The Art Of Everything
par DREGG
DREGG c’est un groupe de hardcore qui va faire beaucoup parler de lui avec The Art Of Everything. Créé en 2015, le groupe australien, signé chez Epitaph Records, nous offre un album énergique et ambitieux qui propose une approche musicale décalée et réussie.
The Art of Everything
Le mélange des genres entre hardcore, metal et rap nous frappe en plein visage. C’est avant tout la curiosité qui vient piquer nos oreilles à l’écoute du premier single Dog Cunts sorti plus tôt dans l’année. Une voix éraillée et des riffs d’une violence inouïe c’est ce qu’on aime entendre lors d’une première écoute. Pas vous ?
Alors oui, c’est un album de hardcore qui envoie du lourd mais ce qu’on apprécie c’est toutes les petites curiosités à l’écoute des 12 titres qui composent l’album. Tous ces petits détails sonores électroniques et vocales (Chaos Garden) ou encore des passages plus jazzy (PCP Wenesdays) entre deux gros riffs. Les morceaux ne sont pas linéaires, chaque titre comporte sont lots de surprises. D’où l’importance, d’écouter un album dans son entièreté pour ne pas passer à côté des ces éléments.
It’s a mess
Le décalage se créé davantage aux premières notes dissonantes de Butterscotch Biscuits. Des riffs débiles, des phrases qui s’enchainent sans grande cohérence et comme il le dit :
If I put two sentences together and they rhyme then that’s a wrap
Eh oui, tout ce désordre fonctionne vraiment bien et on comprend encore mieux le délire quand on regarde le clip. Cela vous rappellera sans doute beaucoup de groupes des années 90/2000, mais c’est surtout l’influence très forte de Limp Bizkit que l’on retient à la moitié du titre. Un vrai coup de cœur pour ce morceau, qui n’a ni queue ni tête.
Puis, il y a des morceaux plus doux, comme Born in my Armour qui est un hymne à la souffrance. C’est un titre fort et puissant de cinq minutes, avec une jolie envolée acoustique qui monte crescendo et résonne comme un titre épique. Les phrasés sont délicats et bien pensés, on ressent toute la souffrance exprimée dans les paroles à travers une voix meurtrie. LV Vest tire en dérision les dérives du luxe et le monde dans lequel nous vivons, avec un clin d’œil aux Kardashian. DREGG joue avec de l’electro aux allures de Prodigy, des riffs metal et un rythme digne de Skindred mais aussi de quoi faire du two steps en concert.
Finir en beauté
Enfin, l’album de DREGG se termine avec The Art Of Everything. Des notes douces de pianos viennent calmer tout le jeu des titres précédents. Cependant, il est tout aussi puissant dans les propos, disant avoir tout vu de ce que la vie pouvait donner après les choses douloureuses vécues.
It hurts, It’s worth it, It’s perfect
(Rest easy again I’ve seen The Art Of Everything)
On termine avec un « Stop. » à la fin du titre. La fin de cet album d’une grande intensité, après avoir tout vu, tout vécu, au travers de The Art Of Everything.
Avec une nouvelle direction artistique et une pochette d’album plus sobre que leur premier opus, DREGG semble montrer sa nouvelle voie. The Art Of Everything est une claque puissante et une nouvelle porte ouverte sur le hardcore australien. On a vraiment hâte de découvrir ce que tout ce beau mélange rend en live !
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The Art Of Everything
par DREGG