Skindred est de retour à Paris, en tête d’affiche, au Trabendo ce jeudi 14 décembre 2023. Leur dernier passage en headline remonte à fin 2019 à la Maroquinerie.
Defying Decay
Le tout premier groupe de la soirée à s’élancer est Defying Decay. Les japonais ont la difficile responsabilité de démarrer la soirée à 19h20, seulement 20 minutes après l’ouverture des portes. Cela se ressent sur la foule encore peu remplie. Le leader, en chemise et veste de costume, tente de demander d’entrée des circles pits. Ceux-ci ne suivent fatalement pas.
Cependant la ferveur du groupe réussie à convaincre la foule au fur et à mesure que celle-ci se remplie. L’énergie du combo est palpable et les parties criées sont plutôt réussies. Pour ce qui est du chant clair, en revanche, il semble que la tournée a eu raison de la voix du frontman qui déraille à plusieurs reprises. Cela est tout de même compensé par le show proposé. Le bassiste puis le chanteur passent d’ailleurs le dernier morceau dans les pogos du public.
Raging Speedhorn
Le second groupe à monter sur les planches est Raging Speedhorn. La foule est déjà plus épaisse pour le combo britannique. Et les deux chanteurs en jouent. Dès la deuxième chanson c’est un wall of death et de gros pogos qui se forment dans les premiers rangs. Les groupes à doubles chanteurs se composent régulièrement d’un chanteur clair et un saturé, mais ici nous avons deux chanteurs saturés. La différence est l’octave dans laquelle l’un et l’autre officient.
Le public est complètement convaincu par la musique du groupe qui fait le show comme si c’était le sien. Le chanteur growl aigu termine même l’avant dernier morceau en slam dans le public.
Skindred
Deux heures après l’ouverture c’est au tour de Skindred de performer devant un Trabendo maintenant plein à craquer. Après un classique Thunderstruck la lumière s’éteint pour la Marche Impériale de Star Wars. Les musiciens entrent en scène et démarrent les premières notes du récent Set Fazers. Si la foule était déjà bien remontée elle se laisse aller maintenant à corps perdu. Pressure poursuit de monter la sauce, et le petit passage de Back in Black d’AC/DC au milieu n’en retire rien.
Le public est pleinement investi dans le concert, entre les wall of death et pogos sur Ratrace et lumières de téléphone sur World On Fire. Benji scinde également la foule en deux pour le refrain de That’s My Jam. Le chanteur Benji Webbe fait toujours autant le show et embarque le public dans son univers.
Vers le milieu nous avons un petit dj set de Dan Sturgess avec Benji au chant. Tous deux s’amusant à mélanger musiques de Noël et mélodies plus agressives.
Le « Benji show » se poursuit avec notamment les différents accoutrements du chanteur. Entre un bob en fourrure rose sur L.O.V.E (Smile Please) et un haut de forme rouge à plumes pour Kill The Power. Il sort même se changer pour revenir avec une veste en cuir à franges intégralement blanche avec des lunettes à la Polnareff pour Nobody.
Le frontman redescend la pression en dédiant Life That’s Free à son fils. Le début du morceau est démarré en acoustique pour une douce interprétation.
La fin du set en revanche est bien plus énergique avec le single Gimme That Boom, du dernier album, qui est reçu avec succès.
Le rappel voit Benji revenir avec un gros manteau, col et manchettes couverts de fourrure. Our Religion relance la foule, mais Warning termine la soirée en trombe. Comme à l’accoutumée le chanteur demande au public de retirer son tee-shirt et de l’agiter en l’air.
C’est un nouveau succès pour Skindred qui a mis le feu dans un Trabendo complet. Le groupe gallois n’évolue plus vraiment en taille de salle, mais cela nous convient bien de passer à chaque fois un moment à taille humaine avec des musiciens tout aussi humains.
Setlist :
- Set Fazers
- Pressure
- Ratrace
- World’s on Fire
- That’s My Jam
- State of Emergency
- L.O.V.E. (Smile Please)
- If I Could
- Kill the Power
- Kill the Power
- Nobody
- Gimme That Boom
Rappel - Our Religion
- Warning
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