Après de longues années de pause, Olivia Ruiz a fait son grand retour en début d’année avec un nouvel album, La Réplique. Après une première partie de tournée cet été, la chanteuse est de retour à l’automne. Le public de Dijon est donc venu lui donner la réplique lors de son passage à La Vapeur le 7 novembre dernier.
C’est parés de longues capes bleu foncé que tous les musiciens d’Olivia Ruiz arrivent et s’installent sur scène, suivis par la suite de la chanteuse. Olivia Ruiz avec une grande capuche recouvrant son visage et entame La Pachamama, avant de finalement dévoiler son visage pour les classiques crêpes aux champignons. Avant d’entamer A toi, Olivia Ruiz déclare que ce troisième morceau est fait pour célébrer les différences, pour toutes les personnes qui mènent un combat.
Le public de la Vapeur a droit, dès le début du concert, à la désormais très classique La femme chocolat. Olivia Ruiz explique qu’elle a écrit ce morceau à une époque où elle était bourrée de complexes; mais que ce morceau est finalement la description de ce qu’on voit à travers les yeux de la personne qui nous aime. Nous découvrons plusieurs morceaux du nouvel album tels que A toi, Des corps ou encore La fièvre qui sont un plaisir à vivre en live. Le thème très bleu du concert change et les lumières virent au rouge pour la plus rock Spit the Devil !
Après cet instant dynamique, Olivia Ruiz interprète la très douce Tu danses dans un piano voix magnifique. La chanteuse explique ensuite la raison de ses années d’absence, en disant qu’il y a une bonne raison pour laquelle elle n’est pas montée sur scène depuis des années : « Et cette raison a eu 9 ans il y a 3 jours« . Elle raconte au public de Dijon diverses anecdotes de sa vie de maman, et les déboires que cela peut représenter, en précisant toutefois que tout ce qu’on retient de ça, c’est l’amour. Et c’est à cet instant qu’Olivia Ruiz interprète Le Sel, inspiré par son fils.
Le concert se poursuit et représente bien la discographie complète d’Olivia Ruiz à travers le temps : une variété française truffée de poésie avec des pointes ensoleillées dans la langue espagnole qui lui va si bien ! Le set se conclue sur la mythique J’traine des pieds. Si ce morceau a été entêtant pendant de nombreuses années, Olivia Ruiz le revisite en live d’une façon plus intimiste. La chanteuse s’assoit sur un tabouret, accompagnée de ses musiciens, et explique que cette chanson autobiographique raconte son enfance dans la commune de Marseillette, dans le café tenu par sa famille.
Olivia Ruiz déclare : « Avec cette chanson, je voulais dire merci à ma famille, et à tous les personnages qui peuplaient le café parce qu’ils m’ont appris l’essentiel. Ils m’ont appris la bienveillance, la solidarité, la fraternité. Tendre une main, ça n’enlève rien, ça nous rend riche de l’autre. Ils m’ont appris que l’étranger, c’était un cadeau, et je crois qu’ils sont bien mal nommés en étant appelés « des petites gens », car ces petites gens m’ont donné les plus grandes leçons que j’ai reçues de ma vie. 20 ans plus tard, à ceux qui aujourd’hui sont partis sous d’autres cieux, je voulais dire merci. Et merci au public aussi« .
L’instant est à l’émotion, et la chanteuse s’arrête même de chanter, laissant la part belle au public de la Vapeur pour reprendre le refrain pendant qu’elle sèche ses larmes. Ce moment en live est saisissant, émouvant, et donne une dimension magnifique à ce morceau trop pris pour acquis avec le temps. Olivia Ruiz nous présente individuellement ses musiciens, et pour ce faire, descend dans la fosse auprès du public afin que la lumière ne soit que sur eux le temps d’un instant.
Toute la belle équipe quitte la scène avant de revenir sur la très attendue La Réplique, single phare du dernier album du même titre. Son rythme dansant et efficace remet vite le public de la Vapeur dans l’ambiance après les émotions passées pour finir en beauté !
SETLIST
- La Pachamama
- Les crêpes aux champignons
- A toi
- La femme chocolat
- Des corps
- La fièvre
- Spit the Devil
- Tu danses
- Belle à en crever
- Le sel
- Elle panique
- Ce que l’on a
- Ce que je suis
- Mon corps Mon amour
- Quijote
- Tes silences
- J’traine des pieds
Rappel - La Réplique
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