Dimanche dernier s’est achevée la troisième édition du festival Transe Atlantique, dont le but est de dresser un pont entre la France et le Québec. Pour 2024, Raphaëlle Chovin, créatrice de l’événement, peut s’enorgueillir d’un public toujours au rendez-vous et d’un samedi soir à guichet fermé. Concerts, spectacles de théâtre, déambulation dans la ville… On vous raconte notre expérience du Transe Atlantique !
JEUDI 22 AOÛT
Cette première journée de festival s’est ouverte avec le québécois Émile Bilodeau. S’il était encore trop tôt pour que tous les festivaliers soient présents, l’artiste a su néanmoins conquérir le public avec sa maîtrise de la langue, son humour et son énergie contagieuse. Une belle découverte et une belle entrée en matière, donc !
Se sont enchaînés ensuite des artistes français, tels que Gabi Hartmann, Echoes Of et la star de cette soirée, Fakear. Notre véritable surprise se trouve du côté d’Echoes Of, un groupe funk mené par deux chanteuses : la douce Kissia San et la puissante Indy Eka. Ces dernières, accompagnées de leurs instrumentistes, ont mis le feu sur scène et ont entraîné la foule avec elles. Heureusement, Fakear a su calmer le jeu avec sa musique électronique planante.
VENDREDI 23 AOÛT
Le Transe Atlantique, ce n’est pas seulement des concerts. C’est également des spectacles ou activités à découvrir dans le coeur de la ville. Cette troisième édition n’a pas dérogé à la règle et pour ce deuxième jour, nous avons décidé de participer à un spectacle de théâtre organisé par Grégory et Amélie, qui avait pour thème la rencontre. Plus qu’une représentation, c’était surtout une sorte de thérapie éphémère. Car il fallait trouver un partenaire pour se tenir la main, se regarder dans les yeux, et parler des choses profondes de la vie. Oui, je sais, ça paraît bizarre comme ça. Mais je vous assure, on ressort de la salle grandi, libéré et avec une envie de partager. Un petit coucou d’ailleurs à Max, mon compagnon de cette expérience !
Bref, retournons à ce qui vous intéresse sans doute plus : les concerts. Comme la veille, nous avons lancé la soirée avec un artiste québécois, Bernhari. Il nous a proposé une introduction tout en douceur avant de passer le flambeau au duo pop Pépite.
La température est néanmoins montée d’un cran avec James Baker, puis Akira & Le Sabbat. Ce premier, qui s’inscrit entre pop, rap et autres genres, nous a démontré ce soir-là qu’il était une véritable bête de scène.
De quoi réaliser une transition parfaite avec Akira & Le Sabbat, un groupe qui lui aussi, se trouve à la croisée des genres. Rock, électro, rap… S’il y a une chose qui peut néanmoins les définir, ce serait leur discours punk. En effet, ce collectif aborde des sujets comme la transphobie ou le sexisme. Et la rage suscitée par de telles injustices est magnifiée en une énergie explosive sur scène.
SAMEDI 24 AOÛT
Ça y est, c’est déjà le troisième et dernier jour de cette nouvelle édition du Transe Atlantique. Après un petit-déjeuner et une grosse sieste (les festivals, ça fatigue), direction le site Saint-Louis pour assister au premier concert, celui de Clair. Cette chanteuse à la voix douce se montre espiègle et proche de son public.
Par la suite, nous re-découvrons NACH sur scène, qui nous avait déjà laissé bouche bée pendant son concert à la Cigale en mars dernier. Fidèle à ce que nous avons déjà vu d’elle, Anna Chedid, de son vrai nom, est une véritable amoureuse de la musique. Elle joue du piano, des maracas, chante, utilise des frame drums… Sans pour autant oublier de communiquer avec une foule qui s’amasse petit à petit. Lorsqu’elle quitte la scène, nous partons aussi, chantant à tue-tête « La couleur de l’amour ».
Le temps que les festivaliers remplissent l’enceinte saintaise, il est l’heure pour la star de la soirée de venir sur scène. En effet, la performance de la québécoise Coeur de Pirate était très attendue et a su regrouper adultes comme enfants. La chanteuse a passé en revue ses tubes comme « Comme des enfants » ou « Place de la République », avant d’interpréter une nouvelle chanson.
Enfin, le festival s’est achevé avec le clou du spectacle, Julien Granel. C’est au printemps de Bourges 2023 que nous avons découvert ce véritable hyperactif scénique. Comme l’an dernier, l’artiste nous a offert un show plein en couleurs et surtout plein d’énergie. En tant que photographe, il était compliqué de capturer Julien Granel tant il sautait partout… Mais en tant que festivalier, l’expérience était quasi enivrante.
Après le très intense Cabaret Vert, le festival Transe Atlantique a représenté une pause plus que bienvenue. Et c’est avec plaisir que nous reconduirons l’expérience, nous l’espérons, l’année prochaine !