Nous on est chauds !
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Live Report : ViolentNuggets
Mise en page : Newsålem
Photographes : Christophe Mielot et Newsålem
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