Reviews | As It Is - I Went To Hell And Back

I Went To Hell And Back

par As It Is

8.5

sur 10

Le groupe américain As It Is nous présente son 4ème album studio I Went To Hell And Back. Cela fait presque 4 ans depuis leur précédent The Great Depression, fortement plébiscité. (Nous avions pu d’ailleurs en voir un extrait au Trabendo en 2019). Cependant nous avions entre temps eu le droit à une version « reimagined » de ce dernier. De plus, pendant le confinement le groupe a enregistré et sorti une version 2020 du titre SOAP.

Il y a presque neuf mois que la bande de Patty Walters a commencé à faire parler de cet album avec leur premier single IDGAF, premier titre de l’opus.
Le morceau entêtant est resté bien longtemps dans notre top d’écoutes du moment. Cette espèce d’hymne donne envie de le crier à tue-tête, à s’en faire sauter les poumons.

I Went To Hell And Back ne fait pas exception aux nombreux albums récents qui se plient aux nouvelles règles des plateformes de streaming. En effet, pour un meilleur impact des morceaux, la moitié de ceux-ci sont sortis en single. Nous ne bouderons pas notre plaisir, cela aurait fait long pour attendre la suite.

Le second morceau (et single) I Lie To Me est plus doux, mais malgré tout très entrainant. Ily, How Are You se pose encore un peu. Musique moins entrainante, mais contenu tout aussi réfléchi et poussant à la réflexion.

On reprend du poil de la bête avec IDC, I Can’t Take It. Un petit air de fête qui scande de passer outre nos problèmes et qui fait du bien. A l’inverse I’d Rather Die retombe dans les travers plus sombres. Tant bien au niveau sonore que sur le fond.

Nous arrivons au moment de l’album où apparait la deuxième grosse pépite. Il s’agit de l’avant dernier single publié : I Miss 2003. Le morceau n’a pas un fond très joyeux, et fortement nostalgique comme son titre l’indique. Et si les percussions électroniques sonnent plutôt récentes on sent une vibe du début des années 2000 qui fonctionne très bien. Le morceau bien ficelé, rentre instantanément en tête et n’en sort plus jamais.

On conserve de l’énergie avec I’m Sick and Tired. Patty Walters continue avec ce titre de démontrer qu’il est en mesure de poser quelques screams sur ses morceaux. Il en est de même avec I Want too See God qui s’énerve même encore un peu plus.

C’est le moment du feat de l’album. In Threes, le dernier single publié, possède deux invités. Cody Carson, chanteur de Set It Off, et JordyPurp posent leur voix sur le morceau. Le titre dénote un peu du reste de l’album, musicalement. Nous sommes ici dans un air mélancolique aux sonorités électroniques.

Les riffs de guitare reviennent sur I Hate Me Too et I’m Gone. Les deux morceaux se mêlent bien à l’univers très sombre de l’album. Ce n’est pas le suivant I Die 1000x qui va changer la donne.

Tout le monde est inspiré, volontairement ou pas, et parfois cela se ressent plus que d’autres. I Can’t Feel A thing sonne complètement comme un récent petit groupe britannique de métal nommé Bring Me The Horizon. Est-ce voulu ou pas ? En tous cas on apprécie fortement l’énergie du morceau et les screams de Patty Walters et pas que. La chanson est créditée avec The World Alive dont la participation se marie parfaitement. Tellement qu’on aurait pu passer à côté.

L’album se clôt sur le titre éponyme I Went To Hell And Back. Une douce balade au rythme léger. Comme pour nous détendre après tant d’énergie déversée.

The Great Depression a vu As It Is délaisser un peu le côté pop-punk pour des traits plus emo-alternatif. L’impact était fort et l’essai est transformé avec ce nouvel opus. I Went To Hell And Back épure un peu le côté emo théâtral qu’avait son prédécesseur, façon My Chemical Romance, qui n’était pour autant pas déplaisant. Cela est troqué ici par une ambiance un peu plus sombre encore, plus adulte d’une certaine façon. Comme pour de nombreux groupes, des sonorités électroniques sont mises en avant. Possiblement en partie à cause du départ de deux membres, cela obligeant surement à revoir la façon de composer.