Live reports | Les Guns N' Roses à Paris la Défense Arena

Les Guns N’ Roses sont de retour en France à Paris la Défense Arena. La bande d’Axl Rose, Slash et Duff McKagan semble tourner plus que jamais. Un Stade de France il y a 6 ans, suivi du Download Festival France l’année suivante, nous les avons encore vus l’année dernière pour un retour au Hellfest.

Generation Sex

L’ouverture de la soirée se fait par le groupe Generation Sex. Le super groupe composé de Billy Idol, Steve Jones [Sex Pistols] et Tony James [Generation X] était présent cette année au Hellfest. Le casting de cette ouverture est plutôt luxueux.

Le groupe porté au chant par Billy Idol navigue de reprise en reprise, de Generation X principalement et des Sex Pistols également. Le punk des années 70 semble tout de même avoir perdu de l’entrain d’antan. Est-ce le coup de vieux de ses interprètes qui donne cette sensation ? Possible également. La technique n’est pas non plus avec le groupe. Le son se coupe sur toute la fin de Silly Thing, nous n’entendons plus que les retours des musiciens. Le son revient sur King Rocker, mais un affreux grésillement reste présent pendant un morceau et demi.
La nostalgie des morceaux, comme Dancing With Myself, maintient malgré tout un peu de ferveur au sein du public qui accueille chaleureusement les morceaux. La fameuse reprise du My Way de Frank Sinatra est vocalement un peu légère, mais finit joliment le set.

Guns N’ Roses

C’est enfin aux californiens de faire le show. Après une longue cinématique d’introduction très qualitative les Guns N’Roses débarquent sous une ovation à tout rompre de la Défense Arena. C’est le titre It’s So Easy qui lance les hostilités.

Nous notons assez vite que la performance vocale d’Axl Rose est plutôt diminuée. Que ce soit Chinese Democracy ou Welcome to the Jungle, on sent que le chanteur ne peut plus pousser autant qu’il le faisait avant. Cela donne une impression de chant presque chuchoté par moment.
Sur les chansons plus calmes ou au chant plus grave comme Live and Let Die cela est tout de suite plus abordable pour l’artiste qui s’en sort beaucoup mieux. En revanche lors du récent morceau Absurd nous entendons des aigus pré-enregistrés. Finalement le rendu est honnête et appréciable scéniquement et phoniquement.

Le bassiste Duff McKagan prend le micro pour interpréter T.V. Eye, la reprise des Stooges. Les musiciens des Guns N’ Roses sont toujours aussi en forme, et le solo de Slash qui arrive met la Défense Arena en émotions. Tout ça juste avant de lancer le mythique Sweet Child o’ Mine qui poursuit de prouver la valeur de ce guitariste de folie.

C’est ensuite un piano qui arrive pour qu’Axl Rose interprète le classique November Rain. Notons également que Civil War est dédié à l’Ukraine, le chanteur arrive même sur scène vêtu d’un tee-shirt avec un drapeau bleu et jaune. La reprise de Knockin’ on Heaven’s Door de Bob Dylan, presque aussi connue que l’originale maintenant, est interprétée pour le plus grand bonheur de la foule.
Le rappel, assez bien fourni, se termine avec Don’t Cry et en beauté avec Paradise City.

Les Guns N’ Roses ont enflammé la Défense Arena pendant près de 3h30, comme ils font depuis leur grande reformation. En revanche les morceaux pâtissent de plus en plus de la forme vocale d’Axl Rose qui ne semble plus s’arrêter de diminuer. C’est extrêmement dommage car il n’y a que quelques années leur Stade de France ou passage au Download Festival, tout aussi long en nombre de chansons, étaient tout bonnement incroyables. Nous sommes heureux d’avoir pu voir encore une fois ce groupe légendaire en scène, comme beaucoup ce soir. Il n’est pas certain que nous en ayons encore beaucoup l’occasion.