Reviews | Dirty Fonzy - Classic Stories Best Memories ou la nostalgie heureuse

Classic Stories Best Memories

par Dirty Fonzy

sur 10

Moins d’un an après Full Speed Ahead, Dirty Fonzy revient dès le 7 mars prochain avec son nouveau venu : Classic Stories Best Memories. Pozzo Live a mis la patte en avance sur ce nouvel opus et vous en livre dès maintenant quelques secrets.

Dirty POUNGI

Si vous connaissez un peu Pozzo Live, Dirty Fonzy ne vous est pas totalement inconnu. Déjà parce qu’on vous en avait fait la chronique ici à l’occasion de leur précédent album Full Speed Ahead. Mais aussi parce que notre merveilleux Hugo régulièrement se glisse dans la mascotte du groupe lors de leur live.

Dirty Fonzy est un groupe d’Albi fondé en 98. Et 20 ans plus tard, c’est avec toujours la même énergie qu’ils arpentent les scènes françaises. Leur talent leur a offert entre autres les portes de la patinoire de Nantes en écrivant l’hymne des Corsaires de Nantes, l’équipe de hockey pro, Let’s Kick Some Ice.

Leur huitième album Full Speed Ahead avait déjà marqué une césure avec leurs travaux précédents. Notamment avec le remplacement de leur mascotte « Dirty Fonzy » par le pingouin présent sur la pochette de leur album. (Surement un random volatile rencontré au fond d’un bar.)

Mois d’un an après la sortie de Full Speed Ahead, ils reviennent donc avec Classic Stories Best Memories dont voici un petit aperçu de leur nouvelle création.

PO, PO, PO, POCHETTE !

A l’instar de Full Speed Ahead, on retrouve cette ville déserte plongée dans le brouillard dans un filtre qui parait être une sorte de sépia. Plus de rue ou de pingouin cette fois mais des immeubles de différentes architectures qui se détachent de la brume. On peut deviner des silhouettes d’enfants qui se jettent depuis les balcons dans le vide.

Le regard se veut plus haut, comme si le photographe de Full Speed Ahead s’était ensuite reculé pour lever les yeux vers le ciel.

TITRES DE L’EP





1. Life Time Journey
2. Along The Way
3. No Flowers No Crown
4. To The Unknown
5. Waiting for A Call
6. Ready To Go

Cas classique ?

C’est sur une note toute douce et légère que commence Classic Stories Best Memories. Par un duo de guitare et un chœur, plus précisément. On est plus proche de The Beatles que du gros punk violent auquel on avait été habitués jusqu’alors dans la première minute. Mais non, la suite de Life Time Journey nous ramène dans la vibe du vieux punk garage à la The Offspring ou encore leurs premiers amours Green Day.

Ce qui frappe pendant la première écoute de Classic Stories Best Memories, c’est le fait de lancer la lecture et de ne rouvrir les yeux qu’à la moitié du quatrième titre. Tout du long, on a l’impression d’écouter la suite logique d’une longue chanson version Bohemian Rapsody du punk : alternance de passages emplis de douceur à du bourrinus qu’on leur connait plus. C’est d’ailleurs ça qui marque aussi sur ces deux premiers tiers d’EP: une empreinte ultra nostalgique. On est vraiment en balayage des souvenirs du groupe avec leur bons moments, leur déboires, bref leurs souvenirs avec tous les excès et bonne chose de cette période.

Donc sans transition comme on vous disait, Life Time Journey cède la place au calme avec Along The Way et le retour des guitares sèches, des harmoniques vocales de l’intro du son prédécesseur. On s’attend presque à de l’harmonica.

Puis vient No Flowers No Crown, qui de nouveau apporte la tempête après le calme. Une ligne de basse bien dure, deux guitares sorties d’un garage des années 90 et here we go again ! De nouveau, un retour au calme avec To The Unknown qui reprend la trame de Life Time Journey. A cette version plutôt contemplative, s’ajoute l’essence de Full Speed Ahead.

Rupture du rythme total avec Waiting for A Call. Là, c’est 100% punk, retour au punk comme on connait.

Le dernier morceau de l’EP Ready To Go s’apparente totalement à un générique de fin de film. On a l’impression qu’il finit sur une touche remplit d’espoir et de rock.

Classic Stories Best Memories s’engouffre d’une traite dans nos oreilles. Produit comme une seule musique en continu, les quatre premiers titres de l’EP s’écoulent comme un morceau à rallonge comme on s’y attendrait de l’univers du powermetal. Et malgré l’essence punk de Dirty Fonzy, ça fonctionne parfaitement. On se plonge dans une alternance de titres pure punk et calmes tout en gardant une trame commune d’un bout à l’autre. Comme si on suivait une pensée pleine de nostalgie mais aussi de « fuck it, no regrets ».