Sortez vos glowsticks et vos plus beaux bracelets à pointes, les plus métal des lolitas sont de retour ! « The Other One » ou décryptage d’un « Babymetal » tiré du multiverse…
BABYME-QUOI?
Si vous êtes allergiques au sushis et aux minauderies nippones, passez votre chemin ! Formé en 2010, « Babymetal« , c’est un ensemble de trois lolitas nées entre 1997 et 1999, issues du mouvement J-pop « Sakura Gakuin« . Celui-ci a pour particularité de contenir plusieurs groupes répartis tels des clubs d’activités de collège japonais : » Babymétal » étant le club de métal.
Dès le départ très populaire au japon, elles se démarquent du paysage J-pop par une tendance schizophrénique coincé entre l’ultra-girly et un fond de guitares saturées aux riffs débridés et de tabassage de batterie. Idem pour le vestimentaire : style coincé entre les codes de la pop japonaises et du metalcore, c’est donc naturellement qu’on les voit arborer d’extravagantes tenues à jupons noires et rouges.
Ce n’est pourtant qu’à partir de 2016 que le phénomène traverse le pacifique. En effet, elles s’émancipent de « Sakura Gakuin« et décrochent les premières parties de groupes de rock mythiques comme « Metallica » ou « Guns N’ Roses ». Elles n’ont alors que 14 ans en moyenne. En 2019, Yui quitte la troupe pour être remplacée par Rhio.
A coup de grosses collab comme « Kingslayer« , Babymetal a su gagner son public à travers le monde. Néanmoins, elles soulèvent encore aujourd’hui un énorme clivage parmi la communauté métal : certains considérant que leur côté kawai n’est qu’un pastiche de groupe métal.
MULTIVERS OF DEATH METAL
En 2023, c’est donc la sortie du nouvel album « The Other One« . Il est présenté comme une ouverture sur un autre « Babymetal » alternatif. Après avoir été inspiré par leur website développé pour l’occasion, l’écoute nous montrera que c’est malheureusement beaucoup plus marketing qu’espéré…
Bon, en soit, il y a quand même quelques différences avec les précédents albums. La première grande rupture s’impose dès les premières secondes de l’album : moins de minauderies kawai genre « Caramelo » et plus de chant travaillé. En même temps, Suzuka a aujourd’hui 25 ans. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela se sent !
« Metal Kingdom » démarre sur une sorte de countdown éléctronique, rejoint par l’instru assez puissante. Ca fait secouer la tête, on attend la suite. Puis Suzuka commence. Malgré des parolestrès mièvres tout au long de l’album voir un peu ridicule (mais bon, la J-pop, ça rester quand même ça), on reste scotché par l’évolution de sa voix. Dans un style bien plus chant nippon traditionnel, le premier titre de l’album marque une nouvelle étape dans la croissance de « Babymetal« .
Sur une note plus metalcore, on découvre « Divine Attack », « Believing » qui allèche avec des riffs de guitares vertigineux. Cependant, le soufflet retombe un peu à plat dès que la partie chant arrive… Soulignant la dissonnance entre voix aigües des chanteuses et l’instru énervée. Moins metalcore mais même soucis avec « Monochrome« . Même soucis avec le titre « Maya » qui présent pourtant un break qui retourne bien. Ca passe mais le mélange est moins homogène que sur le reste de l’album et laisse un arrière-goût bizarre. Les voix de crécelles cassent un peu le truc mais bon, c’est le propre du kawai metal !
Dans le même esprit que « Monochrome« , on retrouve bien l’inspiration J-pop et ses codes sur « Time Wave« , petites interludes un peu moins bourrines de l’album. « Light and Darkness« , quand à elle, s’inscrit plus dans le côté opening d’anime de la force.
Les temps forts de l’album restent tout de même « MetalKindgom« , « Mirror Mirror« , « Metalizm ». « Metal Kingdom » par son introduction badass dans ce nouvel opus aux allures de descentes d’organe de Suzuka. « Mirror Mirror » et « Metalizm » par leur association d’instru métal, d’effets electroniques rythmant et de vocalises intéressantes. « Metalizm » se détache même du lot par son savant mélange éléctro, vocalises et guitares que l’on pourrait presque considérer comme imprégnée de sonorités issues de fantasias maghrébines.
En bref : un style de chant bien plus en echo aux chants japonnais traditionnels. On est loin des jérémiades du début à mi chemin entre le Shojo et le vieux Hentai à tentacules auquel elles nous avaient habitués. En même temps, les chanteuses ont pris de la maturité autant dans leur style que leur maîtrise maintenant. Présenté comme un projet du Metalverse, sujet bien en vogue en ce moment, The Other One signe un gros fossé avec le style vocalistique antérieur malgré tout : un peu comme la crise d’ado de Miley Cirus ou Justin Bieber mais sans la nouvelle coupe de cheveux. Ca reste toujours girly et la pop ressurgit tel de vieux réflexes mais le concept reste très intéressant.
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