Firewind
par Firewind
Certains commencent par lui, d’autres n’y passent jamais. C’est pour son neuvième opus que Firewind nous propose un album éponyme. On brise le suspense d’entrée, le vice n’est pas poussé, il n’y a pas de chanson éponyme dans les 11 titres présents.
La création de ce nouveau projet fût mouvementée. Il y a eu le départ coup sur coup de Bob Katsionis (guitariste, claviériste) et d’Henning Basse (chanteur). C’est l’américain Herbie Langhans qui reprend la suite du chant et arrive pour enregistrer les parties lyriques, ainsi qu’en écrire une partie.
On commence avec Welcome To The Empire, deuxième single dévoilé en amont de la sortie. L’introduction dévoile une douce mélodie de Gus G qui s’accélère fortement, introduisant les instruments de ses acolytes Johan Nunez et Petros Christodoulidis (batterie, basse). Le ton est donné, nous écoutons bien un album de power métal. Arrive ensuite la voix d’Herbie Langhans. Si la voix d’Henning Basse avait quelques ressemblances avec celle de son prédécesseur Apollo Papathanasio, nous avons ici quelque chose de bien différent. Cependant le résultat est tout à fait réussi. La voix d’Herbie se pose très bien sur les mélodies de Gus, comme si elles avaient initialement été écrites pour ça.
Devour monte un peu dans l’épique avec son refrain à chœur. Puis le puissant Rising Fire, premier single, démontre la puissance de jeu du Shredder grec, associé au chant puissant de Langhans.
Break Away, quant à lui, est probablement le titre le plus énergique de l’album. Des riffs vigoureux comme on a l’habitude d’entendre chez Firewind. Le titre Orbitual Sunrise, en comparaison, redescend un peu le rythme. Il garde bien assez d’énergie, cependant nous sommes sur des airs plus théâtraux, grandiloquents.
Ensuite vient la balade de l’opus, Longing To Know You. Firewind a accumulé de superbes balades au long des années, mais celle-ci n’est vraiment pas sans reste. Sur cet exercice Herbie Langhans semble un petit peu en-dessous de ces prédécesseurs. Cependant le résultat est tout à fait louable et s’intègre parfaitement dans l’ensemble de l’album.
Perfect Strangers et Overdrive donnent une positive impression de déjà-vu, comme un morceau qu’on apprécie et qu’on aurait oublié. La sensation est similaire avec All My Life, même si on revient plus vers un univers similaire à Orbitual Sunrise.
Quand arrive Space Cowboy on se croirait entre Allegiance et The Premonition en écoutant les riffs de Gus G. Il en presque étonnant que ce titre se trouve si loin sur l’album.
On termine en beauté avec Kill The Pain, qui possède également des mélodies très reconnaissables au groupe. Pas forcément étonnant quand on sait que Gus a réutilisé des idées mises de côté lors de l’écriture d’Allegiance.
Firewind propose un album éponyme qui se défend vraiment bien. On est obligé de comparer avec la discographie existante, dont le précédent album très réussi, et les nombreuses formes différentes du line-up au cours des années. Mais il faut avouer que nous avons là un opus tout à fait honorable et bien réussi, surtout au vu des conditions de création peu communes. On a hâte de pouvoir aller l’apprécier en live.
Firewind est disponible le 15 mai 2020 chez AFM
Retrouvez ici notre interview du guitariste/fondateur Gus G à propos de ce récent album.
Firewind
par Firewind