Scorpions, les vétérans allemands du hard rock, étaient à l’Accor Arena pour fêter leurs 50 ans de carrière et leur dernier album, Rock Believer.
L’album nous avait laissé un sentiment mitigé, aussi j’avais hâte de voir ce qu’allait donner la tournée. Les deux premières dates françaises ayant été annulées suite à une blessure au doigt du guitariste Matthias Jabs, Scorpions faisait donc sa première date en France à l’Accor Arena dans le cadre de sa tournée Rock Believer Tour.
JJ Wilde
C’est à la canadienne JJ Wilde qu’incombe la tâche de chauffer le public. Juchée sur ses semelles compensées, la chanteuse nous livre un rock énergique et inspiré, dans la ligne des groupes récents comme Maneskin. Il y a un bon groove, les musiciens sont à fond, et la température monte doucement dans une Accor Arena encore à moitié vide. Les fans qui se pressent pieds de l’avancée de la scène semblent en tout cas ravis. Le petit set d’un peu plus de 30 minutes fait la part belle au 2e EP de l’artiste, Wilde. Il finit sur le tube qui l’a fait connaître : The Rush.
Set list:
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- Stop Draggin’ My Heart Around (Stevie Nicks cover)
- Off the Rails
- Best Boy
- Someone under you
- Home
- Mercy
- The Rush
Scorpions
Un drapeau géant de Scorpions est déployé à l’entracte sous les cris approbateurs du public. Le noir se fait… et c’est parti ! Le drapeau tombe, un deuxième drapeau nous demande « Are you ready to rock« … et les premières notes de Gas in the Tank, extrait du dernier album Rock Believer, sonnent dans l’Accor Arena. Cet album sera logiquement le plus représenté, avec pas moins de 5 titres. La bande de Hanovre nous fait notamment l’honneur de jouer pour la première fois en live The Language of My Heart, qui vient remplacer dans le set Delicate Dance !
Les doigts de Matthias Jabs ont l’air d’aller mieux, car le guitariste nous gratifie de multiples solis. Il se fait plaisir à jouer avec un vocoder sur The zoo, avant de sortir un instrumental monstrueux sur Coast to Coast. Lui et Rudolf Schenker, toujours aussi expressif avec sa brosse blanche flamboyante, passeront d’ailleurs beaucoup de temps à l’avant-scène à régaler les fans avec leurs guitares.
Scorpions s’est engagé assez tôt en faveur du peuple ukrainien au début de la guerre. Klaus Meine réaffirme cet engagement en dédicaçant Winds of Change au peuple ukrainien, et en changeant les deux premiers vers pour évoquer Kiev au lieu du fameux « Gorky park« . L’inversion des vers sur Bad Boys Running Wild n’était en revanche peut-être pas prévue ! Globalement, le chanteur a paru assez fatigué, ses déplacements sur scène contrastant visiblement avec les courses effrénées de Schenker, Jabs et Maciwoda. A l’inverse, Mikkey Dee avec ses 15 ans de moins semble toujours aussi frais ! Il nous sort notamment un solo de batterie monstrueux, avec un rythme de double grosse caisse digne de ses heures dans Motörhead !
Le concert s’achève sur un rappel court et très classique – à l’image du reste du show. Il faut dire qu’après une carrière aussi longue, le style est maîtrisé à la perfection et tout s’enchaîne mécaniquement à la perfection. Un peu trop peut-être ? On aurait aimé voir un brin de folie dans ce show millimétré, mais l’essentiel était là : l’énergie des musiciens visiblement toujours aussi heureux d’être sur scène. Merci messieurs !
Setlist:
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Gas in the Tank
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Make It Real
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The Zoo
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Coast to Coast
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Seventh Sun
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Peacemaker
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Bad Boys Running Wild
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The Language of My Heart
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Send Me an Angel
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Wind of Change
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Rock Believer
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Tease Me Please Me
- New Vision (solos de basse et batterie)
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Blackout
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Big City Nights
Rappel:
- Still Loving You (tour premiere)
- Rock You Like a Hurricane
Un grand merci à Replica Promotions pour l’invitation et l’organisation des relations presse !