En ces temps sombres, la chanteuse Weyes Blood est venue faire resplendir l’espoir pendant une soirée magique à Villeurbanne.
RETOUR AU SOURCE
Cela faisait plus de 10 ans que Weyes Blood aka Natalie Mering n’était pas venue dans les contrées lyonnaises. À l’époque, elle se nommait Weyes Bluhd avec une musique bien plus sombre et expérimentale qu’aujourd’hui. Elle tournait avec un groupe de noise et drone rock, Jackie-O Motherfucker. On peut dire qu’un gouffre sépare les deux dates.
Depuis, une carrière solo s’est développée empruntant à la chamber pop ou la folk psychédélique. La chanteuse a créé un univers autant visuel que sonore d’une grâce et d’une beauté nous enveloppant au fil des écoutes. Du terrain d’expérimentation The Outside Room (2011) à The Innocents (2014) où elle trouve sa voie. C’est avec Front Row Seat to Earth (2016) que l’artiste atteint son potentiel amplifié et étendue dans ses pièces maitresses suivantes : Titanic Rising (2019) & And in the Darkness, Hearts Aglow (2022).
L’aube de l’espoir
C’est la new-yorkaise Vagabon au son de ses synthétiseurs et de sa guitare acoustique qui a lancé la soirée. La pop légère mais mélancolique de la chanteuse as charmé le public malgré la courte durée de son set.
Sur l’instrumentale In Holy Flux, le groupe arrive sur scène laissant la reine du show en dernier. Habillée dans une robe blanche, entre la princesse Disney et la superhéroïne, Weyes Blood était déjà iconique. Débutant par deux titres phares du dernier album dont le merveilleux Children of the Empire nous pouvions faire un saut dans le temps en 2016 avec Diary.
LE TEMPS DES CHANGEMENTS
Weyes Blood s’arrêta ensuite pour nous demander si nous connaissions Adam Curtis, réalisateur de documentaires pour la BBC. Peu surprenant vu la cinéphilie de la chanteuse qui nous montra ensuite le clip réalisé par ce dernier lors de sa prestation de God Turn Me Into A Flower. Les images s’associant à l’atmosphère éthérée du titre en font une œuvre bien plus politique et profonde qu’elle ne paraît.
Sans transition, l’écran se transforma en images d’étoiles pour le superbe Andromeda. Suivi par la mélancolie de Grapevine, Seven Words ou Something to Believe, Natalie nous a ensuite promis que nous danserions. Avant, un aparté comique sur sa balade dans le parc de la Tête d’Or poursuit cette relation proche et enjouée qu’elle a avec le public lyonnais.
COMME DANS UN FILM
Bougeant sur scène avec joie, Weyes Blood nous as livré une magnifique performance. Que ce soit sur Everyday, jouant avec un voile blanc sur son visage sur Twin Flame ou le cœur enluminé sur Hearts Aglow. Pour terminer, le massif Movies nous enchanta autant dans sa partie calme que dans son final explosif. Les images de films cultes défilants, Weyes Blood lança des fleurs dans la fosse tout en dansant.
Les musiciens partirent mais le public en voulait encore. En revenant sur scène, ils terminèrent par l’hymne A Lot’s Gonna Change puis par Picture Me Better, chantée seule à la guitare. En harmonie, nous en voulions davantage tant elle nous avait charmés, Natalie et son groupe, dans ses mélopées sorties des années 60 et 70.
Setlist :
- It’s Not Just Me, It’s Everybody
- Children of the Empire
- Diary
- God Turn Me Into a Flower
- Andromeda
- Grapevine
- Seven Words
- Something to Believe
- Everyday
- Twin Flame
- Hearts Aglow
- Movies
- A Lot’s Gonna Change
- Picture Me Better