Ce dimanche 3 novembre c’était le grand retour de Linkin Park, à la Défense Arena. Ils avaient mis le feu à internet avec l’annonce de leur retour sept ans après la tragique disparition de Chester Bennington. Retour annoncé avec une nouvelle chanteuse, en la personne d’Emily Armstrong, et les voilà de retour en France.
Sleep Token
Alors que salle est plongée dans le noir sans musique à 19h25, une introduction sonore ne retentit que 5 minutes plus tard. L’attente est un peu longue, mais Sleep Token débarque enfin et ouvre sur The Offering. Seul titre de l’album Sundowning (2019), celui ci ne laisse pas indifférent le peu de fans présents.
La scénographie est toujours aussi qualitative, le symbole du groupe au fond en néon donne un vrai effet de cérémonie. Les premières notes de The Summoning retentissent et Vessel prend part au chant. C’est un des titres phares de Take Me Back to Eden (2023), qui donne l’occasion à II (batteur) de perpétuer son passage à la batterie en étant seul éclairé sur scène. Malgré la pénombre, on aperçoit les choristes et Vessel (chanteur) entraîné par ses mythiques pas de danse.
Depuis les gradins, il semblerait que les spectateurs ne connaissent guère Sleep Token malgré le tumulte à la sortie de leur dernier album l’année dernière. Cela perd de son intensité et malgré un son assez mal calibré, on est quand même content de pouvoir les voir. Vore est une pépite en version live, même si la voix de Vessel reste trop couverte par la basse à certains moment. Le set passe très vite, on aurait bien écouté Chokehold mais il faudra attendre de les voir à Lyon pour en avoir un peu plus.
Linkin Park
Ils avaient initialement annoncé une tournée mondiale de 6 dates avant la sortie du tout nouvel album From Zero. C’est plus récemment qu’ils avaient rajouté trois dates, dont la France. Linkin Park arrive maintenant sur la scène de la Défense Arena, la plus grand salle d’Europe.
Le public est en délire dès l’intro composée de bribes de Castle of Glass pour l’entrée des six membres du groupe. C’est l’euphorie complète sur les premières notes de Somewhere I Belong. Sur Crawling Emily joue avec le public et le laisse même chanter quasiment tout un couplet.
Avant Lying from You la chanteuse nous salue et le public scande chaleureusement son nom. Après un New Divide reçu avec succès c’est le moment du nouveau single The Emptiness Machine. Le premier titre ayant introduit Emily Armstrong a son nouveau poste est déjà bien maitrisé par le public. Il le chante à plein poumons comme un hit.
Une fois passé l’hypnotique The Catalyst, Burn it Down voit s’afficher des flammes sur l’écran en fond de scène. Poussé par Mike Shinoda, Emily nous salue avec un français « bonsoir comment ça va ». Mike laisse d’ailleurs libre place à sa consœur sur l’émouvant Castle of Glass. Puis c’est au tour du claviériste Joe Hahn d’être mis en lumière le temps d’un instrumental. Il est accompagné par le nouveau batteur Colin Brittain qui a prit la place laissée par Rob Bourdon.
C’est au tour de Mike Shinoda d’avoir son moment de gloire seul. Il interprète le début When They Come for Me de l’album A Thousand Suns, terminé par Remember the Name de son projet Fort Minor.
Ensuite Emily Armstrong revient pour interpréter le récent Over Each Other pour la première fois en live. Elle repart sur des classiques tels que Given Up et One Step Closer dont elle se sort très adroitement.
Après des jeux de lumières nous avons le droit à une courte version acoustique piano/voix d’Emily et Mike performant Lost. Le morceau, jamais interprété par Chester sur scène, datant des sessions d’écriture de Meteora, avait été publié pour les 20 ans de l’album. Le titre est joliment enchainé avec les notes de piano démarrant Breaking the Habit.
Autre morceau probablement jamais ou peu entendu en live par le public, My December. Le morceau bonus de l’époque d’Hybrid Theory n’était plus joué depuis 2009. Il n’a d’ailleurs été connu par beaucoup que depuis les années où la musique en streaming a explosé. On poursuit dans la même veine avec Friendly Fire. Comme pour Lost ce morceau publié récemment faisait partie des sessions d’écriture, cette fois-ci de l’album One More Light.
La triplette de fin fait l’unanimité avec le classique Numb (avec l’ouverture de « Numb/Encore »), l’émouvant In The End et l’électrique Faint. Le rappel n’est pas sans reste. Il démarre avec Papercuts dont on se lassera jamais. Le dernier single du prochain album, Heavy is the Crown, est un succès fou. Enfin Bleed it Out clôture cette soirée exceptionnelle.
Linkin Park a réussi son retour dans une Défense Arena pleine à craquer. Le public présent semble prêt à renouer avec le groupe malgré les changements de membres. Il porte encore Linkin Park dans son cœur et semble vouloir le porter sur cette nouvelle ère qui démarre. Rendez-vous le 15 novembre pour la sortie du tout nouvel album From Zero.
Setlist :
- Somewhere I Belong
- Crawling
- Points of Authority
- Lying From You
- New Divide
- The Emptiness Machine
- The Catalyst
- Burn It Down
- Waiting for the End
- Castle of Glass
- Joe Hahn Solo
- When They Come for Me / Remember the Name (Mike solo)
- Over Each Other (première fois en live)
- Lost in the Echo
- Given Up
- One Step Closer
- Lost (en version raccourcie)
- Breaking the Habit
- What I’ve Done
- Leave Out All the Rest
- My December (version acoustique)
- Friendly Fire
- Numb
- In the End
- Faint
Rappel - Papercut
- Heavy Is the Crown
- Bleed It Out
Photos : Anouk Marhoefer