Who Are You When No One Is Watching ?
par Graphic Nature
Graphic Nature revient avec son deuxième album Who Are You When No One Is Watching ?. A peine plus d’un an après leur premier excellent album, A Mind Waiting To Die, le groupe britannique n’a pas perdu de temps après ce premier succès. Cet opus reprend les thèmes de la santé mentale et des traumatismes, notamment liés à l’agression subit par Harvey Freeman alors qu’il rentrait en train chez lui à Londres. Un épisode de vie douloureux, qu’il a voulu retranscrire en texte.
WHO ARE YOU…
Une agression laisse des marques mais aussi beaucoup de questions sans réponse, c’est sûrement pour cela que le titre d’introduction se nomme Who Are You ?. Une question sur l’identité de son agresseur ou bien sur son sentiment de solitude lors de cet événement. Le son est énigmatique, semblable à des glitchs synonymes d’incompréhension, et un murmure quasi inaudible à la fin, cite le nom de l’album comme une voix dans nos têtes. Dès lors, le ton est lancé sur Locked In, Graphic Nature n’y va pas par quatre chemins. Le son est brutal et tranchant, mêlant metalcore addictif et passages plus hip hop.
L’aspect personnel des textes ressortent plus que jamais sur cet album. Notamment dans Blinded où le « je » est très présent alors que la musique frappe très fort à la limite de l’oppresion, mais également sur Fractured. Dont la phrase « so let me tell you a tale about a kid who’s fucked up just like me » amène l’auditeur directement dans le storytelling. Ce titre est plus lent, plus profond, sûrement l’un des meilleurs de l’album, grâce au bon mélange entre metal et electro. La voix semble plus posée par moment, laissant place à un peu d’accalmie avant la reprise des gros riffs.
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Ce mélange sera vraiment un des fils conducteurs sur cet album de Graphic Nature, plus que sur le précédent, expérimentant davantage avec les sons. L’intro d’Human, plus doux et electro, s’accompagne de la batterie avant que le chanteur ne lance la puissance. Le contraste entre sa voix et les samples de voix plus douces en fond sonore, l’ensemble apporte un plus à la composition. Une autre introduction electro plus rapide débutera sur Breathe, comme pour préparer les auditeurs à ce qui va suivre. Certains moments sont plus calmes, pour respirer un peu entre les gros riffs et la batterie qui martèle. D’autres sons rappellent des morceaux de Korn à ces débuts, avant un breakdown surpuissant, digne représentant d’un classique hardcore.
When No One Is Watching
Les émotions sont les thèmes récurrents sur cet opus. On ne peut pas dire qu’il ne nous fait rien ressentir. La haine ressentie sur Something I’m Not, à travers des phrases percutantes, une batterie plus rapide et des passages plus hardcore et une phrase très représentative de son état d’esprit « I hope you meet your end« . Sur Low, la détresse retranscrit par les notes de guitare plus aigus viennent contraster le nom, font monter la tension. C’est alors que des sirènes retentissent en fond sonore avant la montée du puissant breakdown sur un « I hate myself » remplit de colère.
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Les sirènes, symbole d’état d’urgence, sonnent à nouveau avant une explosion de riffs sur To The Grave. Le son est encore plus sombre sur ce morceau, la guitare reprend des sons aux allures de sirènes alors qu’un son hip-hop vient les accompagner. Quelques secondes de répits, avant de lâcher un breakdown claquant à deux reprises, toujours plus violent que le précédent. La fin de l’album est plus « calme », When No One Is Watching introduira des murmures qui ressemblent à des voix dans la tête sur un fond de drum & bass plus onirique. Des passages plus posés qui se termineront quand même par de gros riffs qui se rapprochent des sons de Stray From The Path.
FOR YOU
Harvey Freeman donnera tout une dernière fois sur For You. Le titre commence crescendo sur de l’electro, une arrivée de riff, puis la batterie avant un cri du chanteur qui lance le tout. Graphic Nature joue entre des passages plus musicales et d’autres où la voix est plus en avant, comme s’il voulait se faire entendre une dernière fois. Par moment, on dirait du Deftones, alors que des murmures se font entendre en fond, comme l’approche d’une résolution. La musique est plus épique et Harvey semble avoir trouvé raison, ou au moins s’être déchargé de tout ce qu’il gardait en lui. Ce dénouement laissera place a des cris et des pleures du chanteur. Une fin pleine d’émotions, comme tout le reste de l’album.
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Graphic Nature nous offre un puissant album de 13 titres avec 42 minutes qui prennent aux tripes. Harvey Freeman nous aura transporté dans son histoire, révélant des côtés encore plus sombre que sur le précédent album. Graphic Nature est un groupe à suivre de plus près encore. A noter que, les britanniques joueront prochainement aux Heavy Music Awards cet été !
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