Cela faisait de nombreuses années que nous n’avions plus entendu parlé du célèbre rappeur. Et voilà que 50 Cent est de retour pour deux dates à Paris dans la salle de l’Accor Arena.
Première partie :
Si Bosh s’est fait valider (ndlr : Bosh s’est fait connaître pour son rôle de Karnage dans la série produite par Franck Gastambide sur Canal+ “Validé”) par 50 Cent qui lui a proposé de faire sa première partie, ce fut un peu plus compliqué de conquérir le public venu ce soir pour le premier concert du rappeur new-yorkais à Paris depuis 12 ans. C’est d’ailleurs un DJ qui a assuré la première partie du concert, pour la seconde date, le dimanche 19 juin.
Concert :
50 Cent arrive enfin, n’ayant rien perdu de sa carrure, accompagné de danseuses et de ses musiciens (un batteur, un bassiste, un guitariste, un claviériste et un DJ) et de deux “hype men” dont Tony Yayo, rappeur et membre du G.Unit.
Enchaînant dans un premier temps ses (très nombreux) tubes, Best Friend – In da Club – Candy Shop – 21 Questions – P.I.M.P, 50 Cent a rap-pellé qui il était et à quel point il a marqué toute une génération avec son “gangsta rap”, nous replongeant tou.te.s dans la nostalgie des années 2000. Puis, dans un second temps, au bout d’une heure de concert, après un premier faux départ et une petite panique déceptive du public, Fifty revient et fanfaronne “I got more” (“j’en ai encore !”). La foule est ravie. Cette deuxième partie s’adresse plus aux fans de la première heure (Avec des B-sides adressées aux fans les plus connaisseurs, en apothéose des morceaux de la fameuse et culte mixtape du G. Unit : 50 Cent Is the Future), et de la dernière, avec quelques uns de ses derniers titres.
Même si ce n’est plus le 50 Cent de l’époque de Get Rich or Die Tryin’, âgé de 46 ans, le rappeur new-yorkais est encore un véritable performeur. Aujourd’hui, plus producteur (et business man, auteur, scénariste, comédien, etc) que musicien, il a chanté quelques titres de sa série Power. Les deux dates de l’Accor Arena ont rapidement été complètes, le public est encore très présent, mixte, varié. Preuve si il en est, que Fifty est une pop-star et que le hip-hop est un genre qui vieilli très bien (alors que l’on prédisait, il y a 20 ans, une mort rapide de ce mouvement culturel qui aujourd’hui influence le monde entier). 50 Cent est un des incontestables piliers de cette culture et le prouve à nouveau à Paris.
Malheureusement, malgré une assez grande générosité, une fin un peu mitigée et un “Au revoir Paris” assez rapide, on aurait aimé un dernier classique …
Moment émouvant. 50 Cent lors de son interprétation de The Woo a rendu hommage au rappeur Pop Smoke, originalement en featuring sur ce titre, malheureusement assassiné en 2020 à l’âge de 21 ans.
50 Cent a produit son album posthume. Encore une facette de 50 Cent peu connue : celle d’un ancien qui n’a pas peur d’encourager et d’accompagner la nouvelle garde new yorkaise et tout particulièrement la drill de Brooklyn.
Setlist:
- What Up Gangsta
- Rider Pt. 2
- Hate It or Love It
- P.I.M.P.
- Candy Shop
- The Woo (Pop Smoke cover)
- Magic Stick (Lil’ Kim cover)
- Just a Lil Bit
- 21 Questions
- Window Shopper
- Best Friend
- I Get Money
- How We Do (The Game cover)
- Ayo Technology
- Many Men (Wish Death)
- I’m The Man
- No Romeo No Juliet
- Disco Inferno
- Is This Love (Bob Marley & The Wailers cover)
- The Next Episode (Dr. Dre cover)
- Cuffin Season Remix (Fabolous cover)
- Bitch (E-40 cover)
- Buzzin Remix (Mann cover)
- Up! (LoveRance cover)
- Hustler’s Ambition
- Big Rich Town
- Outta Control Remix
- Crack a Bottle
- Patiently Waiting
- Get in My Car
- I’ll Whip ya Head Boy
- Wanksta
- In My Hood
- Poor Lil’ Rich
- Baby by Me
- Strong Enough
- I’m An Animal
- If I Can’t
- Southside
- Problem Child
- Major Distribution
- Ryder Music
Report : Marie-Sara Bouloumou
Merci à Gérard Drouot Productions
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