Que vous ayez passé un mauvais 14 février, que vous soyez célibataire, ou que vous aimiez Gutalax, ce groupe ‘bloqué au stade anal’ (c’est pas moi qui le dit, c’est ARTE), cette soirée est pour vous. Les génies des mathématiques que sont l’équipe de Saint Val’en Chien fêtent leurs 10 ans d’existence après les avoir déjà fêtés en 2023 et 2024 (demandez pas, c’est long à expliquer, si ça vous intéresse, faut cliquer là).
Et comme les vrais 10 ans ça se fête, la Saint Val’en Chien accueille les doctorants Tchèque de Gutalax pour leur première halte à Lyon. Pour se mettre en jambe avant le plat de résistance, Chaussette, Born with a wrom inside et AxDxT assureront l’ouverture. Pour parfaire la soirée, une after party avec Bobby Habiday, et DJ Gandulf pour permettre aux ex-célibataires de danser avec leur nouvelle moitié.
Chaussette : comment créer un groupe quand tu joues mal ?
Après une brève ouverture à grand renfort de saxophone et de présentation des festivités, c’est à Chaussette d’entrer en scène. Le duo commence par une action absolument à propos ce soir : balancer un sac de chaussettes célibataires dans la fosse du Rock n’Eat.
Vous inquiétez pas, c’est bientôt fini.
Ensuite, le groupe nous explique, parce qu’il faut du contexte : ils sont, de leur propre aveu, la preuve vivante qu’on peut créer un groupe en étant mauvais. Et ça marche ! Si le Grindcheap était un genre, ils en auraient été les piliers fondateurs.
Mais pas d’inquiétude, puisque je vous dis que c’est bientôt la fin.
La recette fonctionne : avouer que tu n’es pas fort, couplé à une éloquence qui devrait inspirer les plus grands, suffit à se mettre le public du Rock n’Eat dans la poche. Le duo développe donc sa musique comme un plan de dissertation, avec des chapitres, des chapitres point, des chapitres point point, un sacré découpage pour camoufler l’arnaque.
Bon, maintenant c’est vraiment fini.
Car oui, le comique de répétition, c’est aussi la marque de fabrique de Chaussette, qui annoncera toutes les 2 minutes qu’on arrive à la fin pour arnaquer encore plus le public qui rêvait d’une bière pendant le changement de plateau. Mais au bout d’un moment, c’est vraiment la fin. La fin d’une anthologie !
Born with a Worm Inside : retour au sérieux (mais pas trop)
Changement d’ambiance avec Born With a Worm Inside, retour à un peu de sérieux, pendant que le duo entre en scène. Chemise à patch sur le dos, le bassiste chanteur envoie les premiers cris, soutenu par un guitariste et une batterie samplée.
Le duo est plus roots dans sa musique, ce qui n’empêche pas la fosse de se retourner sans ménagement. Car oui, on n’en a pas parlé, mais depuis le début, la fosse est en ébullition et bouge sans vergogne dans tous les sens. Mais on en reparlera plus tard, car comparé à Gutalax, là c’est encore des gentillets.
Revenons aux vers. Born With a Worm Inside, ce sont des vieux de la vieille. Quasi 20 ans d’existence aléatoire dans la scène grind, si bien qu’ils ont même connu l’ancienne adresse du Rock n’Eat. Sur scène, ça passe très bien. Dans le public, c’est le bordel, c’est tout ce qu’on attend.
AxDxT, extreme metal workout
Une p’tite séance de sport ça vous tente ? C’est ce que nous propose AxDxT en ouverture de son set pour mettre en jambe les deux du fond qui ne se sont pas encore mis sur la gueule.
Tel une forme comique qui s’étire sur toute la soirée, nous ajoutons un nouveau musicien à l’équipe. Je m’explique : Chaussette, tout était sur PC sauf la voix et la guitare. Born With a Worm Inside a ajouté la basse. AxDxT a quant à lui réussi à trouver un batteur ! Vous comprendrez aisément que la forme finale de la soirée sera Gutalax où chaque membre a son propre instrument et ne fait pas de double emploi.
Une fois la petite mise en condition effectuée, AxDxT arrête toute forme de dérision et entame un set violence supplément bagarre, permettant au public de se muer en une masse informe de chair où de multiples bras et jambes s’agitent frénétiquement. Et une fois que tout ce petit monde est bien épuisé, AxDxT propose un dernier titre sur bande en proposant au public du Rock n’Eat une séance d’étirement bien méritée.
Voilà. Le public est prêt pour Gutalax.
Gutalax, le fleuron de la poésie Tchèque
Les voilà enfin, les maîtres de cérémonie tout de blanc vêtus. Gutalax s’introduit, puis c’est la guerre. Sur scène, Gutalax performe avec professionnalisme un set tout sauf intelligent. Dans le public, on a du mal à identifier les gens. C’est le boxon dans chaque centimètre carré de la salle.
Et ce n’est pas l’entrée en scène de Julien Truchan (Benighted) qui va arranger les choses. Ce dernier, dans un accoutrement de circonstance, viendra lancer un circle pit légendaire, en poussant la chansonnette avec Gutalax. C’était leur première à Lyon, et personne ne l’oubliera. Entre les restes de chaussette célib qui ont réussi à tenir jusque-là et qui fascineront Martin par leur présence sur scène, les ballons de plage malmenés (demandez pas d’où ça vient, flemme), et le traditionnel PQ, tout était rassemblé pour transformer cette soirée en légende.
Évidemment, le Wall of Shit sera un des passages obligatoires, avant la conclusion de cette soirée sur Strejda Donald qui est probablement la manière la plus à propos de finir cette soirée.
La salle se videra de ceux qui n’auront pas le courage d’affronter l’after party, mais les murs du Rock n’Eat seront à jamais marqués, tout comme les esprits des présents, par ces légendaires 10 ans de la Saint Val’en Chien. Merci.
Gutalax
Gutalax
Gutalax
Gutalax
Gutalax
Gutalax
Gutalax
Gutalax
AxDxT
AxDxT
AxDxT
Born With a Worm inside
Born With a Worm inside
Chaussette
Chaussette
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