Lightwork
par Devin Townsend
Ce vendredi sortait le 10ème album de la carrière solo de Devin Townsend intitulé Lightwork. Cet artiste Canadian accompli, avec presque 30 années d’expérience, ne cesse de se renouveler pour nous surprendre.
Connu et reconnu pour ses capacités vocales hors norme, Devin Townsend a longtemps baigné dans le milieu du Heavy Metal. Toutefois, ce chanteur, guitariste et claviériste aime expérimenter avec sa musique et laisser libre court à son imagination et sa créativité artistique.
De fait, il revient aujourd’hui avec Lightwork (sorti avec 2 semaines de retard), pour nous proposer une création différente de ses autres projets. Cela étant, l’empreinte de l’artiste reste très présente tout au long de l’album.
L’auteur, compositeur et interprète, sera par ailleurs en tournée européenne en 2023 pour défendre son nouvel opus Lightwork.
Devin Townsend : le caméléon de la voix
Devin Townsend commence sa carrière au près du dieu du riff Steve Vai, qui l’a repéré grâce à sa voix ultra puissante et inclassable. Et à juste titre, car sa tessiture se balade avec aisance sur un peu plus de 5 octaves. Mariah Carey et Ariana Grande n’ont qu’à bien se tenir.
Il travaillera également avec les grands du monde du Metal comme Jason Newsted, à l’époque bassiste de Metallica. Ou encore Gojira, le plus grand groupe de Metal Français. Il se verra même proposé le poste de chanteur pour Judas Priest qu’il refusera.
La volonté de l’artiste était et restera de pouvoir créer et composer sans contraintes. Sa versatilité vocale lui permet de toucher à plusieurs univers très différents. D’ailleurs, il mettra au monde plusieurs groupes, comme Strapping Young Lad ou encore Devin Townsend Project, qui lui permettront d’exprimer toute l’étendue de son talent.
C’est donc tout naturellement qu’on admire dans ce nouvel album, Lightwork, ce caméléon accompli de la voix, un instrument qu’il maîtrise à la perfection.
Lightwork de Devin Townsend
Cet album représente tout à fait l’artiste qu’est Devin Townsend et l’étendue de ses capacités. Des sonorités aériennes et planantes mais en même temps lourdes et puissantes. Les chansons qui s’enchaînent, comme si elles n’en faisaient qu’une, traitent de sujets assez spirituels. La vie, la mort, ou encore les divinités, Devin nous fait grâce ici d’une œuvre profonde et complète à son image.
L’album s’ouvre sur Moonpeople, une composition en suspend entre du Muse et du Coldplay. Deux univers que l’artiste réuni à la perfection dans ce titre.
En deuxième position, Lightworker démarre avec une intro symphonique digne des plus grands orchestres. Elle s’enfuit ensuite pour une balade entraînante sur une mélodie presque enfantine. Et tout d’un coup, tel un coup de tonner, la voix puissante de Devin Townsend s’abat sur un refrain qui nous emporte vers les cieux, vers la lumière. On se sent ainsi les pieds quitter le terre ferme et s’envoler de plus en plus haut au fur et à mesure que l’interprète monte l’échelle des tons.
L’enchaînement entre Equinox et Call of the Void est imperceptible. Les deux chansons forment une sorte de yin et yang. La première appelle à s’abandonner à une fatalité certaine et à suivre la lumière de notre étoile le Soleil. La deuxième quant à elle, invite à sombrer pour une introspection dans les abysses de notre être.
Pour sa part, Heartbreakers n’aurait pas dû apparaître sur cet album, mais sur son édition Deluxe. Néanmoins, à la suite de quelques soucis de droits d’auteurs sur la chanson HoneyBunch qui reprend un sample de Barbie Girl de Aqua, on retrouve Heartbreakers en 5ème position de l’album. Ce titre, sur lequel s’invite une mystérieuse voix féminine, marque ainsi le passage de Devin Townsend et de l’album Lightwork sur un registre plus Heavy.
Du Light et du Heavy
Dimensions est l’une des chansons les plus Heavy de cet album. On est loin des balades de printemps que nous offrait la première moitié de l’album. Ici on est emmenés « down down » avec la voix saturée de l’artiste qui a fait sa renommée. On se sent embarqués dans un voyage cauchemardesque dans les limbes de l’imaginaire de Devin Townsend.
Heureusement que Celestial Signals vient nous éclairer par sa lumière tel le phare sur la pochette de l’album. Ces signaux célestes, qu’on n’a aucun mal à suivre, nous transportent presque instantanément dans un monde spirituel à la recherche de Shangri-la. Terre mythique imaginée par l’écrivain James Hilton en 1993.
Ensuite, on change encore une fois complètement de registre avec Heavy Burden. La voix du chanteur nous arrive à travers plusieurs murs d’effets, contrastant avec les chœurs d’enfants pures et sans artifices. Puis, nous poursuivons dans la légèreté avec Vacation. Une chanson aux sonorités pop interprétée tout en douceur par un artiste qui nous montre encore une autre facette de ses cordes vocales.
Children of God vient clôturer l’album Lightwork avec une composition orchestrale de plus de 10 minutes. Ce titre nous offre un subtil mélange de légèreté et de Heavy avec une pointe de spiritualité. Ainsi, il résume assez bien l’essence de Lightwork, le nouvel album de Devin Townsend.
Album Edition Deluxe : Double plaisir
En résumé, l’album Lightwork de Devin Townsend est une fenêtre ouverte sur l’âme d’un artiste accompli. Un guerrier avec plusieurs cordes (vocales) à son arc. Un savant fou qui ose expérimenter avec son art pour nous proposer des compositions éclectiques et novatrices. Un maestro qui conjugue les contradictions au plus que parfait pour mettre au monde des créations au service de son art.
Et pour doubler le plaisir, le caméléon de la voix nous offre sur l’édition Deluxe de son album, un deuxième disque avec 10 chansons en plus. De quoi pouvoir poursuivre son voyage spirituel entamé dans le premier disque.
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par Devin Townsend