On vous en parlait, c’est le grand retour de Genesis à Paris la Défense Arena pour leur tournée « The Last Domino?« . Celle-ci étant annoncée comme la dernière tournée du groupe iconique des années 1980.

Nous sommes devenus méfiants des tournées d’adieu qui se trouvent être le tremplin d’une longue carrière reprenant de plus belle. Les multiples tournées d’adieu d’Ozzy Osbourne nous viennent en tête ou les allemands de Scorpions qui ne se sont jamais aussi bien portés que depuis leur tournée d’adieu. Cependant plusieurs éléments portent à croire qu’il n’y aura pas de domino supplémentaire dans la chaine de Genesis.

Nous retrouvons ici le chanteur Phil Collins venant s’asseoir sur une chaise en devant de scène et son fils Nicholas allant s’installer à la batterie.
Le show démarre sur l’instrumental Behind the Lines / Duke’s End sans que les écrans de l’immense salle de Paris la Défense Arena ne s’allument. Les spectateurs étant un peu éloignés de la scène (les trois quarts donc) sont rassurés en fin de chanson quand les écrans s’allument, montrant les visages tout sourire du chanteur et de ses comparses.

Le groupe enchaine sur Turn It On Again et Mama, nous permettant enfin d’apprécier la douce voix reconnaissable entre mille de Phil Collins. S’il est plaisant de l’entendre on notera que les 71 ans de l’artiste ont quelque peu diminué son organe vocal. Cependant la mayonnaise prend et le concert est bien lancé.

Le frontman s’adresse enfin à nous dans un mélange d’anglais et français. Les bases de cette dernière ne semblent plus être totalement acquises, mais cela fait son effet malgré tout. Le hit Land of Confusion est introduit en précisant que cette chanson a évoquée plusieurs choses par les années. De Ronald Reagan à Margaret Thatcher, puis plus récemment le covid-19 ou même d’actualité avec M. Poutine. Il ne manque pas de traiter ce dernier de « F**king idiot ».

Les chansons se succèdent avec Home by the Sea et Second Home by the Sea. Les spots de lumières et l’écran géant en fond de scène sont bien exploités pour créer des ambiances uniques à chaque titre.
Après Afterglow le chanteur annonce en français « un petit change » où les musiciens s’approchent tous. Ils s’installent en configuration acoustique pour le morceau That’s All.

Genesis reprend ensuite sa configuration classique, prenant tout l’espace de la grande scène de cette Paris la Défense Arena.

Le mélodique morceau Follow You Follow Me voit une nuée de lumières de portable s’allumer dans la foule, comme des petites étoiles. L’énergie reprend de plus belle avec Duchess où les lumières, de toutes les couleurs, proviennent de l’écran en fond de scène.

Le chanteur, entre deux chansons, prend le temps de nous (re)présenter tous ses acolytes présents sur scène. Des musiciens présents depuis plusieurs décennies en passant par les deux chanteurs de chœur en hauteur de scène.
Un peu plus tard il prend son tambourin pour son habituel solo, il reste cependant assis avec forcément moins d’énergie qu’il n’y a pas si longtemps. Nous l’excusons et préférons qu’il garde des forces pour finir le show.

Pendant le morceau Throwing It All Away, des extraits vidéos plus ou moins anciens défilent sur l’écran principal. On aperçoit les musiciens sans ride, Phil Collins avec des cheveux (!), le tout organisé comme une bibliothèque que l’on consulterait.

Après une version raccourcie de Tonight, Tonight, Tonight arrive le dernier morceau Invisible Touch. Le hit est entonné joyeusement par la foule avant que le groupe ne sorte de scène.

La foule en veut encore et un rappel est prévu. Le chanteur revient doucement à son siège et le groupe démarre le très attendu I Can’t Dance.
C’est enfin Dancing With the Moonlit Knight puis The Carpet Crawlers qui clôturent le concert.

Un concert haut en couleurs et sur pas moins de 2h30, on comprend l’absence de première partie. Le public est conquis et ravi d’avoir vu une dernière fois Genesis dans cette immense salle de Paris, pas vraiment sur Paris.
Nous avons vu un Phil Collins certes diminué, mais qui en voulait toujours. Si la prestation vocale était un peu en-dessous de ce qu’on connait du chanteur, les musiciens étaient toujours bien présents. La fraicheur du fils Collins à la batterie et des deux chanteurs aux chœurs aidait également. L’ensemble était vraiment convaincant et valait clairement le coup pour une dernière tournée.

Setlist

1. Behind the Lines / Duke’s End
2. Turn It On Again
3. Mama
4. Land of Confusion
5. Home by the Sea
6. Second Home by the Sea
7. Fading Lights
8. The Cinema Show
9. Afterglow
10. That’s All
11. The Lamb Lies Down on Broadway
12. Follow You Follow Me
13. Duchess
14. No Son of Mine
15. Firth of Fifth
16. I Know What I Like (In Your Wardrobe)
17. Domino
18. Throwing It All Away
19. Tonight, Tonight, Tonight
20. Invisible Touch
Rappel
21. I Can’t Dance
22. Dancing With the Moonlit Knight
23. The Carpet Crawlers

Live report : Gaël ; Photos : Charles.

Merci Bleu Citron & Le Rat des Villes.

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