Début mars, Chinese Man avait défrayé la chronique avec la sortie de leur nouvel album We’ve Been Here Before après 6 ans de silence. L’attente en valait-elle la chandelle ? On voit ça tout de suite avec notre review de l’album !
CHINESE MAN, VRAIMENT ?
Chinese Man s’est formé en 2004 et nous vient d’Aix-en-Provence. Si je demande dans les rues une chanson de ce groupe, fort est à parier que la réponse la plus commune sera I’ve got that tune ou Ordinary Man. Mêlant principalement hip-hop, électro et rap, ils n’hésitent pas à puiser dans les registres classique, dub, reggae, funk ou encore jazz.
Les trois français nous proposent aujourd’hui leur dixième album studio : We’ve Been Here Before. Pour autant, ils ont pris part à un grand nombre de projets courts ou de collab’.
Composé de Zé Mateo, High Ku et SLY officiellement, Chinese Man a pour projet de s’associer au tout venant qui souhaite tester de nouvelles sonorités et se lancer dans l’aventure. C’est ainsi que le groupe possède un véritable nuage d’électrons libres gravitant autour de leurs projets.
Dans un soucis de conserver leur indépendance, le label Chinese Man Records a été créé à Marseille et compte en son sein cinq compositeurs et trois DJs. A l’occasion de leur 15 ans, un label digital Dig It est également lancé afin de pousser à la découverte de nouveaux artistes.
Vous l’aurez compris, Chinese Man, ce sont des empêcheurs de tourner en rond. Des gars qui refusent de se faire mettre dans une case et qui promeuvent le renouveau et la découverte. C’est d’ailleurs le cheval de bataille de chacune de leurs productions. Aussi, quoi de plus suprenant que de les voir débarquer avec un titre pareil : We’ve Been Here Before !
Alors, retour aux sources ou perte d’inspiration ? C’est ce qu’on va voir avec cette analyse !
TITRES DE L’ALBUM
1. Salune2. We've Been Here Before3. Que si !4. Trouble5. Too Late6. No One Left7. The Code8. Déjà Vu9. Where I Go10. Fidelio
11. Sacre Bleu
12. Lune
Initial CD
Ouverture de l’album sur Salune et son intro mixant orchestre et clavier aux sons éléctroniques. Mais ne vous endormez pas trop car voici déjà résonner le beat d’un gros clip de rap américain. Et dessus, à défaut d’une grosse impro qui sent l’outre-Atlantique, un commentaire RTL de la mission Apollo 8 de décembre 1968. René Barjavel use de sa belle voix pour nous susurrer son amour de la terre à l’oreille.
A première vue complètement hétéroclite, le mélange est absolument sublime dès lors qu’il passe entre les mains d’or des Chinese Man.
A l’aide d’un clip aux couleurs et graphismesfantasmatiques, We’ve Been Here Before offre une mise en parallèle sur notre société avec un oeil accusateur. L’annonce est faite, lachez-vos écrans, c’est parti pour l’aventure !
Premier contraste avec We’ve Been Here Before, titre éponyme de l’album. Inscrit dans une dimension complètement différente du titre précédente avec son fond de guitare presque flamenca lente et ronflante, c’est une ode à la routine et à l’ennui avec un Miscellaneous bien connu aux côtés de Chinese Man. Le titre gagne par la suite en dynamisme dès lors que Stogie T, rappeur tanzanien qui agrémentera de sa voix plusieurs titres de l’album entame son slam.
Nouvelle coupure ! Après du français et de l’anglais, le titre fait place nette et instaure une ambiance plus réchauffée grâce à une sorte de Cumbia. (Ce style musical est né du métissage de la musique africaine et colombienne et s’est répandu dans toute l’Amérique du Sud). Que Sipousse à la trémousse dans une interlude presque uniquement instrumentale.
Et autant vous dire que We’ve Been Here Before sera ponctué tout au long d’alternance, rapp – instru et de mélanges toujours plus colorés et rocambolesques. Trouble signe un retour au rap, mais cette fois façon Jamaïque avec Stylo G et une sorte de digeridoo. Du coup, rap ou reggae, je vous laisse décider !
S’ensuit une succession de trois titres qui instaure une pause au sein d’un album qui file à toute allure.
En premier, General Elektriks vient apaiser la tension (littéralement) avec sa flûte et ses samples électroniques plus aériens. Cycle s’installe, rassérène, nous transporte dans son univers éthéré après ce magma d’ambiances et d’émotions. Sur ses cendres, s’effectue une plongée en plein Rythmn & Blues façon naphtaline vintage avec Too Late malgré Stogie T, KT Gorique et FP qui nous rappellent qu’on est pas sur Radio Diamond City. Enfin, pour boucler l’interlude, Chinese Man nous propose un passage instrumental associé à quelques voix indistinctes avec No One Left façon M83.
Retour aux sources avec The Code purement hip-hop. Si le mot collectif devait avoir un sens, le titre serait cité dans les exemples. Le morceau est une sorte de gros contest polyglotte avec la réunion des rookies du CMR avec ASM, Miscellaneous, Youthstar et le retour de Stogie T et KT Gorique. On retrouvera cette ambiance avec Sacre Bleu, ultime rap de l’album.
Comme depuis le début, le titre suivant Déjà vu vient se poser en antithèse par sa dimension purement orchestrale façon Joe Hisaichi. Tout aussi instrumental, Where I Go est une sorte de chimère musicale alliant gros beat, électronique et sonorités qui sentent bon le Sirroco.
Qu’aurait-été la fin de cet album sans Lune, écho direct avec Salune. A nouveau sur fond orchestral, une sorte de handpan et d’erhu apporte une touche plus orientale. L’album se clôture sur la fin du commentaire de René Barjavel. Tel une invitation à profiter du temps présent.
S’il n’y avait qu’un seul mot à retenir de We’ve Been Here Before ? Mixité. Cet album en plus d’être une magnifique invitation à faire le tour de la Terre et mélange les genres, les styles, les formes avec une main de maître. L’album s’écoute d’une traite, les alternances instrumentales – rap se font dans la plus grandes des douceurs. Chinese Man propose à la fois un retour aux sources avec certaines sonorités qu’on leur connaissait tout en puisant dans les richesses du monde.
De loin, l’un des meilleurs albums de cette année ! Foncez !
We’ve been here before tour
Que de choix sur cette tournée 100% française vous attend !
4/04/24 : La Belle Electrique , Grenoble
5/04/24 : L’Aéronef , Lille
6/04/24 : Festival Mythos, Rennes
11/04/24 : La Coopérative de Mai , Clermont-Ferrand
12/04/24 : La Laiterie , Strasbourg
13/04/24 : Le Tétris , Le Havre
18/04/24 : L’Alhambra , Genève
19/04/24 : La Vapeur , Dijon
20/04/24 : L’Olympia , Paris
21/04/24 : L’Ancienne Bruxelles , Bruxelles
25/04/24 : Le Transbordeur , Lyon
26/04/24 : La Luciole , Alençon
27/04/24 : Festival les Z’Eclectiques , Angers
4/07/24 : Festival Pause Guitare , Albi
5/07/24 : Festival Les Vieilles Charrues , Carhaix
26/07/24 : Festival L’horizon fait le mur , Aytré
27/07/24 : Musicalarue , Luxey
28/07/24 : Ecaussysteme, Gignac
3/08/24 : Festival Yzeures’N’Rock, Yzeures sur Creuze
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