Reviews | Feuerschwanz - Warriors, du folk métal bien bourrin bourrin.

Warriors

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sur 10

Quoi de mieux en ce début de semaine qu’un petit peu de folk métal pour se donner la pêche ! Et on le sait bien, le métal bavarois a encore de beaux jours devant lui ! Venez découvrir Feuerschwanz qui sortait le mois dernier son dernier album : Warriors.

Feuer frei

Feuerschwanz appartient à la catégorie très spécifique du folk métal allemand. Sévissant sur les ondes depuis 2004, originaire de Bavière, le groupe a subi un certain défilé niveau membres. Mais depuis quelques années, ils sont enfin arrivés à stabilisation et compte aujourd’hui six musiciens et deux danseurs.

S’ayant déjà essayé à la reprise avec des titres tel Gott mit Uns de Sabaton, Engel de Rammstein en allemand, Feuerschwanz dispose déjà d’un joli panel anglophone que l’on retrouve notamment sur leur album Todsünden. Mais, sous une étiquette de gros bourrins païens, ils ont su créer la surprise en reprenant des tubes de la pop culture. N’hésitez pas à aller prêter une oreille à Gimme ! Gimme ! Gimme ! ou encore Dragonstea Din Tei qui nous avait fait hausser le sourcil à leur sortie.

Cantonné aux chants tudesques depuis leurs débuts, le passage à la moulinette culturelle anglophone n’est malheureusement pas une option devant leur volonté de se promouvoir à l’international. C’est ainsi que le 3 mai dernier, ils nous présentaient Warriors, leur onzième album. Et oui, vous voilà déjà prévenu par le titre, définitivement, ça va être bourrin !

TITRES DE L’ALBUM


1. Highlander - English Version
2. The Holy Grail
3. The Forgotten Commander
4. Memento Mori
5. Death on the Dragonship
6. Wardwarf
7. Circlepit of Hell
8. Song of Ice and Fire
9. Purgatory
10. Bastard of Asgard
11. SGFRD Dragonslayer
12. Valhalla Calling

WARRIORS

Comme on vous l’évoquait plus haut, Feuerschwanz propose donc un album intégralement anglais : Warriors. Cerise sur le gâteau, ce n’est pas moins de six artistes de la métalosphère qui ont signé des collab’ sur celui-ci. Que ce soit sur d’anciens morceaux réadaptés comme Memento Mori ou de l’inédit, Warriors clame haut et fort sa volonté de passer dans la cour des grands.

Quoi de mieux qu’une entrée en matière avec Highlander, un de leur ancien titre mais en version anglophone pour faire comprendre à son auditoire que les choses changent mais que les racines restent les mêmes ?

Ensuite, c’est Orden Ogan et Dominum qui viennent ouvrir la danse des featuring avec The Unholy Grail. Un chouette morceau qui sans conteste s’apparente à l’un des meilleurs de l’album. Dans la même trempe, on retrouve The Forgotten Commandent qui vient établir une continuité dans l’album avec une musicalité du même tonneau.

Sur une reprise d’un de leur anciens titres, Memento Mori, la douce voix de Chris Harms, chanteur de Lord of the Lost vient donner la réplique à Peter Henrici au chant et Stephanie Pracht au violon. Une nouvelle réussite qui vaut le coup d’être écoutée.

Beaucoup plus saturé niveau guitare, Wardwarf vient entonner un chant typiquement bourrin, heavy, tout droit sorti d’une cave de minage. Et quoi de plus naturel pour l’occasion que d’appeler les Wind Roses et surtout leur chanteur Francesco Cavalieri.

Mais voilà un peu de douceur parmi toutes ces voix masculines avec Song of Ice and Fire en association avec la violiste Patty Gurdy, dont on a beaucoup parlé dernièrement avec le dernier EP d’Alestorm. Bien que le titre soit sympa, on déplore un peu la mauvaise utilisation de la participation de Patty Gurdy, qui en temps que soprano à la voix fluette se retrouve à faire les basses avec une bande de barytons hurlants…

On garde la mesure avec Purgatory, transition après Song of Ice and Fire. Puis, on retourne aux basiques avec Bastard of Asgard et SGFRD Dragonslayer, reprises en anglais tirés de leurs précédents albums. Pour clôturer, quoi de plus évident par cette bande de pagani qu’une version de Valhalla Calling, issu du jeu vidéo Assassin Creed.

Là où certains groupes arrivent avec une identité propre, ils ont comme force de pouvoir encore explorer plusieurs univers, qu’ils s’agissent du horrifique comme pour Dominum ou du power métal nain comme Wind Rose. Feuerschwanz continue d’explorer l’univers du folk métal à la recherche de sa propre marque. Mais pour autant, doit-on classer Warriors dans la catégorie du réchauffé ? Loin de là, malheureux ! Warriors constitue donc une belle entrée en matière pour faire ses armes sur la scène internationale !

WARRIORS TOUR

Dernièrement, s’est achevé une tournée organisée avec Orden Ogan. Mais séchez vos larmes, l’équipe de Feuerschwanz reprendra du service tout au long de l’été pour les festivals. Si vous souhaitez écouter Warriors en France, il faudra patienter jusqu’à novembre avec une unique date au Trabendo, à Paris.