Reviews | Caravan Palace - Gangbusters Melody Club, électro(-swing)?

Gangbusters Melody Club

par Caravan Palace

sur 10

Viens swinguer au rythme du dernier album de Caravan Palace. Gangbusters Melody Club débarquait le 1er mars dernier, Pozzo te propose un petite review.

Caravan Palace

Caravan Palace, ce sont trois musiciens français qui se sont rencontrés en 2005. Si le jazz manouche est leur passion commune, c’est par un savant alliage avec l’électro que le groupe se distingue en participant à la création d’un nouveau genre : l’électro-swing.

C’est grâce à l’internet mondial que le groupe rencontre un succès assez rapide en France et pays alentours. Connu initialement pour Jolie Coquine, c’est avec leur troisième album <I°_°I> et leur titre phare Lone Digger que Caravan Palace explose définitivement tous les scores et connait une renommée mondiale.

Aujourd’hui, c’est leur cinquième album que Pozzo Live te propose d’analyser. Alors enfile ton plus beau costume postmodern et en route pour Gangbusters Melody Club.

TITRES DE L’ALBUM



1. MAD
2. Mirrors
3. 81 Special
4. Raccoons
5. Avalanches
6. Reverse
7. Fool
8. Spirits
9. Blonde Dynamite
10. Portobello
11. City Cook
12. Villa Rose

GANGBUSTERS MELODY CLUB

Sur fond de jazzy habituel, on découvre que chaque titre dispose d’un filtre faisant évoluer la voix de Zoé Colotis. Tant et si bien qu’il semble sur certains titres s’agir d’une personne différente.

Le premier titre MAD est une pure mise en condition. Le morceau, 100% vintage, supplément naphtaline. Son clip absolument sans queue ni tête vient parfaire l’ambiance rocambolesque dégagée par le début de ce nouvel album Gangbusters Melody Club.

Les fans du côté électro auraient pu se croire flouer mais il n’en est rien car voici venir Mirrors. 81 Special quand à elle, vient mettre tout le monde d’accord en reprenant la forme électro-swing auquel Caravan Palace nous a habitué depuis 15 ans. On apprécie également Raccoons et son esprit un peu American Graffiti.

Avalanches vient casser les codes avec le début d’album. Tel une pause, l’ambiance beaucoup plus planante, le morceau vient effectuer une coupure brutale au sein de Gangbusters Melody Club avec le début d’album. A l’instar, Fool apporte une dimension plus classique du jazz tel qu’on l’entend. Le titre est complètement épuré et semble avoir été mixé avec MEUTE (qui a sorti EMPOR dernièrement, d’ailleurs). Il dispose d’une dimension presque tragique, conjugué au mixage de la voix qui rappelle un peu Tones & I.

Avec Reverse, retour au côté plus électro même si l’intro et la voix d’homme évoque un peu l’univers musical de Wonka et des titres chantés par Thimothée Chalamet. City Rock, lui, renoue complètement avec l’esprit Caravan Palace des anciens albums.

Afin de clotûrer sur une note plus apaisée, la fermeture avec Villa Rose beaucoup plus électro apporte une touche de douceur et permet de se poser pour cette fin d’album.

En conclusion, vous donner un avis sur cet album s’avère plus complexe qu’il n’y parait. Quand bien même, on l’écoute d’un bout à l’autre sans interruption, Gangbusters Melody Club dispose d’une couleur beaucoup plus électro que les anciens albums. Le travail sur la voix de la chanteuse est intéressant mais sature un peu électroniquement certains titres. Mais Gangbusters Melody Club reste tout de même une belle expérience, si vous aimez diversifier un tant soit peu vos écoutes.