Dominic Harrison, alias Yungblud, le chanteur britannique, était de passage par la capitale. C’est la salle mythique de l’Olympia qui a accueilli le chanteur pour deux concerts consécutifs qui se sont joués à guichets fermés. La date s’est vue reportée en raison du Covid, mais le moment est enfin arrivé pour les fans de Yungblud de retrouver l’artiste sur scène.
NOVA TWINS
Et pour cette tournée, c’est le duo féminin Nova Twins qui assure la première partie de Yungblud. Une poignée du public semblait déjà les connaitre, ou bien a été convaincu par leur prestation de la veille. En tout cas, une chose est sûre, c’est un accueil plus que chaleureux qui leur a été réservé. Le duo a chauffé le public comme il se doit, avec leurs morceaux très rock, et engagés. L’ambiance était déjà à son comble! Nova Twins est clairement un groupe à surveiller ces prochaines années, elles n’ont sans nul doute pas fini de faire parler d’elles. Une belle découverte !
YUNGBLUD
Après un peu plus de 25 minutes d’entracte, la salle s’assombrit de nouveau et c’est un rideau noir qui couvre la scène. Passées quelques minutes d’attente, l’image d’une bouche apparaît sur le rideau. Il ne s’agit là de nulle autre que la bouche de Yungblud. Une bande son défile, demandant: « Are you ready to scream ? Are you ready to jump ? Are you ready to celebrate love? », ce à quoi le public répond bien évidemment avec beaucoup d’entrain. Le chanteur entre sur scène et apparaît en ombre chinoise avant que le rideau tombe. Le show peut enfin commencer !
Le rideau dévoile la scène, décorée par des dizaines d’enceintes Marshall empilées, surplombées par un énorme canard rouge. Yungblud ouvre le concert sur strawberry lipstick, enchainant de suite avec parents. Bien qu’il vive cela quotidiennement en tournée, le jeune chanteur semble submergé d’émotions en voyant l’intégralité du public sauter et chanter toutes les paroles. En effet, à plusieurs reprises, il fixe la salle avec un air ébahi, et on ressent clairement toute l’émotion qui le traverse. Durant les premiers morceaux, on peine presque à entendre sa voix tant les cris du public sont présents.
Yungblud enchaine ensuite avec superdeadfriends, troisième chanson issue de weird. Vient ensuite le moment de découvrir The Funeral, le dernier single, en live. Le morceau est aussi rock’n’roll en live qu’en version studio et semble très bien accueilli par le public. Après ces nouveaux morceaux, l’artiste revient enfin à des chansons du premier album. La classique I Love You, Will You Marry Me? est entamée par toute la foule de l’Olympia dès les premières notes. L’artiste joue ensuite Polygraph Eyes. Yungblud a toujours précisé à quel point cette chanson était importante à ses yeux, alors quel bonheur de la retrouver sur la setlist.
Le concert s’enchaine mais le rythme effréné redescend un petit peu sur mars, où le chanteur fait monter des fans arborant un drapeau transgenre sur scène avec lui. L’émotion est au rendez-vous, aussi bien pour les jeunes monté·e·s sur scène, pour Yungblud, que pour le reste du public.
Ensuite, le public de l’Olympia a la chance d’entendre le nouveau single Memories, sorti le jour-même. Celui-ci a même été joué en avant-première la veille pour les chanceux présents ! Ce duo avec Willow est un succès net en live, et le public semble déjà chanter le refrain à tue-tête bien que la chanson soit toute récente.
Nous avons droit à un mini set acoustique incluant le premier refrain de teresa pour notre plus grand plaisir, suivi ensuite de cotton candy. Après cela, les premières notes de I Think I’m Okay, accompagnées de la voix de Machine Gun Kelly, retentissent dans l’Olympia. Quelle efficacité ! Ce morceau est une pépite en live, et achève le set avec brio.
Bien évidemment, le public en redemande et redémarre au quart de tour dès les premiers riffs de braindead!. Les pogos au milieu de la fosse ne se font pas bouder tout au long du show, mais s’intensifient clairement sur les derniers morceaux. Yungblud joue ensuite la touchante god save me, but don’t drown me out. Il demande ensuite si le public veut encore une chanson… ou deux? C’est la deuxième solution qui est retenue, et le chanteur entame ainsi charity. Evidemment, on ne se plaint pas de bénéficier de ce morceau bonus ! Le concert s’achève finalement dans une ambiance complètement folle sur Machine Gun (F**k The NRA).
Un ariste touchant et bienveillant
Si l’on retient le talent incroyable de Yungblud et le rythme déchaîné de ses concerts, celui-ci est aussi dû à son public. En effet, l’artiste a fédéré autour de lui une communauté unie, soudée, et la relation qu’il entretient avec ses fans est toujours aussi touchante. Il indique d’ailleurs que pendant 19 ans, on l’a regardé et jugé pour ses différences, et que grâce à cette communauté, il a enfin pu accepter qui il était, et s’aimer. Chaque concert de Yungblud est un soutien sans limite envers chacun. Le chanteur encourage chaque personne à vivre come elle le souhaite, à aimer qui elle veut, et à s’identifier de la façon dont chacun veut s’identifier. La bienveillance de Yungblud se fait ressentir à travers tout le concert, et on ne peut que l’en féliciter.
Après ces deux dates remarquables à l’Olympia, on a déjà hâte de retrouver l’artiste sur scène.
SETLIST
- strawberry lipstick
- parents
- superdeadfriends
- The Funeral
- I Love You, Will You Marry Me?
- Polygraph Eyes
- weird!
- mars
- fleabag
- Memories
- Kill Somebody
- teresa (premier couplet, acoustique)
- cotton candy (acoustique)
- I Think I’m Okay
Rappel: - braindead!
- god save me, but don’t drown me out
- charity
- Machine Gun (F**k the NRA)
Retrouvez prochainement notre interview de Yungblud !