Six mois après leur dernier passage en France, nous retrouvons Pvris à la Machine du Moulin Rouge ce lundi 24 février 2020.
Le trio américain avait déjà donné un concert dans cette salle il y a quelques années. C’est cette fois pour défendre leur dernier EP Hallucinations que nous retrouvons Pvris à la Machine. Et si la salle n’affiche pas complet, les fans sont pourtant bien au rendez-vous.
19h45, les lumières s’éteignent et ce sont les quatre américains de Joywave qui ouvrent la soirée. Ils arrivent sur scène, tous de blanc vêtu, et enchaînent les chansons dans un style plutôt pop-électro. Après quelques morceaux, Daniel Armbruster, le chanteur, explique qu’il connaît bien la chanteuse et frontwoman de PVRIS, et qu’il a eu le privilège de travailler avec elle et le groupe sur Death of Me. « Je lui ai dit: Lynn, tu es super célèbre en Europe, non? La prochaine fois, on peut venir avec vous? ».
Et c’est ainsi que le groupe s’est retrouvé sur la scène de la Machine ce soir. Les morceaux s’enchaînent et se ressemblent. Il est assez difficile de distinguer la voix du chanteur bien recouverte par les basses. La chanson Tongues, plus connue pour être la musique d’un jeu FIFA, se démarque clairement du reste du set. Le public plutôt stoïque lors de cette première partie réserve tout de même un accueil chaleureux à Joywave.
Après un entracte d’une demie heure, il est l’heure pour Lynn Gunn, Alex Babinski et Brian MacDonald de faire leur entrée sur scène.
Si on la retrouve habituellement en milieu voire fin de setlist, cette fois-ci, c’est What’s Wrong qui ouvre le set. Elle est ensuite suivie de Smoke. Ce sont les toutes premières notes de St Patrick qui lancent vraiment l’ambiance du concert. Toujours efficace en live, ce morceau fait sauter l’intégralité de la foule qui se fait un plaisir de chanter le refrain aussi fort que possible. L’ambiance bat maintenant son plein et le groupe jongle parfaitement entre les titres de leurs deux albums : White Noise et All We Know of Heaven, All We Need of Hell, tous deux représentés de manière égale.
Lynn Gunn rejoint le batteur sur la fin de Half et tous deux se mettent à jouer ensemble : une performance classique qui ravit le public à coup sûr et qui rend la chanson bien plus puissante en version live ! La chanteuse reprend finalement la guitare et le groupe enchaîne sur Mirrors, un classique issu du premier album.
Lynn Gunn effectue ensuite un sondage à mains levées, afin de savoir qui est là pour la toute première fois, et combien de personnes ont déjà assisté à un concert du groupe. La foule comporte beaucoup d’habitués, mais bon nombre ont le plaisir d’assister au show pour la première fois. Le groupe annonce ensuite Holy, et comme la tradition le veut, des fans font passer un drapeau LGBT que la chanteuse appose sur son pied de micro pour toute la durée de ce morceau. Elle continue de nous prouver ses multiples talents en s’installant cette fois-ci au piano, et joue les premières notes de la mélancolique Heaven. Si le début du morceau se veut presque acoustique, cela ne dure pas et le rythme de la chanson reprend vite le dessus.
Un jeu de lumières rouges qui n’a rien d’anodin vient s’installer sur Hallucinations et rappelle l’ambiance et l’atmosphère de ce nouvel EP plus obscur. Lynn dédie ensuite You and I au public en annonçant « celle-ci, elle est pour vous tous » : l’émotion est toujours assurée sur ce morceau.
Le groupe joue finalement Winter et achève le morceau avec une partie instrumentale. La chanteuse en en profite pour présenter les membres du groupe, notamment Denny Agosto. En effet, ce dernier remplace Justin Nace sur la tournée, suite au récent départ de ce dernier.
Le groupe quitte la scène après Old Wounds, extraite du dernier EP, qui fait ses débuts en live sur cette tournée. Les fans ont eu le temps de découvrir le morceau depuis sa sortie et le reprennent à tue-tête.
Le public ne manque pas de scander « PVRIS ! PVRIS ! » en faisant trembler le plancher de la Machine jusqu’à la réapparition des membres du groupe. Lumières rouges à nouveau, et c’est cette fois-ci Death of Me qui est jouée. Si la chanson a déjà fait ses preuves en live l’été dernier lors du concert au Nouveau Casino, elle est encore plus efficace aujourd’hui. Lynn Gunn profite du dernier refrain pour descendre de la scène et s’offrir un bain de foule au milieu d’un public plus que conquis.
C’est finalement My House, le titre mythique de Pvris qui les a fait connaitre, qui achève le set. Le groupe demande à l’audience de sauter, et celle-ci s’exécute joyeusement tout en chantant le refrain à pleins poumons.
Le concert s’achève dans une ambiance folle et le public semble ravi par le show. Le set est légèrement plus long que les fois précédentes, ce qui est très appréciable. On regrette peut-être seulement la présence trop habituelle de certains morceaux sur la setlist, au détriment du nouvel EP qui n’est finalement que très peu représenté.
Le groupe a indiqué sur les réseaux sociaux qu’ils nous offriraient du nouveau contenu musical très prochainement. On ne peut donc qu’espérer un nouveau passage de Pvris à la Machine ou dans une autre salle française pour en découvrir plus.
Quoi qu’il en soit, comme à chaque passage du groupe dans la ville qui lui a inspiré son nom, c’est une soirée plus que réussie !
Setlist :
1. What’s Wrong
2. Smoke
3. St Patrick
4. Half
5. Mirrors
6. Holy
7. Heaven
8. Hallucinations
9. Anyone Else
10. You and I
11. Winter
12. Old Wounds
Rappel
13. Death of Me
14. My House
Report : Audrey
Photos : Thomas