Odyssée
par AaRON
De retour sur « ODYSSEE » , le duo français AaRON revient nous vendre du rêve avec 3 nouveaux morceaux introduits par le fabuleux clip de «The Flame» en plan-séquence présentant le groupe dans une boîte de nuit vide ou l’euphorie du binôme nous en met pleins les yeux (et les oreilles), l’esthétique flirte avec celle du cinéaste Nicolas Winding Refn et rappelle avec nostalgie les chorégraphies endiablées du Travolta des années 70/80.
Depuis 2015, plus de nouvelles jusqu’à la sortie d’un EP suivit de la sortie d’un clip le jour même pour le morceau «Odyssée» embrassant la modernité et l’originalité du groupe par l’utilisation de plans aux drones, de la chorégraphie (encore une fois) et de l’ambiance qu’émanent des images.
5 ans après avoir mis la barre très haute avec «We Cut The NIght», AaRON revient il en force dans ce terrain atmosphérique et électronique ?
Plus que cela, en pleine mutation passant de l’anglais aux français, de l’intimisme aux hymnes grandiloquents, d’un son brut à une douceur mélancolique. Ils nous ont habitués à cela avec leurs précédents albums, ne cessant jamais d’expérimenter leur style au fil des années arrivant à leur summum en 2015 reprenant l’aspect électronique de «We Cut The Night» en allégeant l’atmosphère mélancolique à écouter de nuit pour une approche plus directe cachant tout autant de messages personnels permettant au groupe de ne pas se coincer artistiquement dans la même formule.
Le duo nous plongent donc dans une véritable odyssée, comme l’annonce le titre, aussi courte qu’introspective dans les méandres de l’âme du binôme reflétant nos propres inquiétudes et incertitudes. La voix de Simon Buret agis comme un pansement sur nos malaises tandis que les productions d’Olivier Coursier élèvent ses paroles métaphoriques dans des contrées mystiques.
L’EP démarre fort avec le premier single «The Flame» au clip en plan-séquence montrant les talents de danseur qu’a ce binôme prêt à danser jusqu’au bout de la nuit au rythme du morceau le plus déchaîné du projet, puissant et énergique, un hymne qui donne de l’espoir en nous faisant danser jusqu’à l’épuisement.
«Odyssée» continue sur ses rythmes par un début fracassant pour un morceau aérien oscillant entre un refrain en anglais et des couplets en français, étonnant à la première écoute se révélant avec plus d’attention.
Plus langoureux et mélancolique que les deux précédents, «Sauvages» rentre davantage dans une introspection autant musicale par ses sons reposants que par la voix calme aux paroles métaphoriques intégralement dans la langue de Molière.
La conclusion de ce voyage est un retour aux sources en étant pourtant étonnant car le groupe reprend le premier morceau de l’EP dans une version piano-voix où l’un ne va pas sans l’autre, comme une pièce de monnaie elle a deux faces : La première renfermant une puissance colossale dans une montée vertigineuse où l’on aimerait ne plus jamais s’arrêter de danser tandis que celle qui conclut ce voyage montre l’envers du décor, laissant l’auditeur dansant seul au milieu des stroboscopes ou se cache une douleur intérieure n’attendant qu’à s’ouvrir pour mieux se réparer.
AaRON nous met donc l’eau à la bouche à travers cet EP par le talent mis en œuvre sur ses 11 minutes de nouveaux matériels où ils nous restent plus qu’à réécouter en boucle cet «ODYSEE» qui laisse sur la faim par sa courte durée mais annonce le meilleur pour la suite de la carrière du groupe. Nous attendrons impatiemment leur retour dans les salles françaises au rythme d’un prochain album, on l’espère, prouvant une nouvelle fois leur importance dans l’univers musical français.
Odyssée
par AaRON