Slam Dunk France : une première édition lyonnaise

Nous nous sommes rendus à la toute première édition du Slam Dunk France ce vendredi 02 juin 2023. Initialement la première édition était prévu en mai 2020 à cheval sur la Cigale et la Boule Noire. Fatalement cet essai a dû être annulé. Nous voici à la Halle Tony Garnier de Lyon pour une réelle première édition sous le signe du punk-rock.

Oakman

Le trio de pop rock lyonnais ouvre les hostilités de cette belle soirée. Oakman jouent à la maison ce soir, ayant l’immense gratitude de se produire aux côtés d’artistes qu’ils les ont inspirés à faire de la musique. Les lights du show, roses, bleues et violets, illuminent les morceaux, aux couleurs de leur identité graphique. Marine au chant/guitare, demande à la salle d’allumer les flash des smartphones. Alors un peu émue, elle commence les premières notes de Hope.

Leur set de trente minutes n’a certainement pas laissé la foule indifférente. Au travers de titres mélodique, électro un peu rétro et rock, Oakman auront réussi leur performance devant cette immense foule et conquis de nouveaux fans. Ils termineront par Clear Enough, titre plus pop punk, avant de remercier l’accueil du public qui a été leur plus gros show jusqu’à présent et de quitter la scène.

Setlist :

1. All The Way Up
2. Murder
3. Hope
4. Lucky Charm
5. SCP
6. Clear Enough

Zebrahead

L’ambiance est assez vite électrique lorsque Zebrahead arrive sur la scène du Slam Dunk. Il faut tout de même un tour de chauffe car le chanteur demande un circle pit dès l’ouverture. Cependant cela ne sera pas suivi, même si l’on sent l’énergie de la foule. En revanche une fois échauffée la foule se déchaine considérablement. Les chanteurs Ali Tabatabaee et Adrian Estrella demandent à deux reprises des wall of death. Ceux-ci seront bien suivis et lanceront une sacrée fougue dans l’audience.

Lors d’un moment un peu plus calme le groupe demande au public de passer les bras au-dessus des épaules de ses voisins. Nous avons là un bel amas de chaines humaines se tenant les uns aux autres. Cela ne dure pas car le morceau regagne rapidement en énergie et les chaines humaines se transforment en pogos. All My Friends Are Nobodies poursuit d’ambiancer le public. Un slameur réussi même l’exploit de faire un long voyage à bras de public en équilibre sur une rondelle de pastèque géante gonflable.
Un dernier circle pit bien suivi sur Anthem et le set s’achève dans la joie et la sueur.

Setlist :

1. When Both Sides Suck, We’re All Winners
2. No Tomorrow
3. Falling Apart
4. The Perfect Crime
5. Drink Drink
6. Rescue Me
7. All My Friends Are Nobodies
8. Anthem

Simple Plan

C’est au tour des québécois de Simple Plan d’entrée en piste. Les canadiens arrivent sur scène sur le thème principal de Star Wars sous l’ovation de la Halle Tony Garnier.
Le set réduit de ce soir couvre majoritairement les deux premiers albums. Le plébiscité Jump fait, comme son nom l’indique, sauter toute la foule du Slam Dunk. Le classique Welcome To My Life n’est bien évidemment pas évité. Jet Lag est ce soir l’un des trois seuls extraits récents du groupe et est interprété intégralement en version anglaise.

Pierre Bouvier le chanteur nous introduit le morceau Where I Belong. Il nous précise qu’après tout ce que le monde a connu c’est bien faire des concerts qui est l’endroit où il se sent à sa place. C’est tout l’objet du titre, initialement en featuring avec State Champs et We The King. Le hit I’m Just A Kid, remis au goût du jour par TikTok, voit des ballons géants être lancés dans la foule. Sur la fin du morceau Chuck Comeau le batteur fait son tour habituel dans le public en slam. Pendant ce temps Pierre prend la suite à la batterie et c’est le guitariste Sébastien Lefebvre qui termine le chant. La balade Perfect fini joliment le set.

Retrouvez très bientôt notre interview de Pierre Bouvier et Jeff Stinco de Simple Plan.

