Olympia 19h50, un premier dimanche sombre après le changement d’heure. C’est parti pour la traversée d’une file organisée mais très pressée. Ça chahute, ça pousse mais ça avance ! On passe les portes d’entrées, une première puis une deuxième fouille pour finir dans une salle d’attente comble et un bar pris d’assaut. Un rapide coup d’œil nous permet d’identifier les plus téméraires ayant pris de l’avance ! Les néons rouges de l’Olympia nous avaient prévenus de loin : ce soir c’est Libertines !
On se frotte les mains, on remet sa mèche en place avant de se jeter dans la foule et de fait, les premières parties nous attendent. Il est à peine 20 heures passées et c’est Gabi Garbutt qui est à l’honneur. On s’échauffe la nuque, on tape du pied et très vite l’ensemble Jazz nous charme. C’est court mais c’est sacrément chouette ! On retiendra une voix puissante et un solo de saxophone explosif. Petit hic : les 2-3 larsen, mais bon c’est aussi ça le rock !
20H35 et le show reprend. Cette fois-ci c’est Purest qui fait son entrée. La salle commence à bien se remplir et les mélanges Britpop Punk associés à un chant assurément yodel nous enthousiasment. Le set est bien mené, les têtes bougent et très vite toute la salle suit. On retiendra ces belles paroles prononcées en fin de set : « Stay safe and look at each other ! » Et oui c’est l’automne, prenons soin les uns des autres !
Le tic de 21h25 retentit pour ensuite donner le ton à 10 minutes tendues où s’alternent cris et applaudissements, révélant l’impatience qui règne. 21h35 la scène s’illumine pour enfin voir s’avancer, avec la manière, la formation anglaise. A eux quatre ils forment le gang Barrow, c’est sur le thème de Bonnie and Clyde que les hommes – et le chien de Pete en chef de file – se montrent enfin. Les manteaux volent, on se frotte le nez ou les cheveux (c’est selon), on gratte les cordes pour être sûr et oui, on est bon.
De Blanc ou de noir vêtu le quatuor enchaine très vite sur Heart of The Matter. La foule était prête, les cheveux s’ébouriffent. Ça s’enchaine et on comprend rapidement que ce sera un set intensif ! Un regard complice entre les hommes et on continue sur Horrorshow et Barbarians. Complices, Pete et Carl s’exercent au nez contre nez pour se disputer la place autour du micro. On marque une pause, on s’ajuste et on change d’accordage pendant qu’on chantonne dans le micro. Rien à dire ils savent faire monter l’ambiance dans une salle surchargée. Hop ! On reprend sur Fame and Fortune, What Became of the Likely Lads et You’re My Waterloo. Pas le temps de dire ouf que Pete en perd son chapeau.
Les tubes s’enchaînent et les cris de la foule répondent aux riffs électriques. On a le droit à tout et on ne sera pas déçu de devoir attendre la moitié du set pour hurler sur le fameux solo d’harmonica de Pete lors de You Can’t Stand me Now. La communion entre le public et groupe est parfaite. Partant du principe que l’intensité d’un concert peut se mesurer aux hurlements du public, on peut sincèrement prendre le risque de dire que oui, c’est une bonne situation.
1h15 de set et le groupe quitte la salle. L’ambiance est top et il ne faudra pas attendre longtemps avant de voir la formation revenir sur scène sous les hurlements du public. Et QUEL RAPPEL ! What Katie Did, Music When the Lights go Out et The Good Old Days… les ”encore” ne semblent jamais finir. Quelle joie de voir le groupe prendre autant de plaisir mais surtout de pouvoir prendre la liberté de faire un show improvisé.
Le spectacle se clôture pour que l’on retienne ces chouettes embrassades sur un France inattendu. Peu importe la durée de ce concert, on a déjà envie d’y retourner. The Libertines, dans un style bien à eux auront su mener à bien un set extra.
Set List:
- Heart of the Matter
- Horrorshow
- Barbarians
- Fame and Fortune
- What Became of the Likely Lads
- You’re My Waterloo
- The Saga
- Death on the Stairs
- Boys in the Band
- Vertigo
- Can’t Stand Me Now
- Gunga Din
- Last Post on the Bugle
- Time for Heroes
- Up the Bracket
- Road to Ruin
- What a Waster
Rappel:
- What Katie Did
- Music When the Lights Go Out
- The Good Old Days
- Don’t Look Back Into the Sun
- Bangkok / Skag & Bone Man
- Dream a Little Dream of Me
- France