Live reports | Pierre Perret fait halte au Théâtre de Longjumeau

Pierre Perret fait halte au Théâtre de Longjumeau

Gaël16 novembre 2023

Pierre Perret en pleine tournée « d’adieux provisoires » à posé sa guitare au théâtre de Longjumeau [Essonne] ce dimanche 12 novembre 2023.

L’homme de 89 ans réfléchit grandement arrêter la scène après cette tournée au vu de son âge. Certains de ses confrères (français ou internationaux), parfois moins âgés, chantent assis et peuvent même être aidés à monter sur scène. Pierre Perret, quant à lui, arrive sur scène en trottinant, heureux comme jamais de nous retrouver.

Le chanteur, pour l’instant seul en scène, prend sa guitare, pose son pied sur son tabouret et nous chante ses Adieux Provisoires. Il est ensuite rejoint par ses 5 musiciens, tout autour de lui.
Nous sommes partis pour tout un récital alternant anciens morceaux comme Au café du canal et plus récents comme On vient habiter chez vous. Sur ce dernier il prend tout de même quelques antisèches. Cela afin, comme il le dit, d’éviter la brasse papillon.

Le chanteur n’a rien perdu de sa bonne humeur qu’il nous égraine tout le long du spectacle entre les chansons. Il nous émeut à coup de nostalgie avec Mon p’tit loup, puis nous tord de rire avec Ma Vieille Carcasse. À la réaction sur cette dernière, on se rend compte que le public découvre majoritairement le morceau du dernier album.

Pierre Perret reste à la page avec ses chansons récentes, qu’il présente au public de Longjumeau. Humour liberté et Les confinis sont on ne peut plus actuels.
L’amusante chanson Bercy Madeleine reste tout autant d’actualité qu’à l’époque. Le chanteur annonce avant celle-ci qu’on devrait éviter le bide, n’étant pas trop loin de Paris. En effet le titre est principalement composé de noms de stations de métro francilien.

Nous poursuivons dans la nostalgie avec Lily, dont l’artiste laisse le public chanter les toutes dernières phrases. Le récent Paris Saccagé a été écrit il y a 3-4 ans, mais a eu un élan d’actualité lors de sa sortie pendant les grèves des éboueurs.

Après le culte titre Le zizi, repris en chœur par la foule, Pierre Perret fait l’une de ses régulières brèves sorties de scène. Laissant ses musiciens terminer sur un passage musical. Au retour du chanteur nous avons le droit à une version des Larmes des pauvres à seulement deux guitares.
Nous restons dans des thèmes très sérieux, et engagés, avec Femmes battues et La femme grillagée avant une nouvelle sortie de scène.

À son retour l’artiste nous présente ses camarades musiciens qui l’entourent. Il nous baliverne qu’il ne connait plus de chansons, mais son orchestre le contredit en repartant sur un medley. Tonton Cristobald, Donnez-nous des jardins et Le plombier y sont survolés. Mais ce n’est toujours pas fini, on repart de plus belle sur des chansons complètes. C’est la tripotée de morceaux cultes qui s’enchaine. Je suis de Castelsarrasin, Les Baisers, Le tord-boyaux, Vaisselle cassée. Et enfin Les jolies colonies de vacances précède une des dernières sorties de scène du chanteur.
Après La cage aux oiseaux le chanteur se voit offrir un bouquet de fleurs remis par une de ses bonnes connaissances. La toute dernière chanson, pleine d’espoir, est Bientôt. Pierre Perret fini sur de longs saluts alors que le public de Longjumeau l’ovationne tout autant.

La chanteur de Castelsarrasin nous fait l’honneur d’une peut-être dernière tournée pleine de joie et d’énergie. Si certains artistes, parfois bien moins âgées, se forcent à faire une dernière tournée nous laissant des souvenirs d’énergie sensiblement diminuée, Pierre Perret ce soir nous a prouvé qu’il était toujours le même trublion d’antan avec la même fougue.