 

Setlist :

1. I’d Do Anything
2. Shut Up!
3. Jump
4. Welcome to My Life
5. Jet Lag
6. Iconic
7. Where I Belong
8. I’m Just a Kid
9. Perfect

Billy Talent

Deuxième groupe canadien de suite, même si non francophone. C’est Billy Talent que nous pouvons applaudir pour la deuxième fois en deux jours. Le groupe remis de ses émotions de l’Elysée Montmartre est prêt à tout redonner ce soir.

Le set est également réduit pour eux sur cette date du Slam Dunk. Nous aurons une moitié de titres, mais quels titres ! L’ouverture sur Devil in a Midnight Mass met déjà tout le monde d’accord et l’ambiance est lancée.
Le groupe se focalise pas mal sur des hits également et cela paye. Rusted From the Rain embarque la foule. Egalement le récent Reckless Paradise semble être déjà fortement apprécié vu l’agitation qui se dégage de la foule.

Le hit Fallen Leaves fait un carton à son tour. L’intégralité de la foule saute sur place. Dès le début de Viking Death March un changement de background s’opère sous les cris du public. L’illustration du dernier album se remplace par un sobre « Billy Talent« .
Comme à leur habitude les canadiens terminent par le culte Red Flag qui clôt le set en beauté.

Setlist :

1. Devil in a Midnight Mass
2. This Suffering
3. Try Honesty
4. Surrender
5. Rusted From the Rain
6. Reckless Paradise
7. Fallen Leaves
8. Devil on My Shoulder
9. Viking Death March
10. Red Flag

The Offspring

C’est maintenant l’heure de la tête d’affiche de la soirée. Les californiens de The Offspring ont le droit au set de luxe d’une heure et demi. Cela s’annonce bien ! Dès l’entrée sur Come Out And Play la Halle Tony Garnier entre en ébullition.

La setlist est composée aux petits oignons avec hit sur hit. All I Want, Staring at The Sun, Hit That. Nous ne sommes qu’au début et déjà sur un nuage. Comme à l’Accor Arena la semaine précédente nous avons le droit aux deux petites pépites Hammerhead et Genocide. A vrai dire la setlist est sensiblement la même. Cela dit nous ne boudons absolument pas ce déversement de titres tous aussi bons les uns que les autres.

Le groupe a conservé également le petit medley de reprises (Black Sabbath, Iron Maiden, Guns n’ Roses, …). Vu l’enthousiasme du public c’était définitivement un bon choix. Les américains interprètent également une reprise de Blitzkrieg Bop des Ramones. Un membre de leur staff affublé d’un masque de singe brandit une pancarte avec écrit « Hey ! Oh ! let’s Go ! »

Le duo Dexter Holland/Noodles a toujours le don pour amuser la galerie lors de leurs prises de paroles. En particulier Noodles qui lance la foule du Slam Dunk dans un florilège de « Fuck Yeah » à répétition.
Après Why Don’t You Get a Job? le culte Pretty Fly (for a White Guy) voit des marionnettes gonflables être mises en place. Ces « skydancers » sont grimés à l’effigie du jeune homme présent dans le clip de la chanson.

The Offspring, au vu de leur temps de jeu, sont les seuls à avoir un rappel. Une fois The Kids Aren’t Alright terminé les musiciens s’éclipsent quelques instants. Retour en apothéose avec You’re Gonna Go Far, Kid et Self Esteem.

Setlist : 

1. Come Out and Play
2. All I Want
3. Want You Bad
4. Staring at the Sun
5. Hit That
6. Hammerhead
7. Genocide
8. Bad Habit
9. Iron Man / The Trooper / Sweet Child o’ Mine / In the Hall of the Mountain King (multiple cover)
10. Blitzkrieg Bop (Ramones cover)
11. Gotta Get Away
12. (Can’t Get My) Head Around You
13. Why Don’t You Get a Job?
14. Pretty Fly (for a White Guy)
15. The Kids Aren’t Alright
    Rappel
16. You’re Gonna Go Far, Kid
17. Self Esteem

Première édition en grande pompe pour le Slam Dunk France. Une affiche d’exception, et une ambiance digne du festival britannique original. Il est un peu étrange de parler de festival lorsque nous n’avons qu’une journée et en intérieur. Cependant nous sommes conquis et totalement prêt à réitérer l’expérience !

Live report : Gaël   ; Photos : Marie