Le groupe de punk-rock The Offspring était à l’Accor Arena ce jeudi 25 mai 2023. Les américains ont intégralement rempli la salle parisienne en grande configuration alors qu’ils remplissaient le Zénith de Nantes la veille.
Trash Boat
Les premiers musiciens à monter sur scène ne sont pas choisis à l’aveuglette. Trash Boat est un groupe de punk-rock britannique d’une petite dizaine d’années qui a de l’énergie à revendre. Il est composé d’un chanteur, de deux guitaristes ainsi qu’un bassiste et un batteur. Le chanteur ponctue régulièrement son chant clair, assez énervé, avec des screams plutôt qualitatifs. Il « achète » d’ailleurs l’affection du public (pour reprendre ses termes) en arborant ses screams sur une reprise de Given Up de Linkin Park. Le groupe ne s’en sort d’ailleurs pas si mal pour une chanson pas forcément évidente.
Le début du dernier morceau He’s So Good est accompagné des flashs de téléphone du public, à la demande du chanteur. Le morceau reprend ensuite du poil de la bête pour finir en beauté avec entrain.
Four Year Strong
Le quatuor faisant suite aux précédents musiciens semble avoir déjà un quota sympathie auprès de la foule. Cette dernière, qui est déjà pratiquement remplie, semble apprécier la musique des américains. Le public se donne énormément sur les mélodies très rythmées de Four Year Strong.
Le chanteur en redemande encore plus et réclame des mosh pits qui ne se font pas désirer. On voit également la foule sauter à grands bonds et un grand nombre de slameurs traverser le public.
The Offspring
Nous les attendons avec impatience, les américains ne s’étaient pas produit en salle française depuis 11 longues années. The Offspring avait fait un certain nombre de festivals ces dernières années, mais on attendait de les voir dans une grande salle comme l’Accor Arena ce soir. Pour nous faire patienter pendant l’entracte un dirigeable téléguidé affublé du logo du groupe est envoyé au dessus de la foule. Pendant ce temps une kiss cam puis booty cam est effectuée sur l’écran en fond de scène. Nous voilà dans un match de base-ball américain.
Un court décompte arrive ensuite, le groupe entre en scène sous les cris du public et c’est parti pour Come Out and Play. Les américains n’ont pas de temps à perdre et les titres s’enchainent. All I Want suivi par Want You Bad embarquent déjà le public.
Les deux leaders du groupe prennent ensuite le temps de nous dire bonjour comme il se doit. Le chanteur Dexter Holland et le guitariste Nodles nous disent combien ils sont contents de nous retrouver. Nodles utilisant son habituel optimisme légèrement surjoué, mais qui fait toujours plaisir.
Premier single de l’album du même nom, Let The Bad Times Roll vient défendre le nom de l’éponyme tournée. Nous pouvons également écouter le maintenant bien connu We Never Have Sex Anymore, juste après l’excellent hit Staring at the Sun.
The Offspring a bon nombre de hits en réserve et l’Accor Arena n’attend que ça. On enchaine avec des tubes comme Hit That ou Original Prankster.
Le groupe s’arrête cependant sur deux morceaux de l’album Smash un peu moins connus du grand public, avec Genocide et Bad Habits.
Le binôme de tête poursuit de nous remercier d’être présents ce soir et Nodles continue dans l’extravagance. Il nous annonce que sept millions et des bricoles de billets ont été vendus ce soir. Si le nombre est farfelu il est vrai que ce n’est pas systématiquement que nous voyons la salle remplie à ce point. Chaque balcon est ouvert et plein, ainsi que l’intégralité de la fosse jusque derrière la console son. A la suite des « po lo popo » du public sous les airs de Seven Nation Army, Nodles se lance dans des courtes reprises instrumentales avec le groupe. Un peu de Black Sabbath, un peu d’Iron Maiden ou encore Guns N’ Roses.
Le chanteur Dexter Holland remonte sur scène pour une reprise de Blitzkrieg Bop des Ramones.
Un piano est apporté pour un moment plus acoustique. Le chanteur nous présente une version douce du titre Gone Away. Il annonce dédier ce morceau aux personnes que nous avons perdues, notamment pendant la pandémie.
Ensuite le groupe termine son set en envoyant titre sur titre. De Why Don’t You Get a Job? à Pretty Fly (for a White Guy), ils finissent avec le très attendu The Kids Aren’t Alright.
Pendant le noir avant le rappel, le dirigeable est immédiatement renvoyé dans les airs. L’outro Lullaby du dernier album est ensuite passée dans les enceintes. Un puissant spot projette sur le mur le plus haut de la salle le logo du groupe. Une espèce de Bat-signal customisé Offspring. Comme appelés par le devoir, les américains reviennent nous interpréter You’re Gonna Go Far, Kid. Et comment mieux finir que par l’énorme tube Self-Esteem ? Un dernier coup de confettis et cotillons pour conclure un show endiablé.
Il y avait longtemps que nous attendions ce retour en salle. Retour réussi pour The Offspring qui se produit dans une Accor Arena pleine à craquer littéralement. Une vingtaine de morceaux dont les récents singles. Nous sommes repus, mais avons hâte de remettre ça au Slam Dunk à Lyon la semaine prochaine.
Setlist :
- Come Out and Play
- All I Want
- Want You Bad
- Let the Bad Times Roll
- Staring at the Sun
- We Never Have Sex Anymore
- Original Prankster
- Genocide
- Hit That
- Hammerhead
- Bad Habit
- Seven Nation Army / Iron Man / The Trooper / Sweet Child O’ Mine (The White Stripes, Black Sabbath, Iron Maiden, Guns N’ Roses cover)
- In the Hall of the Mountain King (Edvard Grieg cover)
- Blitzkrieg Bop (Ramones cover)
- Gotta Get Away
- Gone Away (Piano version)
- Why Don’t You Get a Job?
- (Can’t Get My) Head Around You
- Pretty Fly (for a White Guy)
- The Kids Aren’t Alright
Rappel - You’re Gonna Go Far, Kid
- Self Esteem
Live report : Gaël ; Photos : Charles